mercredi 2 novembre 2016

Morues et pirolles à Philataipei 2016

Grâce aux témoignages de participants du forum de discussion StampBoards, deux curiosités de l'exposition internationale Philataipei, qui s'est tenu à Taïwan du vingt-et-un au vingt-six octobre dernier.
Le timbre et son relief montré par Posta (site de Posta). Pour convaincre les collectionneurs hésitants, Posta pourra demander une démonstration à distance du timbre « naturellement » légèrement odorant à Ubisoft et son Nosulus Rift (lire aussi Canard PC n°347 page 70).
D'abord, sur le stand de l'imprimeur Cartor, étaient exposées les étapes de fabrication du timbre féroïen réalisé à partir de peau de morue tannée : deux parties de peau de morue de l'Atlantique (Gadus morhua), pêchée localement, achetée à un exportateur et traitée par Atlantic Leather en Islande : leur site est un musée du cuir de poisson.

Sur les photographies d'un collectionneur de Hong Kong, une dizaine de paires de timbres sont découpées dans chaque peau, un cachet rouge « Morue » « féroïenne », puis collés sur un timbre sur lequel sont imprimés le dessin d'une morue par Martin Mörck (imprimé en offset) et la valeur faciale.

Coûteux sûrement, mais quelle promotion pour la pêche de l'archipel, l'entreprise islandaise et l'imprimeur franco-britannique : cinquante couronnes danoises (6,70 euros environ) soit la taxe de recommandation, ou une grosse lettre intérieure d'un demi à un kilogramme (plus une couronne).

La poste de Taiwan (Chungwha Post = poste chinoise) proposait un timbre décoré avec calligraphie sur bambou. Ça en fait de la colle.
L'illustration des timbres de distributeurs avec le logotype de Philataipei en haut à gauche (site de l'exposition).
D'autre part, comment attirer les collectionneurs vers les distributeurs de timbres à la demande ?

Choisir un animal endémique de l'île : la pirolle (Urocissa caerulea) - suffisamment bleu pour faire oublier le rouge communiste continental ? Placer un employé par machine avec un chronomètre pour s'assurer qu'aucun client ne passe plus de six minutes par passage, pour s'assurer d'une grande distribution.

Et ne pas rendre la monnaie en espèces...

Et là, le collectionneur texan a pu découvrir comment les collectionneurs taïwanais parviennent à collectionner par séries de un à dix dollars. La valeur minimum imprimée est de cinq dollars pour la lettre intérieure.

Solution d'honnêteté de la poste : la monnaie est rendue sous la forme d'un timbre. Ainsi, en six commandes et six pièces de dix dollars, le collectionneur a sa série. Et l'acheteur pressé en ville conserve une partie d'affranchissement composé pour une fois suivante.

Le président de la Métropole de Montpellier et son directeur des transports en commun pourrait s'en inspirer : face au vandalisme des automates par des voleurs s'emparant de la monnaie des acheteurs, les distributeurs de tickets de tramway/bus ne rendent plus la monnaie depuis août 2015.

Et... ce n'est pas fini.

Et proposer ces vignettes avec la valeur en quatre couleurs différentes : noir postal, bleu, vert et rouge - ces trois-là dispensées uniquement au salon. Dix dollars par dix dollars, vingt-huit centimes d'euro par vingt-huit centimes... fois quelques milliers de collectionneurs.


Sinon, le palmarès de l'exposition philatélique : par ici ; les résultats des participants français sur le site fédéral par là.

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