mercredi 31 juillet 2013

Élection, reconnaissance, récompense... ou pas

Suite des bilans pré-estivaux au Royaume philatélique-Uni à l'aide des pages d'actualités du numéro daté août 2013 de Gibbons Stamp Monthly [tiens, les magazines philatéliques britanniques paraissent deux fois l'été...]


Élection philatélique.

Le 20 juin 2013, l'Assemblée générale de la Royal Philatelic Society London a poursuivi la politique contemporaine du partage de l'énergie et des tâches. Au terme d'un mandat de deux années, Brian Totter a laissé la mission présidentielle à Chris King.

Mister King qui s'active déjà à la tête du British Philatelic Trust, véritable fondation de promotion de la philatélie en tant que recherche et enseignement, tout en étant l'actuel gardien du Roll of Distinguished Philatelists sur lequel les philatélistes les plus méritants sont invités à apposer leur signature lors du Congrès philatélique de Grande-Bretagne.

Heureusement, pour l'aider dans sa tâche, outre un efficace - français et francophone - secrétariat, la Société compte d'autres grands animateurs pour gérer la bibliothèque, les pièces du musée, les archives d'imprimeurs, le tout rendu accessible au plus grand nombre au siège londonien et à distance sous forme imprimée ou en dvd par les spécialistes des techniques de l'informatique.

Dernière action permise par la Société royale signalée, le tri et le sauvetage des archives postales de Saint Helena, l'île principale du territoire britannique d'outre-mer regroupant également Ascension et Tristan Da Cunha, dans le centre de l'océan Atlantique. Après avoir découvert, en 2009, la forme de leur conservation dans la cave du bureau de Jamestown (714 habitants, un habitant sur six de l'île), Barry Burns et Bernard Mabbett ont pu retourner dans l'île ce printemps 2013 et établir durablement les archives, à l'aide d'une bourse du Julian Chapman Memorial, accordée par la Société.

Le travail de Burns et Mabbett est relayé par l'association des Amis de Saint Helena et un média mondialement local The Sentinel (page 8 de son édition du 28 mars 2013).


Reconnaissance francophile.

Lors du prochain Stampex du 18 au 21 septembre 2013, à Islington (Londres), organisé par la société des marchands philatéliques britanniques, The Philatelic Traders Society, les collections exposées seront proposées par The French and Colonies Philatelic Society.

Créée en 1949, les quatre cents actuels membres se concentrent sur l'histoire philatélique et postale de la France et de ses colonies. Ils proposeront aux visiteurs du Business Design Center, situé après une petite promenade près de la gare de Saint Pancras, terminus de l'Eurostar, une large panoplie d'études d'usage courant napoléonien, Semeuse et autres Mariannes, visitant l'ensemble des possessions françaises dans l'espace et le temps : des provinces illyriennes au courrier maritime de La Réunion, des militaires tchécoslovaques en France aux bureaux parisiens. Et une conférence le samedi à 15 heures locales.

Une occasion de faire connaître des publications fort utiles, dernièrement sur trois thèmes : l'ensemble des tarifs postaux français, la Semeuse et les tarifs coloniaux aériens sur lettres.


Récompense... ou pas.

Le reine Elizabeth II n'est pas en reste ou, en tout cas, le gouvernement dont elle suit traditionnellement les conseils.

Ainsi, Michael Sefi, ci-devant gardien de la Collection philatélique royale depuis 2003, a été promu lieutenant dans le Victorian Royal Order. Il rejoint à ce grade son assistant Surésh Dhargalkar qui l'avait reçu, en 1992, pour les services architecturaux et d'aménagements intérieurs qu'il a rendu aux résidences royales. Notamment, en 1975, il redessine la salle de travail de la Collection lorsqu'elle se trouvait encore au palais de Buckingham.

Loin de ce faste se retrouve l'Indien Badar Azim, arrivé au Royaume-Uni pour un visa d'études de trois ans et qui a justement travaillé au palais cette dernière année. N'ayant pu obtenir une prolongation, il est rentré à Calcutta où sa famille vit bien moins spacieusement.

Depuis le 22 juillet 2013, il est pourtant médiatiquement plus célèbre que Sefi, pour avoir aidé la secrétaire de la Reine à installer le traditionnel chevalet présentant l'annonce officielle de la naissance d'un héritier royal, le prince George de Cambridge.

Le gouvernement a cependant dû juger que, désormais formé, il sera une chance pour l'Inde, et que ses actions ont moins d'ampleur à long terme que Michael Sefi qui permet de retrouver toute l'histoire philatélique du Royaume-Uni et du Commonwealth, au palais St Jame's.

Aucun commentaire: