mardi 4 mars 2014

Couleurs en exposition à Castres

Après une exposition philatélique « classique » début février 2014, l'Amicale philatélique de Castres, dans le Tarn, a organisé une exposition avec un thème général pour attirer un public plus large, les 22 et 23 février. Toutes deux annoncées par le site de La Dépêche du Midi (section tourisme pour les activités à venir).

« Couleurs et philatélie » était le thème.
La couverture de l'édition de poche de Bleu. Histoire d'une couleur, Seuil - Points Histoire, 2002 ; ISBN 2020869918 (amazon.fr).

Pour se préparer à un tel thème ou aller plus loin après avoir visité l'exposition, j'encourage à se tourner vers l'historien Michel Pastoureau et son Bleu, paru en 2002. Véritable histoire de la petite chose qui passe inaperçue, mais qui permet ensuite d'éviter les irritantes phrases comme « De tous temps » ou croire en la permanence des couleurs et des symboliques de l'Antiquité grecque à l'Europe actuelle.

Spécialiste de l'héraldique et de ses codes, c'est dès 1998 qu'il s'est penché sur le bleu et ses relations avec les autres couleurs ; couleur étant un statut que le bleu eut du mal à acquérir d'ailleurs. Les éditeurs ayant apprécié le succès de Bleu, Pastoureau est conduit depuis à livrer les auteurs couleurs chez Seuil.

Certains passages sont à lire : comment à partir des champs lexicaux de couleurs, l'historien se rend compte que les peuples précédents ne voient pas une couleur qui semble pourtant essentielle à notre vision, que le noir est initialement confondu avec le marron, peut être lumineux ou sombre jusqu'à un stade avancé de l'évolution de l'anglais et de l'allemand par exemple.

De quoi avec les timbres-tableaux et la série De la Gaule à la France et Les Grandes Heures de l'histoire de France s'interroger sur le sens des couleurs des œuvres reproduites.

Si vous préférez écouter Michel Pastoureau, il est régulièrement invité sur France Culture pour les couleurs, mais aussi l'héraldique et les animaux (ours, cochon, licorne).


Quant à l'Amicale philatélique de Castres, ses membres se mobilisent sur tous les fronts dans une sous-préfecture - qui a attendu 2007 pour avoir son timbre (voir hier) - de quarante-deux mille habitants à travers expositions, actions avec la maison de la jeunesse et à destination des écoles. Et tout cela sans être membre de la φFAP.

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