mardi 12 juin 2018

Haut et bas de La Poste à Montpellier

En vingt-quatre heures, ces onze et douze juin 2018, deux articles de la presse montpelliéraine ont présenté les enjeux auxquels La Poste et ses employés font face dans le contexte de la numérisation des relations économiques et sociales.

Au bureau de distribution de Saint-Jean-de-Védas, au sud-ouest de l'agglomération, une tentative de suicide d'un personnel en formation a pu être empêchée par les secours, le mercredi vingt-cinq mai dernier, a rapporté Midi libre hier.

Dans le même article, un syndicaliste appelait le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail à enquêter, et informait les lecteurs du stress croissant des postiers : modification potentielle des tournées ou de leur moyen de transport chaque matin notamment.

Véhicule justement, ce matin, sur le site d'information e-métropolitain : le Groupe La Poste annonce l'ouverture d'une base logistique à Montpellier, afin d'assurer les distributions de colis et de marchandises diverses du dernier kilomètre, dans le centre-ville, avec de petits véhicules électriques à partir de l'automne prochain.
Le logotype d'Evol Grenoble (site officiel).
La start-up portera le nom d'Evol, pour « Espace de valorisation et d'optimisation logistique ». Ce consortium se place sur le marché des transports de livraison en ville-centre en France, avec une première expérience à Grenoble depuis 2016.

La convention entre la Métropole de Montpellier et La Poste a été signée le dix-sept décembre 2017 par Philippe Saurel et Philippe Wahl.

Sur le terrain, Evol va créer un espace de mutualisation dans la zone industrielle (en cours de désindustrialisation à force de construction d'immeubles) des Prés d'Arènes, au sud de la ville : colis et marchandises y seront rassemblés pour la livraison au centre-ville ou de ce dernier pour expédition au-delà.

Quatre centres intermédiaires seront également aménagés pour adapter la dimension des véhicules de livraison au tissu urbain : peu de volume utile, mais des riverains à épargner. Ainsi, le centre postal Rondelet (bureaux administratifs, bureau de poste, centre de distribution) accueillera cette nouvelle activité.

La Poste française poursuit donc la valorisation de ses compétences multiples pour ne pas disparaître ou être limité au courrier quotidien... Mais à quel coût social pour les employés ? Et sous combien de marques commerciales empêchant l'application uniforme d'une politique d'entreprise accordant des droits aux employés et opposable par les clients volontaires et usagers contraints ?

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