samedi 24 mai 2008

D'oh!

Humeur

D'oh!, fis-je après avoir lu l'éditorial de L'Écho de la timbrologie de juin 2008.

Non sur la neutralité vis-à-vis de La Poste, de ses services (ici, le musée) ou de ses produits, elle est une marque de fabrique de cet éditorial, comme l'engouement pour la taille-douce est celle de son concurrent (de là à traiter Pflimlin comme ça :( ).

Cela permet de remarquer que l'auteure critique La Poste quand elle a visiblement connaissance d'événements à venir : en janvier 2007, Aude Ben-Moha paraît tourner sa plume huit lignes dans son encrier avant de suggérer comme description possible « illustration épurée pour boîte de conserve » celle de Yann Gafsou pour le timbre « Justes de France », alors que dès les trois premiers mots, elle évoque « un prix citron ». Étonnement personnel, va-t-elle enfin juger la production philatélique de Phil@poste ? Alors que son credo est, et elle en a le droit : Phil@poste propose, L'Écho infose, le collectionneur dispose. Quelques jours après, j'étais rassuré pour mon casage idéologique. Je découvrai l'annonce de la non-émission du timbre et son remplacement par une illustration d'une neutralité sans aucune relation avec les actions accomplies par les Justes de France.

Que m'a-t-elle fait, ce mois-ci, vous demandez-vous ? Non, elle n'a pas fait une colonne entière sur « le renouveau » de la philatélie française, comprendre le changement de couleur du tome 1 du catalogue Yvert et Tellier. Sur comment faire perdurer ou créer l'envie de collectionner les timbres chez les jeunes, elle écrit : « Certains clubs y parviennent brillamment - j'ai des noms ! - mais eu égard à la morosité ambiante, il semblerait qu'il s'agisse de cas isolés ».

J'imaginai alors lire des exemples de ces réussites, pour donner des idées inspirantes, l'annonce d'un dossier sur ces associations dans ce même numéro ou un prochain (septembre lors de la recherche de clubs par les parents, temps des réinscriptions seraient un moment opportun, madame). En quelques pages, quelques choses de plus utiles que les états-généraux pour les non-invités à la noce, les lecteurs et lectrices non membres, les membres de clubs et pour vraiment changer des choses par elle-même.

Quel naïf, je suis...*

Pour voir une de ces associations actives, il faut aller chez la concurrence : sur TV Timbres, lors des saints états du royaume philatélique de France (royaume qui, paraît-il , attend que le souverain philapostal daigne octroyer quelques décisions et autres timbres-gadgets oxydables), un dirigeant associatif raconte comment il donne de sa personne pour faire parler de la philatélie dans les médias de sa région : chronique hebdomadaire bénévole dans le quotidien local, aller chercher la caméra de France 3 pour une exposition, etc.

Pour équilibrer mon humeur entre les deux magazines, avis aux numismates qui souhaitent compléter leur collection de pièces en euro : ayez de l'esprit critique en lisant et confrontant les deux magazines, leurs annonceurs et leurs auteurs ! Ainsi, vous jugerez vous-mêmes si le plié-jeté publicitaire dans L'Écho paraît + / - intéressant que le cahier de promotions, qui apparaît depuis quelques mois de 2008 dans Timbres magazine.

* : oui, je vous force à vous abonner à ce magazine pour lire la fin de l'éditorial. Avantage et inconvénient des périodiques uniquement disponibles par abonnement. En avant-goût : je ne sais pas à qui la dernière phrase de Ben-Moha s'adresse. Si c'est à Phil@poste, je crains le contenu du discours de la directrice de ce service le 14 juin prochain (annoncé dans Timbres magazine, page 11).

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