samedi 6 novembre 2021

Timbres et cartes : les à-côtés des guerres

 Un début de week-end marqué dans mes lectures et visionnages par l'usage des timbres, des cartes postales et des collections dans le contexte des deux guerres mondiales, avec orchestration et propagande.

Sur la chaîne culturelle franco-allemande Arte, l'émission Faire l'histoire du samedi six novembre 2021 propose d'évoquer le rôle de la carte postale dans l'étude de la vie des soldats français et de leurs familles pendant la Grande Guerre (1914-1918) à l'aide de l'historienne Clémentine Vidal-Naquet.

Mise en scène de la tournée du facteur dans les actualités cinématographiques d'époque (capture d'écran, Faire l'histoire, six novembre 2021).

Jusqu'à la question : Comment ont-ils tenu aussi longtemps ? Serait-ce par ces petits moments de dialogue quotidien ?

La partie La Carte postale, héroïne de guerre est complétée par une genèse de la carte postale à partir de sa création austro-hongroise en 1861 jusqu'en 1914, puis un saut vers la personnalisation actuelle à l'aide de sites web et d'applications commerciales.

Enveloppe britannique postée le trois mai 1946 à partir d'une carte du nord-ouest de l'Allemagne (capture d'écran du twitt de Corey Chipman, le cinq novembre 2021).

À-côté de la guerre omniprésente alors, un collectionneur, Corey Chipman, partage une enveloppe britannique postée vers les États-Unis, le trois mai 1946, et confectionnée à partir d'un découpage d'une carte des côtes allemandes de mer du Nord.

Il explique cet usage par le manque de papier pendant et juste après la guerre, et sûrement la lutte contre le gaspillage des surplus militaires. En 1946, pour quelques temps, aviateurs, marins et soldats de Sa Majesté eurent moins besoin de ces cartes.

Carte postale de l'organisation nazie Kraft durch Freude (capture d'écran du twitt de la Germany & Colonies Philatelic Society, le six novembre 2021).

Ce matin, la britannique Germany & Colonies Philatelic Society partage l'image d'une carte postale invitant les Allemands à rejoindre les activités de l'organisation de loisirs La Force par la joie, après que le régime nazi a interdit les syndicats et, en conséquences, toutes les associations de loisirs et sportives qui leur étaient liés. On peut y interpréter la collection de timbres par l'album feuilleté par l'enfant et la numismatique par l'homme à la loupe... mais, le premier peut lire un livre d'une bibliothèque comme l'auteur peut étudier des minéraux.

Le partage sur Twitter permet de présenter l'ouvrage de l'historienne Shelly Baranowski consacré à cette organisation, avec comme sous-titre « consumérisme et tourisme de masse dans le Troisième Reich » ou comment une population a marché vers la force de l'impérialisme dans la joie...


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