Autre enseignement du week-end toulousain consacré aux expositions, la généalogie se rend fort utile pour tirer toute l'importance de certains courriers du dix-neuvième siècle, principalement dans les correspondances coloniales et maritimes.
Ce qui peut être important dans les classes d'exposition souhaitant relier l'importance de l'histoire postale sur l'évolution des sociétés. Pouvoir suivre ce qu'il est advenu d'un expéditeur depuis l'île Maurice, d'où il écrit à destination de sa famille en Angleterre, jusqu'à l'Australie via l'Inde, et voilà le collectionneur-exposant racontant, le week-end dernier, sa trouvaille avec l'euphorie du généalogiste qui a réussi à débusquer l'ancêtre perdu dans les archives, ou une grande partie de sa vie à travers un document administratif.
Actuellement, en France, les registres d'état civil sont largement disponibles sur les sites des archives départementales (sauf exceptions) de la limite du début du vingtième siècle imposée par la Commission nationale internet et libertés (CNIL) jusqu'à la fin du dix-septième voire avec de la chance, ou du premier tiers de ce siècle si vous consultez dans la salle de lecture des archives municipales et départementales.
Mais, l'intérêt d'internet et de la numérisation des archives est que d'autres documents requérant un peu de patience et de recherche permettent de trouver bien des éléments de la vie familiale et personnelle de nos ancêtres.
Certains départements proposent de consulter les listes nominatives par rue des recensements, en ligne du début du dix-neuvième siècle jusqu'aux années trente, en salle jusqu'aux années soixante-dix. Là, c'est les lieux de vie et les noyaux familiaux qui sont retrouvés.
Avec la mode du centenaire de la Grande Guerre, ce sont tous les registres matricules des soldats en service militaire ou appelés sous les drapeaux qui deviennent disponibles, sans avoir à passer par les services historiques de la Défense.
Autre exemple présenté à Toulouse et que je vais creuser à cause d'un patronyme intéressant : suivre la famille de marchand d'un grand port français destinataire d'une lettre d'un fournisseur des colonies.
Coïncidence des exemples : dans le numéro daté mai 2015 de Timbres magazine, c'est en généalogiste que Guy Dutau à retrouver l'histoire familiale des Laharrague pour mieux comprendre une des premières lettres entre Tahiti et le Chili, rédigée le trente-et-un août 1861.
Pour se lancer, chez les marchands de journaux et certaines médiathèques publiques, lisez La Revue française de généalogie.
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