samedi 22 janvier 2011

À Sète, on part à la pêche au destinaire

Aujourd'hui, samedi 22 janvier 2011, dans l'édition sétoise du Midi libre, est annoncé un accord entre La Poste, la mairie de Sète et un office d'Habitations à loyer modéré. L'objectif : retrouver les destinataires du courrier quotidiennement non distribué du quartier de l'Île de Thau.

Cette zone urbaine sensible - une île-port de plaisance au nord-ouest du port héraultais - d'un peu plus de quatre mille habitants pose problème au facteur en charge d'une tournée servant neuf mille habitants.

Le problème n'est apparemment pas - contrairement au classement social du quartier - les incivilités, la délinquance, les chiens méchants, des noms de rue en occitan, mais la méconnaissance de leur adresse postale par un nombre suffisamment important de résidants et leurs expéditeurs.

De janvier à avril, le facteur va être aidé d'employés de l'office de logement pour découvrir où se trouve la boîte aux lettres du destinataire à l'adresse incomplète. L'aide prendra la forme d'une possibilité de retirer son courrier au bureau de l'office... avec certainement explication de comment son adresse doit être indiquée aux expéditeurs. Le comité de quartier, s'il le faut, aidera à retrouver leurs voisins. La mairie va améliorer l'affichage des noms de voierie.

L'article souligne cependant un souci : le journaliste trouve qu'un facteur pour neuf mille habitants, c'est peu de bras pour beaucoup de boîtes aux lettres.

Je rajoute un autre point. Habitant depuis longtemps dans des immeubles progressivement de plus en plus peuplés (16, 12 et à présent 50 appartements), j'ai régulièrement eu un rappel au stylo-bille du facteur de faire indiquer mon numéro d'appartement par l'expéditeur.

Seul problème : les logiciels d'adressage utilisés par les entreprises comprennent bien ce qu'est le "nom de la résidence", le "bâtiment" à la rigueur "l'étage". Cependant, ils ont du mal avec le "numéro de l'appartement" indiqué sur la boîte aux lettres.

Ainsi, un célèbre fournisseur d'énergie produite par le passage-à-rebrousse-poil-de-chats-dans-une-centrifugeuse n'arrive pas à afficher ni le bâtiment, ni l'appartement. Déjà que sans le deuxième, le facteur pressé par sa hiérarchie a une chance sur cinquante ; sans le premier, il passe à une chance sur cent cinquante !

Ma solution fut d'inclure le numéro de l'appartement comme premier mot du nom de la résidence (pour les logiciels qui imprimeraient un nombre limité de caractères).

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