dimanche 29 janvier 2017

L'histoire postale, première exposition temporaire de l'Etihad Museum à Dubai

Samedi sept janvier 2017, a ouvert l'Etihad Museum à Dubai, un musée national consacré à l'histoire des Émirats arabes unis avant et après leur unification en 1971.

Il est géré par l'Autorité de la culture de Dubai et son bâtiment contemporain a été construit à côté du lieu où fut signée l'union de six émirats (rejoint un an après par un septième) jusqu'alors sous protectorat britannique.
Visiter l'entrée de l'exposition postale et zoomer sur son résumé introductif en anglais et en arabe à l'aide du site Dubai360.com. Nombre de pièces peuvent être admirées en cliquant sur les repères verts (attention : le pilotage à la souris est digne du manche inversé d'un manche d'avion ultra-sensible. Mal de mer à prévoir).
La première des expositions temporaires jusqu'au trente avril prochain est l'histoire postale des émirats et de leurs premiers timbres des premiers courriers de 1909 à l'indépendance de 1971.

Un bel accomplissement pour Abdullah Koory, président de l'Association philatélique des Émirats, créée en 1996, qui partage ainsi une partie de sa propre collection.

Article-suite du dimanche vingt-six février 2017 : la promotion de la philatélie lors de cette exposition temporaire est présentée par un article de The National, le mercredi vingt-deux février.

samedi 21 janvier 2017

L'épidémie de timbres illustrés de distributeur s'étend toujours

Jusqu'en 2008, les timbres de distributeurs, ces étiquettes postales dont la valeur faciale ou d'usage est imprimée à la demande de l'expéditeur auprès d'un automate posé dans le bureau de poste, ont connu soit des tentatives vaines à partir des années 1980, soit une réussite durable mais avec, dans le cas français, une illustration pâlote jamais rénovée.

Dans le second cas, sont connus les postes allemandes, belgesespagnoles et allemandes, jusqu'à donner un petit nom à la machine et à l'objet philatélique : LISA en France. Dans le premier, la tentative abandonnée australienne a pourtant montré un intérêt durable des collectionneurs à Adelaide, révélé au monde philatélique en janvier 2016.

Un double foyer dans les îles britanniques
Mais, depuis que Royal Mail et Post Office Ltd ont adopté le système d'Intelligent AR au Royaume-Uni à l'automne 2008, il semble qu'une tâche d'huile s'est formé et s'étale petit à petit autour des Faststamps et des Post & Go. Les Britanniques ont pu ainsi faire le tour de la flore, de la faune, des navires,... de leurs îles.
Après les héros de l'insurrection de Pâques 1916, la nouvelle série de timbres de distributeurs (et aussi des guichets) : cent objets de l'histoire de l'Irlande (IrishStamps.ie).
Ainsi, dès 2010, An Post, la poste irlandaise, avait adopté son propre système en 2010 : SOAR pour Stamps On A Roll, la forme de stockage de ces vignettes : le rouleau.

Mais, en suivant le même nouveau principe : une partie libre pour imprimer les mentions postales, une large partie illustrée régulièrement renouvelée. Ce qui annonçait, écrivit alors un chroniqueur de Stamp Magazine, un nouveau type de programme philatélique que les non-collectionneurs peuvent découvrir au hasard de leur venue pressée au bureau de poste, encouragés qu'ils sont à utiliser les automates pour désengorger (rentabiliser) les guichets humains.
Pour les machines d'Intelligent AR (britanniques et déclinaisons), passez la souris sur "Kiosks" pour retrouver distributeurs, vignettes actuels et passés avec un peu de recherche (capture d'écran du samedi vingt-et-un janvier 2017).
Depuis, par utilité postale ou gain philatélique, plusieurs opérateurs postaux ont opté pour les distributeurs d'Intelligent AR que le site de cette entreprise permet de suivre la localisation. En février 2014 ce fut Jersey Post, un an après celle de Guernsey et en mai 2015 le Royal Gibraltar Post Office.

Au-delà de l'Empire désormais
Une des quatre illustrations des distributeurs espagnols, évoquant le tricentenaire de la poste espagnole (Intelligent AR).
Moins britannique et malgré ses vignettes illustrées depuis longtemps, la Correos espagnole teste une machine dans son bureau principal de Madrid depuis avril dernier, après une présentation au Salon philatélique de Madrid.
L'une des deux illustrations prévues par Post NL pour ses distributeurs IAR : l'inévitable tulipe (Intelligent AR).

La consultation de la liste de ses kiosks annoncent la mise en place de quatre distributeurs aux Pays-Bas à partir du lundi trente janvier prochain (exemple de celui promis pour Amersfoort), comme annoncé par PostNL le vingt-quatre novembre 2016.

N'oublions pas l'expérience qatari d'octobre 2015 - débuté par un salon international elle aussi - qui se poursuit, en fouillant bien le site d'Intelligent AR puisque les distributeurs QAxx ne sont pas dans le menu "Kiosks", mais sur cette page-ci.

En effet, les salons philatéliques sont le lieu de promotion des distributeurs Post & Go avec la complicité de Royal Mail qui fournit ses timbres avec mentions spéciales... et un brin d'agacement des collectionneurs britanniques : comment des timbres British peuvent-ils être vendus uniquement dans des pays où ils ne peuvent servir sur le courrier... Et découvrir que ces timbres expatriés ne sont pas toujours imprimés avec la même technique d'impression.

D'autres débats ont eu lieu, sur les blogs et les chroniques imprimées des marchands spécialisés des nouveautés britanniques : Post & Go avec mention spéciale musées militaires, musée postal à Londres, etc. Où cela s'arrêtera-t-il, se demandent les collectionneurs complétistes ?

Une collection spécialisée britannique s'étendant, de plus et naturellement, aux changements de typographie et dimensions des écritures selon les mises à jour logicielles, les changements annuels de tarifs et les accidents de fonctionnement.

Les Dominions se lancent en toute autonomie
Et, ces dernières semaines, le timbre illustré de distributeur semble plaire au-delà du modèle IAR/Royal Mail.
Les cinq premiers timbres de distributeurs de Postes Canada, en valeur permanente, la lettre intérieure de base (Postes Canada).
Le trente-et-un octobre 2016, Postes Canada tente l'expérience des Timbres Libre-Service, comme présenté dans son catalogue En détail de janvier-mars 2017, mais en précommande sur le magasin en ligne.

Les curieux de cette expérimentation liront les commentaires et témoignages des membres canadiens et canadophiles du forum StampBoards.com : trois lieux seulement équipés apparemment en décembre, mais accessibles à toute heure du jour et de la nuit, si vous payez par carte bancaire.

Les villes chanceuses : Edmonton en Alberta, Vancouver, la métropole de Colombie-Britannique, et Richmond Hill, dans la banlieue de Toronto, en Ontario.

Pour le moment, je n'ai pas lu d'information sur le fabricant du système.
L'image-annonce : l'écran de la machine postale et les quatre interprétations du triskélion présentés comme la nouvelle série d'usage courant - une approche toute irlandaise ? (Isle of Man Post Office).
Enfin, la poste de l'île de Man adopte les distributeurs de timbres à la demande à partir du prochain Stampex de Londres, le mercredi quinze février prochain. La série inaugurale est présentée comme d'usage courant et reprend quatre formes du symbole national aux trois jambes : deux visibles sur des bâtiments de l'île, deux interprétations artistiques.

Reste à savoir si le foyer de l'infection est, ici, d'origine britannique ou irlandaise...


Complément du dimanche vingt-deux janvier 2023 :
Le cinq janvier 2023, les quatre triskélion sont réémis sous forme de timbres-poste par la poste de l'île de Man à l'occasion du passage du monogramme de la défunte Reine Élisabeth II au monogramme de son fils, le Roi Charles III.

mercredi 18 janvier 2017

Pendant que le φ représente la France...

La lettre grecque n'a toujours pas disparu des timbres de la Nâââtion, après les états généraux de la φl@télie... Effigie allégorique à la Machin, fougère néo-zélandaise, logotype national singapourien ou de l'opérateur postal...

Non. Une lettre grecque.

Perdons notre temps à tenter de convaincre par d'autres alternatives.
Merci au Postcrosseur néerlandais qui m'envoya une carte-proverbe, le lundi neuf  janvier 2017.
La tulipe sur timbre pour lettre internationale aux Pays-Bas. Une effigie de coq dans un coin de timbre ? Une abeille... trop napoléonien. Une croix de Lorraine ? Trop résistant ?

Un profil de Marianne, bonnet phrygien bien marqué ? Trop révolutionnaire ? Rameaux de chênes et d'olivier mêlés ? Pas assez international ? Le tricolore bleu-blanc-rouge ? Trop coloré ?
Une des émissions du vendredi vingt janvier 2017 de Finlande avec les nouveaux symboles d'usage en bas à droite (communiqué de presse de Posti - lien direct vers la boutique).
Simplissime : depuis ce mois, l'opérateur finlandais Posti indique la valeur d'usage nationale et européenne de ses timbres (1,20 € tout de même) par le profil cartographique du pays et le symbole de l'euro...

La France métropolitaine et la Corse... les cinq départements-régions d'outre-mer et deux collectivités antillaises réservées à la jet-set en colonnes à droite ? Trop chargé ?

Un hexagone bien hexagonal ? Trop géométrique ?
À Saint-Pierre-et-Miquelon depuis mars 2016 (boutique de La Poste de métropole).
Le profil géographique, Saint-Pierre-et-Miquelon continue d'en faire une série d'usage courant, comme Mayotte au temps de son indépendance philatélique.

Un oiseau postal stylisé ? Trop de droits à reverser aux descendants de Guy Georget ?

Fi du φ !

lundi 16 janvier 2017

Espoir : ça écrit et ça timbre encore !

Puisque c'est le trimestre de la promotion de l'action envers la jeunesse de l'Association de développement de la philatélie (TM n°185, AMP CTn°30), ces deux dernières semaines dans mon courrier et celui d'un collègue paraissent encourageantes - ou statistiquement improbables.
Le problème avec les grandes enveloppes où la case est dans le sens de la correspondance est le placement logique des timbres.
Transmise par un collègue (après vérification qu'il n'était pas gagnant), une grande enveloppe portant quatre timbres-loterie de cet hiver 2016-2017.

Le plus surprenant et encourageant n'est pas le positionnement des timbres par rapport au sens de lecture humaine de l'adresse ou électronique de l'oblitération.

C'est que ce cadeau potentiel provenait d'un professionnel renvoyant un lourd dossier imprimé (cent à deux cents cinquante grammes) à un client. Généreux.
Une Marianne rouge toute simple, une oblitération ROC anonyme... mais un espoir étendu.
Jeudi dernier, dans la boîte, une simple enveloppe, un simple timbre prioritaire, une simple et anonyme oblitération 21530A-01 (la plate-forme Marseille-Provence à Vitrolles me dit le site Infos postales).

À l'intérieur, une carte postale de Serre-Ponçon achetée par les professeurs des écoles. Dessus quelques mots de mon neveu en classe de neige...

Outre que La Poste peut recréer un tarif Carte 5 mots dès demain, la correspondance avec la famille n'a pas totalement disparu des classes blanches et vertes. Les parents préparent les enveloppes adressées et affranchies ; les cartes sont prévues dans le prix du voyage, ainsi que la séance de travail d'écriture.

Espoir.

mercredi 11 janvier 2017

Mignon second timbre Postcrossing en Biélorussie

Le mardi trois janvier, la poste biélorusse a émis son deuxième timbre consacré au site d'échange de cartes postales en aveugle Postcrossing, dont les vingt-six mille membres ont envoyé le sixième total de cartes depuis l'ouverture en juillet 2005 : un million huit cent mille cartes.
Le timbre autocollant sans dentelure (blog du site Postcrossing).
Joyeusement dessiné : une jeune femme tient au milieu de fleurs bleus une carte postale en forme de cœur avec des motifs évoquant la couture et la bande à la hampe du drapeau biélorusse. Le tarif M est celui de la carte postale pour l'étranger par avion.

Le tirage paraît mince : quatre-vingt-dix mille exemplaires, mais c'est déjà presque le double de chacun des deux timbres l'émission Europa, pourtant une occasion de vendre à de nombreux collectionneurs.

Catalogue SebPhilately de la thématique Postcrossing :
N°28 (BLR n°2) : 3 janvier 2017 par Belpochta (Biélorussie). Un timbre autocollant de valeur d'usage M pour la carte postale aérienne internationale, imprimés en offset en feuille de neuf exemplaires. Illustration par Marina Vitkovskaya.


mardi 10 janvier 2017

La victoire italienne en Éthiopie par Serge Magallon

Dimanche huit janvier matin, devant les membres de l'Association philatélique montpelliéraine, le Biterrois Serge Magallon est venu présenter une collection d'un cadre titré Fin d'un empire millénaire et début d'un nouveau, éphémère (clic pour le pdf) : quelles traces postales de mai 1936 restent-ils du passage de la poste éthiopienne à la poste coloniale italienne, après une guerre de sept mois ?

Le philatéliste a découvert le pays dans sa jeunesse pour une mission du service national civil, et présente régulièrement, en compétition ou le simple plaisir, de nombreuses études sur l'histoire du pays, de ses habitants africains comme européens (tels le courrier et les cartes postales des missionnaires).

Le propos historique était précédé d'une petite thématique des mots ayant rendu l'Éthiopie mythique : Abyssinie en synonyme grec antique, la reine de Saba (fût-elle d'une rive ou de l'autre du détroit) et sa rencontre avec Salomon, Negus le titre de ses rois, Lucy où le squelette fut découvert, et le rastafarisme.

Après le rappel que l'écriture est syllabaire, un peu d'histoire rappelle le rôle des rois Téwodoros et Ménélik dans l'établissement de l'Éthiopie qui va faire face aux puissances coloniales européennes. Voici l'entrée des Italiens dans Addis Abeba le mardi cinq mai 1936.
La poste centrale d'Addis Abeba après l'entrée des forces italiennes en mai 1936 (Collection Serge Magallon, Montpellier, huit janvier 2017).
Le même bureau dans les années 1930 avec son fronton en amharique et français ; photographie utilisée dans Les Collections de L'Histoire n°74, trimestriel paru début janvier 2017 (ajout du lundi treize février 2017).
L'étude postale présente les derniers jours de la poste éthiopienne dans les principales villes du pays en possession de Serge Magallon. Pour Addis Abeba, ce sera le trois mai avant que la poste principale ne soit saccagée et brûlée dans les combats, archives comprises hélas.

Deux cartes photographiques illustrent ce triste fait et la nouvelle poste italienne au parvis décoré des canons que les Italiens avaient perdus à Adoua quarante ans auparavant. Revanche ?

Hors de la capitale, les plis premier jour ne manquent pas avec timbres et oblitérations éthiopiennes du jour de la prise de la ville : des soldats italiens philatélistes ou spéculateurs se seraient-ils pris pour des postiers ?

Les cartes postales de franchise militaire du moment de la victoire valent pour leur date symbolique d'oblitération, mais également pour le texte accompagnant la cartographie de 1935 qui avait déjà annexé l'Éthiopie à l'Érythrée et à la Somalie italiennes. Un soldat colorie en rouge l'ensemble, tous clament leur fierté fasciste d'avoir étendu la patrie, un dernier saluant sa famille depuis « la capitale de l'empire colonial italien » !
Un des exemples de cartes militaires présentées : coloriage et message enthousiastes fascistes... datée de la XIVe année du règne mussolinien (collection Serge Magallon, Montpellier, huit janvier 2017).
L'historien se demandant si c'est la légitime joie du soldat obéissant, la preuve du « bourrage de crâne » totalitaire ou faire plaisir au censeur pour donner plus rapidement signe de vie à la famille... Magallon a croisé étonnamment peu de marque de censure sur les courriers italiens de guerre dans la région.

Quelques cachets militaires permettent de suivre les deux armées, leurs timbres et cachets : de l'Érythrée au nord, de la Somalie à l'est.

Avec quelques surprises jusqu'à ce que la poste civile italienne fonctionne fin mai-début juin : le tarif postal éthiopien est maintenu pour les Côtes des Somalis (Djibouti donc), pourtant situé bien en dehors de l'empire italien. Débouché de la seule voie ferrée du pays, le courrier vers la colonie française est affranchi au régime intérieur par la poste éthiopienne (cinquante centimes de lire en mai 1936). Le tarif pour l'étranger d'une lire un quart commence à apparaître quelques semaines après...

Deuxième surprise pour cette lettre pour Djibouti au départ d'Addis Abeba : les marques postales montrent un passage par Rome ! Douze mille kilomètres aller-retour d'erreur. La victoire rend bien généreux.

Les questions du public évoquent, entre autres, les contraintes de la compétition philatéliques : les cartes postales utilisées permettent d'exposer l'état d'esprit de l'expéditeur... Il faudrait plus d'enveloppes, plus anonymes en regard des événements.

Complément du samedi quatorze janvier 2017 :
Pour une spécialisation éthiopienne, voir l'Ethiopian Philatelic Society et son Menelik's Journal.

Coïncidence du mercredi dix-huit janvier 2017 :
vu chez le marchand de journaux, le mensuel L'Histoire publie un numéro spécial sur l'histoire de l'Éthiopie.
En vente actuellement (L'Histoire. Les collections n°74).
Menu de ce magazine pour l'histoire postale (lundi treize février 2017) :
La poste éthiopienne est évoquée à deux reprises dans cet intéressant numéro des Collections de L'Histoire.

Tout d'abord, dans l'article sur le règne de Ménélik II par Estelle Sohier de l'Université de Genève. La photographie de l'entrée d'un bureau de poste illustre la modernisation à partir des années 1890 en suivant le modèle occidental, aux côtés d'une carte de 1913 en français du « Chemin de fer franco-éthiopien de Djibouti à Addis-Abeba » et d'un encart sur la monnaie mise en circulation en 1894. Celle-ci est de même poids et composition que le thaler Marie-Thérèse, dessinée par Jean Lagrange, graveur général à la Monnaie de Paris. Le thaler autrichien étant l'unité monétaire métallique des puissances coloniales dans cette partie de l'Afrique.

Le choix de l'alliance française par Ménélik est explicité dans le contexte colonial d'occupation des côtes de la mer Rouge et du golfe d'Aden pour contrôler la route des Indes par Suez. Un choix finalement aléatoire sur la durée.

La seconde est la photographie de la poste centrale dans les années 1930 (voir ci-dessus) dans un autre article de Mme Sohier sur Hailé Sélassié, « le dernier roi des rois ». Elle permet d'évoquer la rénovation urbaine qui eut lieu pour son sacre et les transformations à venir sous l'occupation italienne.

dimanche 8 janvier 2017

À Saint-Pierre, le courrier arrivera, si le Canada le permet

Traditionnellement, c'est l'aléa météorologique qui empêchait le débarquement dans les îles. Depuis quelques fins d'année, à Saint-Pierre-et-Miquelon, le courrier arrive « si le Canada le permet » !

Ainsi, en décembre 2016, ce sont un peu plus de deux tonnes de lettres et de colis qui sont restés bloqués à Toronto pendant les fêtes et qui sont enfin arrivés lundi deux janvier au matin, se sont assurés deux journalistes de la chaîne Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère. Il était temps autant pour les colis-cadeaux et pour les lettres des élections professionnelles de ce mois-ci.

En retour, il y a une lenteur  à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et Toronto pour le courrier à destination la France métropolitaine.

Le directeur de La Poste de Saint-Pierre, Jean Ketterlin, assure que la réclamation annuelle a atteint, cette saison, un niveau suffisamment élevé pour qu'il y est espoir pour le courrier de l'année 2017.


samedi 7 janvier 2017

Soviet Postcards, un intéressant site de cartes postales soviétiques

Petite trouvaille internautique : un site social et discrètement commercial de cartes postales de l'Union soviétique, accompagnées de quelques autres petits objets de collections : pin's et livres notamment.
Carte soviétique de nouvel an sur fond d'industries, pas très développement durable, mais très souriante (Soviet Postcards).
Avec les fêtes de fin et début d'année, les utilisateurs de réseaux sociaux multiplient les images de saison et c'est ainsi qu'à partir d'une reprise d'image, j'ai découvert le site social de partage d'images Soviet Postcards, tenu depuis sept ans par Katya.

Son lecteur plonge dans l'univers graphique de l'ère soviétique des quinze républiques. Et contrairement aux représentations de dictatures, égalitarisme par la pauvreté [à l'opposé, je ne suis pas béat face au capitalisme actuel de la lutte, encouragée par certains millionnaires, entre les prolétaires qui ne le sont pas, millionaires], industrialisation lourde à outrance, ce sont des scènes jolies, joyeuses qui s'offrent au regard.
Enveloppe pré-affranchie des années 1950 avec décor de patinage artistique et sapin décoré (Soviet Postcards).
Les thématistes seront aux anges : les fêtes de l'hiver donc, les champignons aussi, les reproductions de peintures d'artistes, etc.

La collectionneuse cède quelques-unes de ces pièces sur une boutique indiquée en introduction du site d'images.

Pour quelques minutes de voyages dans le temps chaque jour.

Complément du mardi dix janvier 2017 :
Un article sur les timbres de Noë... Nouvel An soviétiques sur le blog de l'American Philatelic Society, le mercredi vingt-et-un décembre dernier.

mardi 3 janvier 2017

Informatique en philatélie au Séminaire Crawford

Mercredi douze octobre 2016, avait lieu le Séminaire annuel Crawford au siège de la Royal Philatelic Society London. Cette année, le public présent a pu bénéficier des conseils et d'une première formation aux outils informatiques adaptés à la philatélie, de l'étude des timbres à la construction d'une feuille d'exposition : Digital Philately for Beginners.

Les absents peuvent retrouver le diaporama au format pdf de Mark Bailey et Mark Copley, comprenant conseils, logiciels et didacticiels. Certaines pages détaillent certaines questions techniques pour les curieux.

Qu'y a-t-il d'intéressant à savoir, à revoir ou à découvrir ?

Un matin à scanner et triturer
D'abord, scanner avec définition de la résolution et choisir les formats de fichier image possibles (jpeg, gif et tiff). Et, surtout - il faudrait que je fasse l'effort - de gérer luminosité, constraste et orientation de l'image avec le logiciel de numérisation, plutôt qu'avec le logiciel de modification d'images qui va perdre des données au fur et à mesure des modifications et des sauvegardes. Ne pas oublier les paradonnées pour conserver des informations-sources dans les propriétés du fichier.

La leçon se poursuit sur l'intérêt de la photographie numérique, en comparaison avec le scanner.

Ensuite, le travail de l'image créée commence pour obtenir des fichiers de bonne qualité pour un site web ou une impression. Une démonstration du logiciel Photoshop Elements conclut la matinée.

Un après-midi à imprimer et décolorer
Importante question pour ouvrir l'après-midi : les couleurs depuis celles que nos yeux perçoivent à l'interprétation réalisée par les logiciels de numérisation et de retouche d'images (mode RGB), jusqu'à celles que les machines d'imprimerie réaliseront (mode CMYK ou quadrichromie).

Quels logiciels de traitement d'images, de publication assistée par ordinateur sont capables de gérer le second et permettre à l'auteur de s'assurer que les couleurs imprimées correspondront au mieux à la réalité ?

Une application plus concrète pour les philatélistes et les historiens postaux : comment la trituration des niveaux de couleurs en quadrichromie permet d'isoler une oblitération à partir d'un scan d'un timbre ou d'une enveloppe oblitérés.

L'heure du thé pour préparer à exposer ou conférencer
Le début d'après-midi est consacré à créer les pages d'une exposition sous un traitement de texte ou un logiciel de diaporama : couleurs des textes et de l'arrière-plan, police et niveaux de titres, etc.

La partie suivante adapte la précédente à l'exposition numérique : enregistrer sa collection exposée en pdf ou en livre en ligne.

Enfin, le diaporama sur lequel s'appuie une conférence fait l'objet d'une longue liste d'éléments à prévoir et de conseils à suivre pour éviter que l'outil cache et gâche le propos du conférencier autant que l'intérêt de l'auditoire.

Merci à MM. Bailey et Copley d'avoir mis le résumé du séminaire en ligne.

dimanche 1 janvier 2017

Enfin les tarifs internationaux sont connus !

Depuis l'été dernier, tous les médias professionnels, amateurs, sociaux, généralistes autant que philatéliques ont repris et commenté l'épisode 2017 de l'augmentation des tarifs de La Poste.

L'ensemble des focales, loupes et microscopes étaient accrochés à chaque centime d'augmentation de l'envoi du courrier national des particuliers.

Annonce généralement suivie, pour les médias professionnels en ligne, de critiques acerbes à base du « théorème du timbre-poste » et de présupposés sur les facteurs.

Ce qui me paraît, année après année, de plus en plus étrange quant la majorité de ces commentateurs utilise de moins en moins la lettre ou la carte postale pour communiquer...
La douloureuse est limitée : ma petite provision de Le Lac des cygnes de la dernière Fête du timbre devra attendre avant de visiter le monde sur carte postale (Phil-Ouest.com).
Il m'a cependant fallu attendre ce matin pour enfin connaître l'augmentation des tarifs qui intéressent le plus les Postcrosseurs.

Disons que ceux qui ont fourni plus de sept cent mille cartes postales internationales aux machines et postiers français depuis le quatorze juillet 2005, environ soixante-et-un mille par an, sont durement remerciés.

Lettre économique : + 3 centimes.
Lettre environnementale : + 3 centimes.
Lettre prioritaire : +5 centimes.

Lettre pour l'Union européenne, etc : +10 centimes !! 1,10 euro.
Lettre pour le reste du monde : +5 centimes ?! 1,30 euro.

Et là, pas de journalistes présents, pas un reporteurs pour demander à La Poste un joli diagramme clé en main sur la répartition des coûts de la lettre internationale pour expliquer cette différence d'augmentation entre les deux zones...

Collègues postcrosseurs de France : le directeur financier postal nous remercie bien.