dimanche 29 décembre 2024

Triste #postboxsaturday aux Saints-François de Montpellier

Depuis que le mot-dièse #postboxsaturday anime les samedis des réseaux sociaux Twitter (devenu X) et BluSky, il permet de voir la diversité des boîtes aux lettres de rue dans le monde et comment les communautés tricoteuses britanniques décorent le "top" des boîtes aux lettres de Royal Mail, dont le sommet ovale permet de les fixer.

Hélas, à Montpellier, ce samedi, la boîte aux lettres sise en face de l'église des Saint-François, près de la gare ferroviaire de Montpellier, c'est plutôt tristounet.

L'église des Saints-François, après l'incendie, photographie prise le jour de Noël 2024 (licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0 - note : respecter les droits français de l'architecte du bâtiment).

Le mercredi onze décembre 2024, du matériel de travaux d'isolation a provoqué un incendie sous la toiture en cuivre du côté septentrional du bâtiment. Après avoir évacué ou mis sous bâche les objets les plus précieux (statue de la Vierge, livres anciens, l'orgue) grâce au matériel du plan de secours du musée Fabre, les pompiers ont dû découper les plaques de cuivre de cette toiture contemporaine pour accéder aux emplacements enflammés et où le feu aurait pu couver.

La toiture en cuivre en grande partie retirée ou ouverte pour atteindre les foyers d'incendie, photographie prise le jour de Noël 2024 (licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0 - note : respecter les droits français de l'architecte du bâtiment).

Les paroissiens sont accueillis dans l'église Saint-Matthieu, à l'intérieur de l'Écusson, le centre médiéval de Montpellier.

Conçue par l'architecte Yves Van der Heyden, au tournant du millénaire, comme une mise en commun de l'Ancien et du Nouveau Testament autour du Fils (voir l'église dans l'axe de son portail d'entrée), l'actuel bâtiment a remplacé l'ancien néogothique consacré à saint François d'Assise et saint François de Sales.

L'asymétrie et la modernité de la nouvelle église n'a jamais fait débat, me semble-t-il. Côté rue des Aiguerelles (de l'autre côté de mes photographies), le bâtiment se poursuit comme un immeuble avec un recouvrement tuile puis blanc, s'intégrant dans les couleurs des habitations proches, datant de lère ferroviaire et industrielle de ce faubourg sud de la ville.

La toiture en pente arrondie en cuivre donne un éclat inédit à ce qui était un boulevard quasi-autoroutier menant aux gares ferroviaires et routières... Avec la lente patine de l'oxydation, il continuait à éclairer une place, en cours d'apaisement par un rond-point forçant une vitesse automobile ralentie, qui a réussi à maintenir de nombreux commerces du quotidien : buraliste, fleuriste, boucher-traiteur, cafés, etc.

Propriété du diocèse (construite après la loi de 1905 ?), celui-ci appelle aux dons des fidèles catholiques pour compléter ce que les assurances pourraient ne pas couvrir - don déductible des deux tiers de l'impôt sur le revenu.

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