Pour les collectionneurs de nouveautés en recherche d'une thématique, depuis quelques années et pour quelques années encore, les pays d'Amérique latine célèbrent le bicentenaire de leur détachement progressif, puis de leur indépendance de l'Espagne, acquise définitivement en 1821 pour la plupart d'entre eux, tel le Guatemala. Des événements provoqués par une multiplicité de causes, notamment les idées propagées par la Révolution française et l'instabilité politique en Espagne provoquée par l'invasion napoléonienne.
La poste de ce pays frontalier du Mexique émet plusieurs séries à cette occasion et montre les manifestations premier jour sur sa chaîne youTube, ainsi que des annonces sur Twitter et photographies sur Instagram. Loin des postes de pays nordiques qui renoncent à la philatélie artistique (Danemark, Suède) voire au timbre tout court (Islande).
Capture d'écran de la vidéo du vingt-deux octobre 2021 pour l'émission Célébration du Bicentenaire de l'indépendance centraméricaine (youTube). |
La série de ce mois d'octobre est consacrée à l'Amérique centrale hispanophone. Les publications sur les réseaux sociaux permettent de voir les timbres, l'oblitération premier jour, une exposition philatélico-historique. Mais aussi de découvrir le bâtiment historique de la poste guatémaltèque, monument important de la capitale qui fut éclairer dernièrement pour le mois de prévention contre le cancer du sein.
La carte sur l'oblitération premier jour représente l'Amérique centrale avec les frontières actuelles des États et le pays émetteur hachuré. Dans les années 1820, la situation fut complexe, le temps que les anciennes colonies s'organisent : le Mexique suivit son propre chemin en 1823, une République fédérale d'Amérique centrale perdura jusqu'à son éclatement en 1839.
Cependant, Panama, lui aussi indépendant en 1821, fut partie de la Grande Colombie et de ses États successeurs jusqu'en 1903 et le Bélize devint une colonie de la Couronne britannique dans la dernière partie du dix-neuvième siècle.
Pour ce dernier pays, est-ce la volonté réaffirmée des dirigeants du Guatemala de revendiquer tout ou partie de l'ancien Honduras briannique ?
Peut-être pas : de ce que je comprend, à l'époque, la pression coloniale britannique sur cette partie de l'Amérique centrale est encore d'ordre économique. La Grande-Bretagne souhaite que ces entreprises puissent exploiter les ressources de cette région (y compris sous forme de plantations esclavagistes). Ce n'est que plus tard qu'un conflit entre le représentant de la Couronne et les planteurs conduit à formaliser la colonisation du Honduras britannique.
Note finale : je n'ai pas étudié l'espagnol et je n'y connais pas grand chose à l'histoire de l'empire espagnol aux Amériques.
Complément du mercredi trois novembre 2021 :
Preuve que cette thématique est continentale, ce mercredi, l'ambassadeur du Chili au Guatemala a présenté au directeur de la poste guatémaltèque les souvenirs de l'émission en hommage au bicentenaire des indépendances centraméricaines.
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