Trop d'information aujourd'hui, donc mon esprit s'emmêle et, en philatélique maniaque, ramène tout à la collection et l'étude des timbres-poste, pendant que notre omni-président se lance, à Rethel, dans « un programme très classique et prévisible de la dépense publique pour résoudre la crise ». À moins que le député UMP Mariton ne parle, dans Le Figaro, en effet d'« un Obama hyper keynésien ». Quatrième et dernier sourire ironique sur mon visage depuis le début de la journée.
Le premier est d'entendre sur France Info un reportage qui redonne espoir dans le football professionnel. Là, c'est la première femme à arbitrer un match de deuxième division en France, Sabine Bonnin, ne serait-ce que pour la seconde mi-temps au cours de laquelle l'arbitre titulaire avait besoin de repos.
Madame Bonnin est d'ailleurs une employée de La Poste. Hourra ! Pile pour le soutien de La Poste aux arbitres de football qui nous a valu un timbre rond au début de ce mois d'octobre.
Sauf que...
... le journaliste conclut malicieusement : la postière a du prendre un jour de congé sans solde pour assurer son entraînement et sa présence en tant que suppléante pour ce match. Ouch!
Le second, ce sont nos fort utiles parlementaires qui me l'ont donné : ils ont réussi leur opération de lobbying. Ils ont sauvé...
... L'économie mondiale ?
Pas trop d'enthousiasme, svp.
... La veuve et l'orphelin ?
Je parle de policards, là.
... Un chaton sur un arbre?
... le numéro de département sur le nouveau modèle de plaques d'immatriculation des bagnoles1. Quelle réussite ! Je n'attendais que ça pour sauver la France, sa Marseillaise sifflée et ses futurs chômeurs. Ça rendrait presque l'omni-président crédible.
Et là, souvenir d'histoire postale : pourquoi les parlementaires n'iraient pas assourdir les dirigeants de La Poste pour les faire revenir sur la disparition du numéro départemental des oblitérations ? Et, à y être, le nom du département ?
Ceux qui ont de la mémoire se souviennent, entre plusieurs piques contre ces râleurs de collectionneurs, de la promesse de Françoise Eslinger de parler de ce problème-là à ses collègues. Réussira-t-elle sans être parlementaire ?
Le troisième permet, en plus, de moquer un peu tous les acteurs de la philatélie française. Le sourire commence avec l'annonce sur le Blog philatélie du retour de l'entier postal gratuit du musée de La Poste, pourvu que vous visitiez Paris. Il semble que le précédent a fait scandale : il fallait visiter le musée pour l'avoir. Là, ce serait pire : le tirage est réduit de moitié... Le musée voudrait profiter de la venue de collectionneurs de province au Salon d'automne...
Le sourire devient rire quand je lis le blog officiel de l'exposition : ils narguent les collectionneurs LOL, comme Eslinger s'amusant avec le jugement des mêmes collectionneurs qu'il y a trop d'émissions.
Morale de ma journée que j'ai signalée sur Les News du Phospho dont l'auteur s'étonnait de la ressemblance du payant magazine de nouveautés de La Poste avec les sections Nouveautés des magazines philatéliques français. Il serait temps que les associations de collectionneurs et de philatélistes et la presse philatélique séparent leurs objectifs de ceux de La Poste. Elle a des buts, que je n'apprécie pas forcément, mais que seul le refus d'achat et le lobbying2 pourraient influer.
Que soit pris l'exemple britannique où les associations/cercles/sociétés étudient ce qu'elles veulent comme elles veulent (et pas nécessairement, pour la période contemporaine, comme la Royal Mail veut leur vendre) et chacun des deux magazines britanniques a un homme chargé de suivre l'apparition des nouveautés inattendues (couvertures de carnets, etc.) et leur impression. Bref, d'écrire en permanence l'histoire philatélique et postale sans réciter les post-it postaux.
Comme nous sommes en France, j'imagine qu'on va attendre une solution de notre néo-keynésien omni-présidentiel maître du Conseil européen.
1 : imitant ainsi leurs glorieux prédécesseurs de la IIIe qui avaient imposé aux postes, dans un but pédagogique, l'ajout du nom entier du département sur les cachets d'oblitération. Le numéro étant jugé insuffisant. Les temps changent...
2 : des collectionneurs sur les parlementaires sauveurs de numéro, s'entend.
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