samedi 23 avril 2016

Classe ouverte : corgi !

Anniversaire de la Reine Elizabeth II oblige, un début de collection en classe ouverte sur ses chiens préférés : les corgis.

Loupe sous lumière ultra-violette par Postes Canada (En détail de janvier-février 2016).
Merci Postes Canada pour cette idée - ridicule - d'article.

Dans le numéro de janvier-février d'En détail, le catalogue des nouveautés, l'opérateur canadien signale en page quatorze : « Qu'est-ce qui se cache dans nos timbres ? » en passant sous une lampe ultra-violette deux de ses carnets de timbres « permanents ».

Et autour des effigies royales annuelles apparaissent, comme par magie, le monogramme royal couronné et, à la place d'une des couronnes, un corgi !

N'oubliez pas d'acheter la lampe à Postes Canada : antifraude et revenus philatéliques vont de pair (En détail de janvier-février 2016).
Postes Canada complète donc ses ventes de timbres autocollants, feuillets gommés, feuille non coupée sortie de la rotative, gravure encadrée, pièces de monnaie en métaux précieux... et donc lampe pour philatélistes curieux de luminescence, phosphorescence et autre « lumière noire »... Oui, je suis une tâche dans ce domaine : heureusement qu'il y a des spécialistes didactiques.


Classe ouverte, ai-je écrit : donc quelque chose de plus ou moins philatélique et collectionnable !
Logotype de Corgi, une des collections/éditions de la maison britannique Transworld.
J'ai récemment terminé de lire le second tome de l'autobiographie d'Alan Johnson, ancien ministre de l'Intérieur britannique ; un dirigeant travailliste issu du syndicat des travailleurs de la communication (UCW) puisque postier. Une carrière postale précoce et courte de 1968 à 1987 qu'il raconte dans ce Please, Mister Postman.

Un ouvrage intéressant sur le métier de postier à la fin des imaginaires Trente Glorieuses, où un orphelin peu scolaire élevé par sa sœur parvient à rattraper le fil d'ambitions d'artistes par un métier inattendu car il faut bien, marié à dix-sept ans, subvenir aux besoins de son épouse déjà mère et du deuxième enfant à venir.

Néanmoins, pendant toute la période décrite, et jusqu'aux nuages de la privatisation sous Thatcher, il raconte n'avoir jamais manqué d'heures supplémentaires à faire pour faire bien vivre sa famille dans la périurbanisation à l'ouest de Londres. Le Post Office fait travailler beaucoup de vétérans des conflits du vingtième siècle, mais ne parvient pas à attirer suffisamment de jeunes pour tenir son rythme quotidien.

Le philatéliste s'amusera du récit des tournées du facteur Johnson dans la banlieue de Londres, en formation, puis à Slough en cours d'explosion périurbaine, et enfin, sur la tournée rurale. Amusé car il rappelle pour chacune les deux ou trois anecdotes qui rendent inoubliables des circuits inchangés.

L'ambition de parler, d'agir lui fera participer de plus en plus aux activités locales, puis nationales de l'Union des travailleurs de la communication jusqu'à en devenir un dirigeant à plein temps...

...

Quel rapport avec le corgi royal ?
Elizabeth (à dix ans) avec Dookie, un des deux premiers corgis achetés en 1933 (archives familiales de George VI, The Royal Collection, reprise par The Daily Telegraph le premier octobre 2007).
L'autobiographie d'Alan Johnson est publié par Corgi, une des multiples éditions de Transworld, lui-même partie du groupe Random House, lui-même partie depuis 2013 de Penguin Random House, propriété des groupes Bertelsman et Pearson.

Corgi publie des livres de poche à grands tirages depuis 1953, un an après l'accession d'Elizabeth II, vingt ans après la découverte de l'animal par la princesse.

Un carnet canadien, une couverture détachée de son autobiographie, une reproduction commandée à la Collection royale, une appropriée capture d'image du seul rôle de cinéma de la Reine avec autographe de Daniel Craig1, quelques timbres fantaisistes d'agences philatéliques, et hop, une classe ouverte !


Note 1 : à partir de 34 minutes 10 secondes pour le film et 36'12-14" pour la capture d'image :p

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