lundi 6 février 2017

Tauromachie, lettre verte et coupe-papier

La poste permet la correspondance entre les populations, les associations et les entreprises, avec une explosion lors de l'instauration de l'économe port payé d'avance par timbres-poste. Mais, ces outils permettent aussi la commission de crimes.
L'exemple reçu par une association de Béziers et oblitéré le mercredi premier février : un prêt-à-poster Lettre verte dont le code datamatrix est caché par un timbre Marianne et la Jeunesse (Midi libre).
Hier dimanche cinq et aujourd'hui lundi six février 2017, le quotidien languedocien Midi Libre signale qu'une quarantaine de toréros et de dirigeants d'associations organisant des corridas ont reçu des lettres piégées de lames de rasoir ou de cutter placées dans le rabat.

La technique d'ouverture - honni des collectionneurs - par glissement barbare du doigt pour déchirer le rabat... et le devant de l'enveloppe... et le timbre... a entraîné, en l'état de l'article du jour, au moins un blessé.

Soupçonné serait un ou quelques extrémistes anti-corridas ayant choisi une autre méthode que les manifestations, comme en mars 2006 (deux blessées sur une dizaine de lettres) et du même département, le Gard. Mais avec les oblitérations ROC des centres de tri de La Poste, espérons que les enquêteurs auront d'autres indices à disposition sur les plis.
L'entier postal employé (boutique web de La Poste).
La Poste est, elle, à complimenter : les lettres vertes ont bien été délivrées en deux jours comme promis : oblitérées le mercredi premier, elles sont arrivées à destination le vendredi trois.
Un des timbres des blocs copiés-collés Portaits de région, celui de mars 2014 (Phil-Ouest.com).
En souhaitant personnellement la disparition de la corrida : il y a des moyens moins cruels de préparer le bétail pour disposer de sa viande... Les courses camargaise et landaise par exemple.

Le journaliste Vincent Coste conclue en conseillant l'emploi du coupe-papier pour l'ouverture du courrier. Nombre de collectionneurs de timbres n'en espèrent pas moins, même en dehors de toute ambiance criminelle.

Mise à jour du mercredi vingt-sept juin 2018 :
Le procès devant le tribunal correctionnel de deux mis en examen dans cette affaire s'est tenu le mardi vingt-six juin à Nîmes, a résumé aujourd'hui Catherine Unac de Midi libre. Accusés de violences et blessures volontaires avec préméditation avec arme et en réunion, l'Héraultais reconnaît neuf lettres et la Castelsarrasine une, ainsi que la volonté - plutôt ratée - de créer un symbole contre la tauromachie.
Une autre pièce à conviction publiée sur le site du Midi libre, le vingt-sept juin 2018.
Reconnus coupables, ils sont condamnés respectivement à des peines de dix mois et trois mois de prison avec sursis, avec amendes et indemnisations des victimes.

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