vendredi 30 janvier 2015

Postiers cohesio : maintenant le permis de conduire ?!!

Je vous assure que je ne fais pas une fixation sur les nouveaux services sociaux de La Poste, mais l'actualité communicante de ce vendredi trente janvier 2015 (Figaro, France info,...)...

Au lieu de recruter et disposer d'autant d'inspecteurs du permis de conduire que nécessaire, l'État français, via son gouvernement et sa chambre basse actuels, a décidé de faire appel à tous les fonctionnaires et contractuels de la fonction publique pouvant faire office d'inspecteurs du permis de conduire...

Inspecteurs à la retraite... Oui, mais pourquoi ne pas les avoir inciter à repousser leur départ ?

Policiers à la retraite... Oui, connaissance du code de la route, ça paraît logique s'ils maîtrisent les véhicules à double commande. Mais pourquoi ne pas les avoir incité à changer de corps au moment de leur demande de départ ?

Postiers grâce à un réseau fantastique partout en France... car ils savent conduire ??? Car, au moins, un jour par semaine, ce sont les candidats au permis qui conduiront pendant la tournée ? À quand la distribution du courrier par les CE2 passant leur permis cycliste LOL

Oui, mais comme pour les infirmiers, neurochirugiens, professeurs d'éducation musicale ou de philosophie, statisticiens de l'INSEE, météorologues de Météo France, gardes champêtres et cantonniers urbains, secrétaire de mairie, bibliothécaires,...

sur quelles compétences acquises ?

Ou sera-ce suite à une formation créant des fonctionnaires à multiples compétences : mécanicien de l'Armée de l'air le lundi, inspecteur du permis le mardi ? Ou un moyen de mobilité horizontale pour vider certaines administrations et entreprises publiques financièrement déficitaires vers une administration sensible pour l'opinion publique jeune, prise en otage entre menace du chômage permanent et cupidité de certaines auto-écoles.

Comme certains médias le rappellent ce soir, ne faudrait-il pas s'inspirer d'autres pays occidentaux et réformer l'apprentissage de la conduite en évitant ce bouchon. Si on pense au modèle états-unien et sa formation lycéenne, il faudra alors que les Français envisagent que le code de la route se respecte strictement et que le shériff a toujours raison, même si c'est un automate anti-excès de vitesse.

Hélas pour La Poste si la métamorphose du Français râleur advenait, le contrat des expéditions des amendes serait moins rémunérateur :)

dimanche 25 janvier 2015

Tous en colère contre La Poste et son actionnaire

Des collectionneurs d'oblitérations commémoratives subissant la réoblitération des centres de tri déshumanisés aux complétistes dépassés par le nombre d'émissions de France, la colère est une tradition à l'égard de La Poste et de son actionnaire, l'État français.

En janvier, ajoutons des acteurs encore.


Les facteurs, devenus agents de cohesio sociale avec plaisir ou doute, râlent sur la réorganisation répétée de leur secteur du nord de Montpellier, comme le rapporte Midi Libre, le mercredi vingt-et-un janvier 2015.

Ainsi, d'après eux, le mardi vingt, ils n'ont pas pu distribuer plus de deux cents recommandés et trente mille plis (un sixième du total quotidien) alors que ceux-ci étaient parvenus à leur centre de distribution. Si on cherchait pourquoi la lettre verte a été pensée par le sommet...

Depuis l'été 2014, les tournées ont été réformées et allongées laissant le choix aux facteurs : travailler plus chaque jour pour gagner plus ou laisser au lendemain... Pour les syndicats, ce sont des postes entiers qui pourraient travailler avec les heures supplémentaires ainsi payées aux volontaires.

Pour la direction locale, rien de dramatique quant elle rappelle la baisse des flux de courrier : il y a un facteur par tournée, un peu plus de travail selon les moments (Noël et les colis) et une grippe qui ne permet pas de prévenir les absences à l'avance...

Je vous laisse feuilleter les quelques billets dans les libellés Montpellier et Languedoc de ce blog pour constater que la situation des facteurs - et l'impression qu'ils en ont eux-mêmes - ne s'arrangent guère sur une décennie.

Qu'en sera-t-il quand les facteurs de Montpellier devront faire du porte à porte aux personnes isolées ?


Moins courant, certaines publications mensuelles se plaignent également face aux nouveaux tarifs subventionnés de janvier 2015. Et cela part du Monde diplomatique dans son éditorial du premier numéro de l'année, ironiquement titré « L'État souhaite une bonne année au "Monde diplomatique"  ».

Déjà que le journal a découvert qu'il n'aurait pas droit à l'aide du fonds stratégique pour le développement de la presse française à l'étranger... Un comble pour une revue de réflexion de haute tenue, même si on n'est pas tenu à accepter tous les points de vue qu'elle publie, au moins elle publie loin, en grande qualité et pour vingt pour cent de son tirage. Mais le ministère de la Culture et de la Communication a préféré en soutenir bien d'autres ; vous lirez des exemples dont le choix ne tient qu'à l'éditorialiste, mais qui interroge tout de même sur les critères de sélection.

Voilà que la forte hausse des tarifs postaux, du premier janvier dernier, aggrave la situation des mensuels d'information politique et générale : les quotidiens et les hebdomadaires bénéficient de toute la générosité publique, même quand ils expédient à leurs abonnés les hors-séries de produits de luxe au moment des fêtes de fin d'année. Les mensuels eux...

Ainsi, en comparaison, la hausse subie par Le Monde diplomatique (8,8%) face à celle des quotidiens et mensuels (4,9%) est similaire à celle subie par les particuliers (11 à 20%) face à celle des gros expéditeurs de publicités et de factures. En moyenne, tout se limite à +7%, mais quand on discrimine les situations...


En ces temps troublés depuis le mercredi sept janvier, où la liberté d'un hebdomadaire satirique suscite justement la générosité du public, rappelons que nombre de publications mérite notre vigilante attention également, par ce qu'elles apportent au débat public, même si elle demande plus d'efforts de lecture.

Le Monde diplomatique est de celles-ci.

samedi 24 janvier 2015

Des timbres pour les derniers clients postaux selon 'The Onion'

La presse satirique a le vent en poupe, rempart contre l'obscurantisme et les théories du complot, autant qu'elle critique le manque d'entrain des journalistes professionnels à surfer à contre-courant des campagnes de communication des politiciens et des as du marketing.

Cette semaine, un article humoristique de La Dèche du Midi a piégé deux sites seb de la presse belge... Le Soir en a même fait un article dans son édition imprimée... Allez lire les commentaires laissés au bas des articles du Gorafi, certains de nos contemporains n'ont aucun esprit critique, ni humour d'ailleurs, croyant réagir à des situations très réelles.

Outre-Atlantique, l'United States Postal Service a davantage d'humour face à un article de The Onion, publié le mercredi 21 janvier : l'USPS allait émettre une série de timbres consacrés à des personnalités encore en vie !
L'émission des derniers clients postaux imaginée par le site satirique The Onion, le 21 janvier 2015.
Les derniers citoyens des États-Unis qui envoient leurs factures, lettres d'amour ou simple correspondance amicale par courrier, dont les écoliers d'une école new-yorkaise, auraient eu droit à un timbre à leur effigie, remerciant ainsi la fidélité de ce dernier carré dans un contexte de chute du nombre de plis expédiés et de difficultés financières de l'entreprise publique, dont la gestion dépend du Congrès.

La chute pour dévoiler la blague : un timbre collector au tirage très limité pour ceux qui avaient acheté un carnet de timbres, et l'ayant perdu, en ont acheté un nouveau.

Un autre cinderella créé par l'équipe Twitter de l'USPS, le même jour.
Beaux joueurs, les communicants de l'USPS ont répondu sur Twitter avec un autre timbre fictif à l'effigie des bulbes moqueurs, désormais partie du programme philatélique 2015.

On rappellera que la philatélie a déjà été la cible de The Onion, avec grande pertinence contre les républicains du Congrès, le premier octobre 2013. Les résultats du moteur de recherches du site en amuseront plus d'un.

Nouvelle découverte grâce au Stamp Collecting Forum, hébergé chez Dephi Forums.

jeudi 22 janvier 2015

Télé-travail et Timbres magazine : l'issue se rapproche (humour)

Depuis dimanche dernier, le dix-huit janvier 2015, le rédacteur en chef de Timbres magazine et d'un magazine immobilier, Gauthier Toulemonde lance une offensive médiatique, la dernière en librairie de son expédition en Indonésie fin 2013 et la première de la prochaine aux îles Chesterfield, en Nouvelle-Calédonie, collectivité particulière au sein de la République française.

C'est que ça se finance un mois au loin avec tout le nécessaire de survie : fondations d'entreprises et partenariat avec des laboratoires de recherche scientifique qui ont du mal à loger à demeure leurs étudiants sur ces îles complètent le produit des livres du premier voyage et les courriers vendus aux collectionneurs.

Le titre de l'article web de Paris Match, plus ancien trouvé avec Google Actualités, reprend ce qui m'amuse le plus dans ces aventures : « De l'open space à l'île déserte »... en y ajoutant le sous-titre du Parisien, le mercredi 21 : « Il veut prouver qu'il peut gérer son entreprise à distance ».

Comme les employés de Toulemonde qu'il évoque dans Le Figaro, non, l'île déserte me tente peu : au moins sur l'île principale, il y a des humains et même un bureau philatélique au centre de Nouméa. Dormir au milieu de bestioles climatiquement non tempérées sans humain en communication directe, avec formation survivaliste d'auto-couture de plaies,...

//début du mode humour//
Mais, comme je l'avais pensé l'an dernier, le siège de Timbropresse rue du Sentier doit commencer à peser financièrement pour que la litanie du télé-travail revienne de plus en plus fréquemment dans les médias largement invités depuis 2013 à rapporter l'aventure.

Timbres magazine sera-t-il le premier magazine philatélique à rédaction déconcentrée : bureau du chef en Nouvelle-Calédonie, de son adjoint en Amérique latine, de la secrétaire de rédaction en Afrique, de l'archiviste dans un corps de ferme transformé en dépôt d'archives, médiateur en charge du courrier des lecteurs dans son appartement au-dessus d'un Carré entreprises de La Poste, et le nomade parcourant la France et le monde chaque mois pour confectionner et expédier les pochettes-cadeaux de fidélité,...
//fin du mode humour//

Avantage vu par les philatélistes et les collectionneurs de timbres : que les médias généralistes sont obligés d'employer le champ lexical de leur passion pour évoquer l'expédition.

À mon humble opinion : tant mieux pour lui et sincèrement qu'il en profite puisque c'est sa passion, mais, concernant les produits dérivés, j'ai la nostalgie du voyage de Guyane de 2005 qui avait un véritable lien avec l'histoire postale des bouts du monde.

Complément du samedi 24 janvier 2015 :
Pour ceux qui préfèrent l'aventure depuis leur bureau, le site de Timbres magazine subit une rénovation du sol aux combles cette semaine, avec la sortie du numéro daté février 2015... avec archives et compte personnel.

dimanche 18 janvier 2015

Concurrence postale, ton univers impitoyablement complexe

Nous avons déjà vu ici, en juin 2014, que la concurrence postale est complexe à travers l'exemple du colis où La Poste se concurrence elle-même par des marques privées qui proposent des services aux particuliers sous des couleurs et des aspects qui n'évoquent en rien le groupe La Poste.

Hier matin, samedi 17 janvier 2015, à la réception du numéro de février de Stamp Magazine, je remarque que le mensuel britannique a encore changé d'opérateur postal.



« encore » car le passage de la Royal Mail au néerlandais Post NL datait de mai 2014.

Cock-a-doodle-do!

Là, il semble que c'est La Poste française qui a gagné un marché - celui des abonnés français, celui de tous les abonnés continentaux ? En haut à droite, l'empreinte signale que le port est payé sous autorisation n° 98/03 de La Poste / France.

Tout paraît simple, même sans toutes les informations : l'entreprise française a pris un marché à sa concurrente néerlandaise...

Comme une Canada Dry version quatre saveurs

... sauf que, en haut à gauche, le service est décrit comme prioritaire et qu'en cas de non-distribution, c'est « La Poste / LPUK » qui doit récupérer l'envoi.

LPUK : juste un code secret pour que l'humain comprenne de suite l'origine sans avoir à scanné le code datamatrix ?

Google permet de trouver que La Poste UK n'explique plus formellement puisque cette filiale britannique de La Poste a fusionné en 2012 avec la filiale outre-Manche de La Poste Suisse, un spécialiste indigène du courrier d'entreprise BTB Mailflight doté d'une imprimerie, et la division courrier britannique du spécialiste états-unien de la machine à affranchir Pitney Bowes.

Le tout constitue l'opérateur britannique Asendia qui paraît donc être celui qui a récupéré un des contrats d'expédition de Stamp Magazine.

Et les collectionneurs de timbres dans tout ça ?

Beaucoup d'informations sur les flux actuels de courrier et leurs acteurs ressortent de l'étude de cette feuille A4 blanche portant des informations privées. Mais qui restera sûrement sans attrait pour les collectionneurs de vignettes décorées.

Dans ce numéro de février, justement, un lecteur débat de l'absence d'un timbre britannique de Noël pour la première tranche du courrier international (Europe 20 grammes et Monde 10 grammes = 97 pence). Mais que les timbres plus coûteux des tranches supérieures pululent à plus d'une livre, voire même 2,15 livres (Monde 60 grammes).

Le lecteur signale que cette politique d'émission se fait au désarroi des expéditeurs bien sûr, mais même des employés et directeurs des bureaux de Post Office qui ont un stock de timbres à ces trois tarifs qu'ils n'arrivent pas à écouler.

Le lecteur concluant son raisonnement ainsi : la privatisée Royal Mail a-t-elle une connaissance des besoins philatéliques de l'indépendante entreprise de bureaux de poste et des expéditeurs ?


Complément du samedi seize janvier 2016 :
Un nouvel épisode des opérateurs en charge des numéros de Stamp Magazine est publié ce seize janvier par ici.

mardi 13 janvier 2015

Plus on vend, moins on timbre

À travers la première année d'un magazine trimestriel, étudions comment évalue la relation entre une publication et l'affranchissement des numéros envoyés aux abonnés.

Niepi (FB) paraît depuis début 2014 sous la direction de Frédérique Barral. Le but est initialement de proposer quatre numéros, un par saison, de recettes de cuisine n'employant pas de gluten - votre serviteur se porte bien mieux depuis qu'il se passe de ces protéines du blé, ainsi que quelques adresses de restaurants et pâtisseries suivant ce principe lors d'une escapade dans une ville de France.

Le premier numéro est reçu en juin, en rattrapage de l'abonnement annuel souscrit au printemps : une empreinte de machine à affranchir imprimée au guichet du bureau de Vézénobres dans le Gard, por une valeur de trois euros et trente centimes, une lettre verte de moins de cinq cent grammes.

Les trois premiers affranchissements de mon abonnement à Niépi. L'oblitération 39831A correspond au code secret de la plate-forme industrielle du Languedoc, sise à Mauguio près de l'aéroport de Montpellier, ouverte en 2009.

Le numéro deux arrive pour l'été portant l'ensemble du bloc des Grandes Heures de l'histoire de France, émis fin avril 2014, aux timbres accumulant la même valeur faciale.

Hélas ! Collé en travers sur la gauche de la grande enveloppe, le tout échappe à l'oblitération qui reste isolée à l'endroit habituel des timbres... Déjà un traitement au centre de tri en gros paquet pré-trié par destination ?

Avec l'automne, plus rapide que de se procurer les timbres et les humecter : le timbre par internet à imprimer soi-même. Le service Montimbrenligne permet apparemment de profiter d'une ristourne pour un client assez conséquent : trois euros treize centimes, soit la lettre verte pour entreprise d'après ces tarifs 2014 retrouvés en archives sur le site Neopost.

Le succès paraît être là puisque l'équipe décide qu'il y aura une deuxième année, envoie un sondage aux abonnés pour leur demander ce qu'ils souhaitent voir dans le magazine.

Imprimé sur du bon papier épais, avec une couverture plus épaisse encore, il faut gérer le budget pour vivre de cette aventure qui demande du temps et des ingrédients.

Inévitablement, il faut profiter des tarifs postaux en faveur des publications périodiques et leurs marques imprimées sur l'enveloppe : Publissimo éco avec le numéro quatre.

L'économie est substantielle, même s'il faut connaître le tirage et la masse totale des envois abonnés pour la mesurer précisément à partir des archives des tarifs 2014. À vue de nez, deux tiers de l'affranchissement doivent pouvoir être diminués.


Plus de succès, moins de solution timbrée... Une question à poser au directeur de φl@l@poste au prochain congrès de la φφAP ?

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Pour les curieux de nouvelles recettes sans farine de blé, Niépi est disponible en abonnement et au numéro, format papier ou format électronique, ainsi que dans quelques lieux gastronomiques ou magasins bio.

vendredi 9 janvier 2015

Mal à la France

Massacre à et autour de Charlie Hebdo, meurtre de Montrouge, c'était déjà trop, trop de concitoyens victimes.

À présent, les prises d'otages de Dammartin-en-Goëlle et porte de Vincennes à Paris...
Thierry Lamouche, Marianne des Français, janvier 2015 (à partir du blog Philatélie au quotidien de Pierre Jullien, fichier image mis en carré-icône).

Aujourd'hui, j'ai trop mal à la France pour penser à la philatélie.

jeudi 8 janvier 2015

Cohésio de La Poste face aux interrogations d'un facteur sur France Culture

Continuons à écrire (faute de savoir dessiner) pour que la liberté d'expression perdure.

Quelques heures avant l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier 2015, France Culture a diffusé un reportage de Sophie Delpont dans la séquence Trait pour trait du journal de sept heures du matin.


Dans celui-ci, la journaliste raconte ce qu'un facteur anonyme de Dijon pense des nouvelles missions que La Poste a créé pour ses facteurs, maintenir les emplois et assurer un chiffre d'affaires malgré la chute du courrier transporté.


Mi-2013, La Poste présentait l'évolution des facteurs en agent assurant des services aux personnes, aux collectivités et aux entreprises au long de leur tournée : depuis des expérimentations de 2012, de plus en plus de facteurs sont équipées de téléphones portables et d'applications leur permettant de relever des compteurs, constater des dégâts aux assureurs, et, avec Cohesio, s'assurer du moral et de la santé de personnes isolées sur lesquelles une mairie ou une association veut veiller.


Pour le facteur de Dijon, « la révolte » est le sentiment face à ce projet : il assure déjà gratuitement sur sa tournée auprès de vieilles dames et d'une personne handicapée ce que Cohesio veut facturer à des donneurs d'ordre. Au plaisir des premières qui, d'un verre d'eau ou d'écharpe, aident leur facteur autant que celui-ci aide la collectivité à s'assurer que tout va bien. À la nécessité de la seconde de recevoir le courrier à sa porte, faute de pouvoir descendre les escaliers.


Désormais, ce sera 4,40 euro par visite avec questionnaire rempli par le facteur sur son smartphone et renvoyé au donneur d'ordre qui peut, d'après le site d'entreprise de La Poste et celui dédié aux collectivités de Poitou-Charentes, choisir d'une à six visites par semaine...


Le choix économique du nombre de visites sera-t-il pertinent selon la personne isolée ? Ce facteur est-il part d'une minorité de ses collègues, honorant le service public de la correspondance transmise par des êtres humains ?


La longueur kilométrique des tournées permettra-t-elle vraiment des visites efficaces, au cours desquelles le facteur remarquera l'inhabituel, le visiteur acceptera de se confier ? Quelle sera la responsabilité du facteur s'il ne perçoit pas un problème ?


Où sommes-nous dans tout cela : élus, voisins, familles de nos plus isolés ? Pour les maires, prendre les abonnements de service de La Poste, sera-ce le chantage au maintien de l'activité postale pour les communes les plus isolées ?


Face à ces questionnements, espérons que les journalistes et dessinateurs de presse aient le temps, la liberté et le talent d'y consacrer davantage que les deux minutes de Trait pour trait de France Culture.


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Pour vos réflexions sur ce sujet :

- réécouter le reportage pendant trois ans et le podcaster pendant un an environ : par ici ;
- le vécu d'une association sociale dans une vidéo de La Poste de septembre 2014 : sur youTube ;
- l'avis de l'actionnaire-État, voir les réflexions sur le rôle des entreprises dans le maintien de nos seniors à leur domicile sur le site de la Direction générale aux entreprises du ministère de l'Économie.


Mise à jour des dimanche 18 et lundi 19 janvier 2015 :

Ce week-end du vendredi 16 au dimanche 18, Le Monde s'intéresse aux nouvelles missions non postales des facteurs de La Poste. Publiés le 16 sur le site lemonde.fr par l'équipe de M, le magazine du Monde (avec une annexe), l'article est paru dans l'édition imprimée datée dimanche 18-lundi 19 sous le titre « Le facteur postmoderne ».

Après lecture de l'article, il s'agit d'un reportage de Pascale Krémer envoyée à la rencontre des facteurs de Bouchemaine, en Maine-et-Loire, enthousiaste face à cette nouvelle tâche. Le propos est positif : tout le monde est bénéficiaire.

Le maire qui veille sur ses aînés autant qu'il préserve ses deux bureaux de poste, les facteurs qui préservent leurs emplois et bénéficient aussi d'une pause utile dans leurs tournées au rythme effréné, les dirigeants de la division Courrier qui espèrent remplacer les millions de courriers perdus en autant d'activités sociales, la collectivité qui économisent les coûts de logements médicalisés ou de visites de professionnels de la santé.

Et les personnes isolées, même si celles que la journaliste a pu rencontrer ne sont pas oubliées de leur famille et de leur voisinage.

L'avantage de la liberté de la presse : deux médias, deux groupes de témoins, deux points de vue. Le débat peut s'engager.

lundi 5 janvier 2015

Pourquoi La Poste peut toujours augmenter ses tarifs

Face à l'évolution contemporaine de la correspondance, La Poste française a enfin obtenu de pouvoir grandement augmenter ses tarifs postaux pour rentabiliser un outil de distribution gigantesque que personne ne veut réduire à tarif constant.

Parmi les élus du Parlement, tous voix de l'actionnaire-État, lequel osera dire qu'une distribution du courrier cinq voire quatre jours par semaine suffit largement de nos jours ?

À côté des augmentations, La Poste innove aussi, à l'ère de la dématérialisation des films et des jeux vidéo, en acceptant EN-FIN qu'envoyer certains biens (cd et dvd) est devenu courant et doivent passer comme une lettre à la poste... dans la limite de trois centimètres d'épaisseur.

Comme à chaque évolution tarifaire, plus de détails statistiques et techniques chez News du Phospho. Reste à surveiller les deux principaux magazines de défense de consommateurs pour savoir si rien de douteux n'a été fait...

Extrait des marques d'affranchissement de deux courriers du même expéditeur, au même destinataire pour la même date d'arrivée... Malgré celui du bas, l'opérateur du haut ne risque rien.
Bien entendu, face aux journalistes recopieurs de dépêches d'agence et des communiqués de presse de La Poste (+7% oui... si on compte les gros clients bénéficiant d'une ristourne), les internautes commentateurs se sont défoulés comme face à toute augmentation d'électricité, de gaz, de salades, d'essence, de ratons-laveurs... ... Idée d'un carnet de timbres Prévert à partir des poèmes de Paroles ?

Nulle inquiétude pour La Poste à mon avis d'après le courrier reçu le lundi vingt-neuf décembre 2014.

Dans celle du bas, transmise par l'opérateur privé montpelliérain proCourrier la veille de Noël, toujours sans valeur faciale apparente, mon agence immobilière m'apporte une information générale sur le fonctionnement de ma résidence.

Dans celle du haut, transmise par La Poste le lendemain de Noël avec une machine à affranchir sous contrat avec la plate-forme de préparation et de distribution du courrier de Saint-Jean-de-Védas, la même agence immobilière m'envoie un document me demandant loyer et charges dus.

Le cachet de "La Poste" fait toujours foi. Moi qui croyait qu'avec la libéralisation, le cachet de toutes les postes faisaient foi... 

Dernier atout : sans être une profession libérale, une agence immobilière ou n'importe quelle entreprise diffusant l'essentiel de mon courrier sur le Montpelliérain, puis-je poster mon courrier local chez proCourrier ?

Réponse actuelle du site de proCourrier : Saviez-vous qu'il existe un prestataire postal alternatif à La Poste, spécialement conçu pour les professionnels sur Montpellier ?

Entre la vieille habitude de la foi, les lettres recommandées et les nouveaux opérateurs qui ne courent que les professionnels, La Poste (et ses augmentations) a encore de beaux jours devant elle.

samedi 3 janvier 2015

Contre un moustique plus petit qu'un centime

Message numismatique d'utilité générale

Depuis une décennie, le moustique-tigre s'est implanté en France métropolitaine, espèce invasive originaire d'Asie du Sud-Est, un des charmes écologiques de la mondialisation des échanges.

L'inquiétude est que ce moustique peut transmettre des maladies tropicales s'il croise un porteur, revenant de voyage par exemple. Comme ce fut le cas à Montpellier, en octobre dernier, avec une mini-épidémie de chikungunya.

Comment limiter son installation alors que le développement durable a remis en cause certaines politiques chimiques de démoustication à grande échelle ? Autour de Montpellier, cet été, le courrier des lecteurs de La Gazette de Montpellier montra un ras-le-bol face à une présence plus massive des moustiques habituels.

Une comparaison entomologico-numismatique
Depuis quelques saisons, le message des autorités est donc : « Soyez secs avec les moutisques », le slogan sur les prospectus largement distribués dans les boîtes aux lettres des résidences des départements du Languedoc-Roussillon, pendant l'été 2014. S'assurer qu'aucune eau stagnante ne permettent la ponte et la croissance des larves de cette espèce et donner les trucs pour gérer celles que les habitants ont besoin : couvrir la piscine, entretenir son bassin d'agrément et y implanter des poissons gourmands de larves.

Ayant passé une bonne partie de l'été en Angleterre, tout en passant mon temps montpelliérain en étage élevé dans un quartier assez sec, je n'ai croisé le petit rayé qu'une fois, à neuf heures du matin, en allant faire des courses... Ce spécimen a confirmé la réputation que des connaissances m'avaient laissée, un an auparavant : il s'accroche au sombre et est très collant.

La dernière de couverture du prospectus distribué dans les boîtes aux lettres des résidents de l'Hérault, pendant l'été 2014 (Agence régionale de santé Languedoc-Roussillon).
Fin août, quand il est venu le temps de trier le courrier non urgent de l'été, ce n'est pas la propagande sanitaire qui m'a marqué - la télévision a largement réalisé sa mission depuis que la Côte d'Azur est touchée, c'est l'image permettant de distinguer le tigre à rayures des espèces locales : sachez lequel vous empêche de dormir ou de profiter de votre terrasse le soir ou le matin.

Pour donner une échelle, le montage le présente à côté d'une pièce d'un centime d'euro, d'utilisation courante vu l'assombrissement de la face commune et une saleté qui a dû protéger la zone plus luisante en haut à droite.

Ce n'est pas de la grande collection lol

vendredi 2 janvier 2015

Découverte papouane dans 'The London Philatelist'

À l'occasion du dernier numéro du London Philatelist sous la direction de Frank Walton, avant d'être relayé par Steve Jarvis, la revue de la Royal Philatelic Society London daté décembre 2014 propose une belle histoire de la retrouvaille d'archives préparatoires des émissions de timbres du Territoire de Papouasie des années trente.

Gary Watson, membre éminent de la British Society of Australian Philately et ancien directeur de Prestige Philately, raconte comment il fut contacté en 2012 par un collectionneur au sujet de la valeur possible d'une collection de courrier expédié en poste aérienne de Papouasie.

La Papouasie était une colonie de la Couronne britannique, administrée par l'Australie, situé dans le sud-est de l'île de Nouvelle-Guinée, dont le nom fut celui de la colonie allemande située au nord-est. Administrativement lié à la Nouvelle-Guinée, mandat australien depuis la fin de la Première Guerre mondiale, l'ensemble devint l'État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975.

Dans le colis, Watson trouva des enveloppes de premiers vols assez classique, mais également une boîte dans laquelle un dénommé E.C. Harris, trésorier et maître de poste du Territoire, a accumulé avec la complicité de John Ash, l'imprimeur de Melbourne en charge des timbres-poste du Commonwealth et de ses territoires. Les deux hommes ont ainsi directement géré ces projets philatéliques et leurs archives, au lieu de l'habituelle correspondance entre le gouvernement colonial papouan et le département australien des territoires extérieurs.

C'est ainsi que des spécialistes de la Papouasie ont pu confirmer que l'ensemble est authentique et comble ainsi d'importantes lacunes archivistiques et philatéliques, notamment, pour mes petites passions, que le Lakatoi, bateau local déjà objet d'une série d'usage courant, aurait pu être le timbre papouan pour le jubilé d'argent du roi George V et celui du couronnement de Edward VIII.

Ou encore, la confrontation des projets corrigés à cause de l'abdication (remplacement de l'effigie par celle du roi George VI) et du bon à tirer.

Conclusion de l'article : cette découverte « une fois encore réitère, ce que chaque philatéliste sait être vrai, que "le dernier mot n'est jamais écrit". »

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Le lot fut dispersé lors d'une vente aux enchères, le douze octobre 2012, organisé par Prestige Philately Pty (vente n°176, lots 745 à 778). Le marchand de Melbourne a fusionné avec Mossgreen, spécialisé dans toutes les collections aux enchères, le premier décembre 2014, et dont l'équipe de Prestige est devenue le département philatélique.


jeudi 1 janvier 2015

Un Cami peut en cacher un autre

2014 l'année où Timbres magazine a relancé ses ventes par la mensualisation de la φn-up. Pourquoi pas ? Il y a pire à reprocher aux couvertures du mensuel : huit titres à la une du numéro de janvier 2015... Un peu surchargé ?
Les Mémoires de Dieu-le-Père de Cami, éditions Baudinière, 1930 (site abebooks.fr).
Passons donc, après la lecture d'une biographie de Robert Cami signée Monika Nowacka, qui a un bien autre thème que celui affiché en couverture, je vous propose de passer à un autre Cami, sans aucun rapport avec les timbres-poste, mais bien avec ce gros milieu de vingtième siècle des œuvres burlesques illustrées de manière débridée.

Certes, je ne connais qu'une œuvre de Pierre Henri Cami, offerte par hasard par un ancien instituteur distribuant, le grand âge avançant, sa bibliothèque aux jeunes de sa famille et de ses élèves venus le revoir.

Amusant autant que réflexif ces Mémoires de Dieu-le-Père, roman à la première personne paru aux éditions de Gilbert Baudinière en 1930. En résumé, Dieu, en pleine guerre civile au Paradis entre les anges rallié à Lucifer et les anges restés fidèles qu'il ressuscite au fur et à mesure des combats, raconte au lecteur comment tout a commencé... Quand il a commencé à penser, à créer, d'abord le brouillon du premier homme (représenté sur l'illustration de couverture), puis Adam et Ève, la planification de l'histoire humaine, etc.

Le tout avec l'aide de Lucifer, un ange fort aimable et volontaire, même si Dieu ne se souvient pas de l'avoir créé... Ce qui transforme le roman en œuvre d'introduction aux débats théologiques sur la - ou les - nature divine.

Pour ceux qui, décidément, pensent que collectionner c'est investir : le site AbeBooks, qui permet à quelques milliers de libraires indépendants de pouvoir faire connaître leurs stocks de livres anciens ou épuisés, signale qu'un exemplaire de ce roman vaut au moins quinze à vingt euros, jusqu'à quatre-vingt et quelques signé et illustré par l'auteur lui-même.