Peu relevé par les médias français en juillet dernier, tous focalisés sur le prix du tarif national prioritaire de moins de vingt grammes, La Poste va introduire la proportionnalité dans les tarifs postaux : premier échelon de poids un timbre, deuxième échelon deux timbres (ou trois selon la destination), etc. avec un élargissement des échelons de poids au-delà de vingt grammes.
Avec la valeur d'usage du timbre art contemporain de la Conférence mondial sur le climat de Paris, j'espère que cela s'accompagnera d'un enterrement définitif des créations mercantiles de la Charte de la φl@télie : fin des timbres à valeur faciale (sauf les valeurs d'appoint), démonétisation des timbres en francs (vieux comme nouveaux), disparition du φ et des timbres gommés.
En espérant un système graphiquement plus intégré à l'esthétique des émissions de timbres qu'en Belgique... La parenthèse qui devient longue de la lettre grecque n'a pas besoin de ça.
Timbres magazine dans son édition daté octobre 2015 propose, sous le clavier d'Alain Vailly, d'étudier cette façon de faire le port à partir du cas belge et de quelques enveloppes d'expéditeurs ayant volé La Poste belge ou s'étant volé eux-mêmes.
Sur ce blog, vous retrouverez certaines étapes belges qui complètent celles proposées dans l'article sus-nommés :
- la disparition du tarif non prioritaire en août 2007, avec standardisation des courriers acceptés à un tarif optimal,
- un point sur les émissions à points introduites en octobre 2007, avec une fiche de révision lors du changement de souverain en 2013,
- la prime à l'achat groupé de timbres en janvier 2010 qui contenterait l'auteur de l'article régulier sur les carnets du monde de Timbres magazine.
Quant à l'article d'Alain Vailly qui essaie de tirer des conclusions sur les avantages et les inconvénients pour les usagers et les postiers, rappelons déjà que les entreprises postales récupèrent, font circuler et distribuent du courrier avant tout.
Certes, les collectionneurs veulent de beaux timbres sur ce courrier, mais cela a un coût pour l'opérateur : imprimer, émietter, recompter, surtout avec les collectionneurs-spéculateurs déçus qui utilisent leurs chères collections à raison d'une vingtaine de timbres par pli mêlant trois devises monétaires.
Évidemment, si le postier humain doit cumuler dans le cas belge vérification de la zone de destination, cohérence nombre de points / échelon de poids, avec possiblement une conversion de zone (1 timbre Monde sur une lettre pour l'Europe), ça prend du temps... Mais, bien programmé, combien d'affranchissements vérifiés par heure par l'ordinateur d'une machine dans un centre de tri moderne ?
À propos de la perception de l'usager, il y aurait perte de repère entre le coût réel d'un timbre et l'amusement à compter les points collés... N'est-ce pas déjà le cas en France quand à vingt et quelques grammes, beaucoup collent deux timbres rouges sans réfléchir à leur perte financière et pour s'économiser un passage par un bureau où la machine leur proposerait directement le complément au juste prix.
Sur ce point, le consommateur - du collectionneur exigeant caricature de la Charte au citoyen qui poste en urgence un chèque pour régler une facture - n'a que ce qu'il mérite s'il refuse de s'informer et de faire l'effort : rappelons que s'il imprime de chez lui avec le site Montimbrenligne, le port lui coûtera deux centimes de moins - à lui de savoir si le papier autocollant/scotché et l'encre valent un déplacement à un point de vente de timbres ou de coller un coûteux deuxième timbre.
L'auteur signale tout de même que le nombre de lettres erronées sur leur port sont « le cas le plus fréquent »... mais, comme la majorité des choses qui se passent bien, ça ne fait pas un article. Au-delà, des amateurs de probabilités et des comptables capables d'éplucher les comptes postaux nous diront si l'entreprise parvient à équilibrer usagers trop courts et usagers généreux.
À mon avis, la perte financière pour l'entreprise postale est mince à cause du comportement sciuride d'accumulation préventive d'une minorité d'usagers ; la majorité postant peu se procurera des timbres au moment de leur tarif et les gros expéditeurs - de publicités et colis notamment - ne jouent plus avec les mêmes formes d'affranchissement.
En attendant, comme dit en toute fin d'article : à suivre en fin d'année pour le système français car l'introduction de monsieur Vailly et mon suivi distrait depuis 2007 montrent que le système à points belges s'est accompagné de plusieurs aménagements qui, eux, pourraient heurter les associations de défense du consommateur et les clients.
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