L'aller-retour fut bref, mais a permis de retrouver Paris et son ambiance si spéciale pendant 36 heures, dont trois consacrées à la philatélie, au Salon d'Automne de la Chambre syndicale des négociants et experts en philatélie (CNEP).
Arrivé suffisamment tôt, ayant de bonnes jambes et surtout, une bonne vision du stand de La Poste, j'ai évité la perte de temps pour obtenir les timbres pour mon courrier. Le nouveau système de files a provoqué l'indignation de nombreuses personnes, presqu'autant que le nombre d'émissions... Chargé de s'assurer du calme de la zone postale et de signaler la file où était uniquement vendu les carnets de fin d'année aux visiteurs pressés des jours précédents, l'agent de sécurité parlait des « tickets du jour », faisant preuve de son inculture philatélique ou d'une pertinente clairvoyance :)
Le plan des lieux était étrange : un grand triangle isolé pour les administrations postales de France, d'outre-mer et d'Israël, philatélie invitée de ce Salon avec émission conjointe à la clé grâce à l'intervention du philatéliste Raphaël Livnat, d'après les remerciements de l'ambassade d'Israël en France. Malins, étaient-ce les entreprises et marchands ayant pris stand dans ce coin-là, dont Timbropresse, certainement le seul éditeur d'ouvrages présent (hors catalogues) ?
En ce samedi, ce n'était pas forcément évident. Les allées du grand carré habituel de la halle A de l'Espace Champerret étaient bien emplies comparées à celle du Salon de juin dernier, un mardi. J'ai, en dehors des timbres sur timbres polynésiens, réussi à tenir le mini-budget de cette année (je parlerai d'ouvrages britanniques achetés avant un de ces jours) avec quelques pièces de l'Empire britannique. J'ai esquivé l'achat du catalogue Maury (a.k.a. Dallay + Cérès +/- Rousso). Mon intégrale Dallay actuelle suffit largement à mes faibles besoins en philatélie de France et ses colonies, tourné que je suis vers le monde britannique.
Les diverses maisons présentaient leurs nombreuses ventes sur offres, tout comme les internationaux de Feldman et Spink leurs ventes aux enchères. Pour ces deux dernières, je trouve tristes leurs stands peu fréquentés malgré jolis tapis, beaux catalogues et personnels serviables. Le philatéliste française veut visiblement voir de suite, acheter de suite ou offrir en voyant sur pièce.
Comme d'habitude sur ce Salon, les quelques collections sont sur les côtés. Comme d'habitude à mes yeux, rien ne m'incite à aller les voir comme un article dans une revue le ferait. J'ai sûrement tort. Comment faire venir un nouveau public si le seul but est de leur vendre sans faire savoir ? Si même les collectionneurs et philatélistes venus exprès ne regardent pas les collections exposées ?
Dernière surprise : l'espace commun aux dédicaces et à l'association Art du timbre gravé était spacieux allant jusqu'aux murs d'enceinte d'un blanc immaculé. La philatélie française, négociants compris, continue à apprécier les artistes qui les nourrissent, matériellement pour les uns, spirituellement pour les autres.
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