mercredi 15 septembre 2010

De retour après un voyage en moultes étapes

De retour après un été sportif et déménageur. Ce dernier point prend toujours du temps à chercher le nouveau nid selon des critères séparément cohérents, illogiques ensembles, puis à trier, encartonner, décartonner, retrier car découverte de la vanité de quelques accumulations.

J'avoue, de cinq années quasiment de Timbres magazine, il ne restera d'ici quelques semaines qu'un classeur de quelques articles rangés par thèmes de prédilection. Ouste, les longues, épaisses et lourdes pages d'agenda philatéliques, de nouveautés pléthoriques, de petites annonces et de thématiques animalières (version dans leur espace naturel, en héraldique ça débat encore, acceptées si monarque britannique en médaillon).

Déménager permet aussi de retrouver les enveloppes redirigées par La Poste : autocollant décollable rouge ou grosse enveloppe de réexpédition les jours d'affluence quand toutes les entreprises n'ont pas encore pu être informées de la migration.

Il n'y a pas que moi qui prend des chemins étranges en déménageant. Voici les trois étiquettes recouvrant la face d'un colis contenant un livre, somme toute standard pour un format moyen de quelques quatre cents pages.

Commandé aux États-Unis, il est posté à Louisville, dans le Kentucky, et confié là à DHL. Traversant l'Atlantique, ce colis normal (donc prioritaire, ni recommandé, ni signalé, ni express) atteint un centre de la Deutsche Post à Francfort-sur-le-Main. De là, il passe la frontière et reçoit les codes-barres que La Poste française réservent aux petits paquets importés.

Et zou, en une dizaine de jours, la lecture commence... Non, ce n'était pas de la céramique, même si Cafepress est spécialisé dans les objets personnalisés et l'auto-édition desdits objets par des auteurs ou des marques.

J'imagine que chacune des trois entreprises y a trouvé son compte dans le nouveau système global d'expédition. Il serait intéressant de savoir comment se sont-elles réparties mes quelques euros de frais de port.

Mise à jour du 16 septembre 2010 :
Laurent Bonnefoy, membre de l'Académie de philatélie, me rappelle ceci sur les liens entre DHL et Deutsche Post, puisque dans ma précipitation à (enfin !) poster quelque chose, j'ai omis de faire de studieuses recherches :

« Elles forment la même entreprise.
C'est pourquoi La Poste allemande "reposte" (ou "réinjecte" autre terme employé) ce type d'envoi dans le service postal.
Cela lui permet de jouer sur les frais terminaux.
Les coûts sont globalisés et ce sont les envois en grand nombre qui leur permettent de gagner de l'argent.
Répartis sur un seul paquet, cela n'a qu'une influence minime.

Ce phénomène existe depuis bientôt 30 ans mais ce sont les offices postaux qui l'ont phagocyté désormais. »

Le site officiel le prouve d'ailleurs : Deutsche Post DHL.

Grossièrement, un gros paquet de colis est récupéré de tous les États-Unis par DHL et expédié d'un bloc en Allemagne... puis le circuit postal reprend ses droits pour ces colis postaux à faible valeur ajoutée (comparés aux livraisons express), notamment les échanges habituels entre postes allemandes et françaises.

Trente ans, mais sûrement que dans les années 1970, les paquets timbrés ou étiquettés à la main auraient peut-être attirés davantage de philatélistes.

Merci Laurent dont je signale l'intérêt, entre autres, pour les empreintes françaises de machine à affranchir contemporaines, une étude qui paraît un peu aride quand on approche des kilos d'enveloppes sans timbres-papier frappées de rouge ou de bleu.

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