jeudi 13 mars 2014

Le Commonwealth philatélique dans les périodiques de fin février-début mars 2014


En cette semaine britannique et Commonwealth, un tour des articles dans les périodiques philatéliques reçus depuis ces trois dernières semaines.

Comme chaque mois, le marchand du 79 Strand, London, The Stamp Centre, propose une publicité de deux pages jetée dans les deux principaux magazines britanniques. Que du catalogué dans le Commonwealth & Empire de Stanley Gibbons et en lots à sommes promotionnelles (19.95, 39.90, etc) ; ce mois-ci : la première série d'usage courant et une collection complète des timbres-taxe de Guernsey et ses aléas de production, tout un tas d'usage courant oblitérés d'Australie du temps de George V, les George VI des Détroits et surchargés pour les États princiers de l'Empire des Indes, des fuites d'imprimerie avec les essais pour s'assurer qu'il était possible d'émettre en vingt-quatre heures des timbres pour chaque médaille d'or britannique aux Jeux olympiques de 2012, vignettes de Noël promouvant la lutte contre la tuberculose en Afrique du Sud dans les années 1950...

et des classiques de Suède des années 1870 ??? ... Un effet d'une exposition à la Royal Philatelic Society London, suivi d'une énorme exposition à Monacophil ?

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Dans Stamp Magazine daté avril 2014, la rédactrice des news, Julia Lee, part à la découverte des dix Britanniques nés en 1914 que Royal Mail a décidé d'honorer d'une série le 25 mars prochain - j'y reviendrai demain (ou samedi) - tout en rapportant un effet de mode qui contrit la même Royal Mail qui avait pourtant montré le mauvais exemple. En 2012, une boîte aux lettres de rue a été peinte couleur dorée dans la ville d'origine de chaque médaillé d'or des Jeux olympiques d'été... Les fans de Lizzy Yarnold, championne en skeleton (ne me demandez pas, je ne suis ni neige, ni glace), ont décidé de peindre une boîte à WestKingsdown, Kent.

Historique et hautement philatélique, la soapbox (un lecteur proposant un mini-article) de Robin Restall présente ses trouvailles réalisées avec un scanner des variations dans l'impression du 1 pence et demi du couronnement de George VI. Il montre ainsi que les techniques modernes aident à vérifier et approfondir les connaissances publiées dès 1949.

Pour faire le tour du Commonwealth, alliance solidaire toute Britishness rejointe par le Mozambique en 1995 et le Rwanda en 2009, il faut presque faire le tour du monde :
- aux Indes occidentales, John Winchester voyage avec Christophe Colomb jusqu'à Grenada,
- en Afrique australe, Noel Davenhill étudie les surcharges de la décimalisation de 1961 au Basutoland, Bechuanaland et Swaziland, sur les timbres desquels apparaissaient encore la reine Elisabeth II.

Et, même quand ils quittent les limites de la communauté des nations, les auteurs de Stamp restent captivants : Dave Hill revient sur un sujet érodé avec les timbres de l'inflation allemande de 1923... avec des utilisations réelles, sans forcément en coller des dizaines.

Le mois prochain, sortie le 10 avril outre-Manche et disponible à Paris au WHSmith près de la place de la Concorde avec tout un tas de romans et de livres en anglais.

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Gibbons Stamp Monthly daté mars (il arrive en fin de mois dans ma boîte) varie encore plus la Britishness dans toutes ses limites depuis l'étude - et non le copier-coller de Phil@poste comme en France - des nouveautés commémoratives et des trouvailles dans les usages courant par des auteur réguliers philatélistes, dont John M. Deering et son Machin Watch mensuel étendu, depuis longtemps, aux timbres de distributeurs et aux timbres régionaux.

Même si le mandat britannique en Mésopotamie est terminée depuis 1932, il n'y a que sept ans que l'Iraq est indépendant et que le très jeune - 3 ans - Faisal II monte sur un trône digne du futur Lion King de Disney, avec un oncle putschiste en faveur d'une alliance avec l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale. John Holman fait découvrir les timbres de son règne qui finit tragiquement le 14 juillet 1958.

Plus loin à l'est en Asie, Rob Holley inaugure une série d'articles sur les surcharges réalisées pour pallier le manque de timbres dans les États malais fédérés de 1899 à 1901, avec le tigre comme animal thématique de ces figurines.

Un tour en Amérique du Nord avec l'étude par John Hillson du Half Cent Small Queens du Canada  de la toute fin du dix-neuvième siècle, tandis que Iain Stevenson se plonge dans une introduction aux entiers postaux de la confédération.

Striking est l'émission de Gibraltar du 2 novembre 2013 : le timbre porte sur la traditionnelle cérémonie des Clés, celles de la forteresse gardées par le gouverneur sauf le matin et le soir quand le sergent les emprunte pour la fermeture et l'ouverture des portes de la ville. Les vignettes se-tenant permettent d'honorer le gouverneur, désormais retraité, le vice-amiral Sir Adrian Johns.

Pour clore le magazine avant le supplément au catalogue, l'ancien rédacteur-en-chef Hugh Jefferies signale les surcharges contemporaines de Fiji, listées dans le Western Pacific Catalogue. Enfin, David Horry continue de détourner l'histoire des classiques du Commonwealth avec une fausse émission non-émise : ce mois-ci, c'est un palmier sur timbre d'Antigua de 1953 qui est le héros du délire. Horry est auteur d'une étude des marques postales des Indes occidentales et d'un recueil de ses égarements sur timbres du règne de George VI.

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La perle des lectures mensuelles se trouvent dans le London Philatelist daté mars 2014.

Brian Livingstone remonte l'origine de la photographie du roi George VI par Bertram Park qui servit pour plusieurs séries d'usage courant de colonies, dont Grenada, en 1937. À partir des archives photographiques de la Bibliothèque royale à Windsor, des photographies conservés dans la Collection royale et au British Postal Museum & Archives, il confirme que le portrait date de 1933 et qu'une partie des décorations portées par celui qui était alors duc d'York a été repeintes pour mise à jour au fur et à mesure des années jusqu'à l'évènement, ajoutant ainsi les insignes acquis.

Cerise sur le gateau, le discours sur le calendrier des émissions, précipité et retardé par l'abdication de décembre 1936, est illustré d'un projet non émis de timbres de Ceylon à l'effigie d'Edward VIII.

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N'oublions pas les blogs qui permettent régulièrement d'essayer de suivre la philatélie contemporaine au rythme où les philatélistes britanniques l'écrivent :
- celui régulièrement tenu et commenté par le marchand Norvic Philatelics,
- Postal Labels of the UK de Brian Sinnott pour les distributeurs de timbres,
- Machin Mania.

Et les sites de référence sur le net ou sur les lieux des institutions qu'ils représentent :
- le British Postal Museum & Archives qui, espérons-le, aura bientôt un musée en plus de son actuelle salle des archives à Mount Pleasant,
- les collections philatéliques de la British Library, juste à côté de la gare Eurostar de Saint Pancras,
- la National Philatelic Society,
- plus tenu à jour, mais mine d'archives, les sites liés au GBStamps.com,
- et la complète et chaleureusement tenue bibliothèque de la Royal Philatelic Society London.

Promis pour ceux qui préfèrent les affres de nos élus présidents républicains, 
bientôt Marianne revient dans ses pages.

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