Ce dimanche huit mai 2022, Jérôme Lachasse du site d'information BFM résume la crise des industries et services liés au papier et à l'impression ces derniers mois, et pourquoi cela ne va pas s'améliorer.
Les rédacteurs en chef de plusieurs périodiques avertissent déjà depuis plusieurs mois leurs lecteurs sur des augmentations de prix à venir, encourageant les abonnements voire les abonnements aux versions numériques de leurs titres.
L'article explique notamment la logique de concurrence entre le papier et le carton quand l'industrie papetière doit choisir quel matériau produire avec du bois ou du papier recyclé. La tendance à consommer depuis chez soi valorise rapidement le carton d'emballage (voir mes articles sur « le carton philatélique »).
Or, le papier peut être recyclé en papier ou en carton, mais le carton ne se recycle qu'en carton... enfin, quand il est récupéré et revalorisé.
Le journaliste illustre comment le secteur de l'édition littéraire connaît des retards dans la publication ou des coûts accrus. Après ses alertes sur le naufrage de Presstalis, le dirigeant de Presse Non Stop (Canard PC) s'inquiète publiquement de l'avenir de la presse imprimée. À cela, Jérôme Lachasse ajoute le prix des encres et la difficulté à se procurer de l'aluminium (russe) et des plaques d'aluminium (ukrainiennes) pour le matériel d'imprimerie...
Le collectionneur de timbres saute donc à l'étape suivante : que va-t-il arriver des programmes philatéliques ?
Si les timbres de soutien à l'Ukraine sont arrivés rapidement dans quelques pays d'Europe centrale et orientale, j'ai remarqué qu'une partie d'entre eux paraissent plus petits que les timbres habituels de la poste nationale concernée.
Par exemple, sur le scan ci-dessus, plusieurs timbres de Pologne des dernières années : on remarque la petitesse relative du timbre de soutien à l'Ukraine et d'un des timbres (centenaire de la naissance du poète et résistant Krzysztof Kamil Baczyński) de 2021.
Un collectionneur spécialisé de Pologne dira s'il s'agit d'une tendance ou d'une exception. Mais, il est possible que le service philatélique a vu petit pour un timbre hors-programme demandant à puiser dans des stocks coûteux à renouveler immédiatement.
Quant est-il à l'imprimerie Philaposte de Boulazac, celle du service philatélique de La Poste française ? Voire, comme les billets de banque de plusieurs pays, ira-t-on vers une généralisation d'autres matériaux : carton fin, voire polymères, cette fois-ci, en dehors de toute émission-gadget ?
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