samedi 14 mai 2016

Finale de l'Eurovision 2016 : Oh Happy Day!

Le jour le plus motivant de l'année : le samedi de la finale du Concours Eurovision de la chanson, snobé par la majorité des Français, adulé dans toute l'Europe, en Australie et, enfin, par une chaîne payante états-unienne.

Et qui clôt une semaine où les Européens peuvent se rassembler et se connaître avant que la partie peu inspirée des politiciens reprennent la main dès le lendemain.
Slogan, image-clé et logotype du Concours Eurovision de la chanson 2016 (via la Wikipédia en anglais).
Pour preuve, les postes qui émettent des timbres du programme à l'effigie de leurs anciens vainqueurs : quatre timbres pour la Norvège en 2010 par exemple.
Alexander Rybak, vainqueur norvégien du concours 2009, sur un timbre de la série du dix-huit mai 2010, sur une carte reçue via Postcrossing (merci Jörg, oblitération du trois juin 2010).
Le vainqueur de l'année dernière, le Suédois Måns Zelmerlöw a eu droit à une feuille de vingt timbres personnalisés par la poste autrichienne (vendue donc avec presque six euros de bonus... par un opérateur qui vend aussi des aspirateurs de luxe)... Lors de la première demi-finale, il a proposé la nouvelle version scénique de sa chanson Heroes interprétée désormais avec des enfants en chair et en os, même si l'animation avait marqué sa prestation l'année dernière.
La feuille collector - dirait-on en France - prépersonnalisée par Austria Post, opérateur postal aussi anglophone que les chanteurs du concours (la page d'achat).
Pas de timbre Eurovision pour la moitié suédoise de PostNord puisque, contrairement à la poste autrichienne, elle ne semble pas être un partenaire officiel du Concours. En plus, le programme suédois a l'air léger et équilibré : voir les émissions 2015 et 2016. Avec un défaut : il semble que la vente en carnet et en bande de dix issus de roulette soient la norme sur la boutique de l'opérateur et même sur celle de l'agence WOPA.

Évidemment, le timbre en faveur de l'égalité des lesbiennes, bisexuels, homosexuels et transgenres, émis le quatre mai une semaine avant les demi-finales, a pu attirer une partie du public de l'Eurovision vers les bureaux de poste de Stockholm.
Émis une semaine avant les demi-finales du Concours Eurovision et au début de la saison des Prides dans le monde (PostNord.se)
Néanmoins, une série musicale a été émise le quinze janvier 2015 pour reconnaître la célébrité et le succès mondial de six artistes pop suédois dans le monde : la soprano/popstar Robyn, le disc jockey Avicii, Seinabo Sey côté soul pop, le chanteur et producteur Max Martin et le duo folk First Aid Kit.
Deux des timbres de 2015 célébrant la pop suédoise (bulletin philatélique de PostNord).
La série est agréable à regarder : dessinée au stylo par Jenny Mörtsell. D'après elle, c'est un outil assez fréquent chez les illustrateurs ; à voir sur timbres émis (et moi de retrouver quelle illustratrice française avait proposé un projet de timbre de Monaco pour son entretien dans L'Écho de la timbrologie il y a plusieurs années de cela).

Quant aux chansons, ont marqué des oreilles ou ma réflexion : toutes celles pop ou rock... Ben oui, sinon je ne suivrai pas le Concours !

La candidate autrichienne, Zoë, chante son conte de fée façon Classique des Studios Disney et en français. Il y a un intrus dans cette proposition ;) Élève du lycée français de Vienne, elle n'est pas à son coup d'essai : tout son premier album est en français. Et ça plaît en Autriche puisqu'elle est issue du télé-crochet national.


Dans la série, c'est la fête, mais n'oublions pas : la candidate ukrainienne, Jamala, rappelle la déportation des Tatars de Crimée en 1944... Née au Kirghizistan d'un père tatar de Crimée et d'une mère arménienne, elle chante cette mémoire. Comme la France l'année dernière avec le centenaire de la Grande Guerre : l'objectif n'est pas de gagner, mais de faire passer un message... L'entendra-t-il ?


Et enfin, la surprise : France Télévision a-t-elle provisionné quelques économies pour accueillir le Concours 2017 pour faire oublier l'élection présidentielle des dimanches vingt-trois avril et sept mai ? Une chanson bilingue, rythmée, accessible à une grande partie du public européen et une finale diffusée sur sa chaîne principale.


Espérons, car un artiste seul sur scène, même avec les écrans magiques, ça manque de show. Mais, depuis 2010, l'entraînant Jessy Matador et ses danseurs, nous savons que les Européens centraux et orientaux ont du mal avec la réalité de l'Europe occidentale multiculturelle.

Bref :

We are the heroes of our time...

But we dance with the demons in our mind...

We are the heroes...

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