samedi 3 mai 2014

Hitler et son lucratif droit à l'image philatélique

C'est un « détail de l'histoire » que l'historien allemand Volker Ullrich rappelle dans un article Die Zeit du 26 septembre 2013, traduit et publié dans Books, le mensuel littéraire français, dans son numéro 51 de février 2014.

À l'occasion de la parution du premier tome de sa biographie de Adolf Hitler (Die Jahre des Aufstieg 1889-1939), Ullrich explique sept aspects du caractère du Führer qui conforte l'idée d'« un être double », d'après le titre de Books : « le plus grand acteur d'Europe ».

C'est dans le septième et dernier point, « L'ascète multimillionaire » qu'apparaît la philatélie et dont j'espère qu'un chercheur a trouvé ou retrouvera les témoignages et les traces dans des archives ayant survécu aux dernières semaines du Troisième Reich.

Sobriété et frugalité étaient l'image publique de Hitler, appât du gain et goût du luxe la réalité. Avec les toute dernières Mercedes offertes par le constructeur, une cotisation volontaire des grandes industries allemandes sur un compte privé et les droits de Mein Kampf, il pouvait bien renoncer à son indemnité de chancelier en janvier 1933 et se la rendre un an plus tard beaucoup plus discrètement.

En 1937, puisque les timbres-poste portaient son effigie, il pouvait donc obtenir « plusieurs dizaines de millions [de marks] » sur leur vente ! Il est même précisé que le chèque était amené en main propre par le ministre des Postes, Wilhelm Ohnesorge - même son nom est ironique : sans souci...

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