Grâce à une inattendue invitation liée à la seule association à laquelle j'adhère - sans timbre fédéral, j'ai enfin compris une partie du processus menant un philatéliste à monter une collection pour l'exposer lors d'une compétition.
Le week-end dernier, des samedi dix-huit et dimanche dix-neuf avril 2015, dans la verte et calme banlieue toulousaine, nous étions sept dont le point commun était une certaine passion pour la philatélie britannique (mais pas que) et l'envie de présenter le travail qui sera présenté à l'exposition London 2015 Europhilex, un mois après.
C'est ainsi qu'en vingt-quatre heures, nous avons voyagé, avec ou sans timbres-poste, des aérodromes de Terre-Neuve au port de Marseille via Haïti, de la colonisation batailleuse de Maurice à la tranquillité des courriers de la Réunion, avant d'examiner les échanges des premiers courriers timbrés entre la Russie et l'Europe. N'étant pas assez collectionneur, j'apportais le récit d'un duel de conception artistique autour de la genèse de deux séries d'usage courant britannique et une présentation de ce blog - et put rencontrer un de ses lecteurs.
Et lorsque l'auteur expose oralement sa collection, les connaissances nécessaires du thème, le pourquoi de la présence de telle ou telle pièce - presqu'uniquement des lettres ou des enveloppes préférées aux timbres isolés, c'est immensément plus intéressant que zigzaguait seul au milieu de centaines de panneaux pendant un salon.
Certes, cela permet de piocher selon ses goûts et ses trouvailles, mais le modèle de seize feuilles par panneau est à réfléchir pour attirer le spectateur... Sauf à considérer que les meilleurs pièces et développements sont stratégiquement placés sur la rangée centrale, commentaire entendu régulièrement la semaine dernière. Le souci d'être compétitif ressortait de ces exposés.
Évidemment, entourés de médaillés d'or et de grand or, rompus à l'exercice et à la recherche de pièces rares, doubler la lecture de la collection par l'écoute du philatéliste ne pouvait qu'être révélateur et captivant.
Tout comme les conversations : une en particulier sur la dernière des provinces canadiennes, Terre-Neuve, me relancera, cet été, dans les lectures sur des petites parties du monde qui ont toujours des particularités sociales, monétaires et géopolitiques incitant à les redécouvrir.
Non, je ne vais pas commencer à exposer... Peut-être à adhérer à une association avec timbre fédéral (brrrr)... vraiment pour sa spécialité. L'écriture me convient mieux tant que je n'aurai pas envie de posséder les illustrations de mon propos.
Prochaines étapes exposition : l'Association philatélique montpelliéraine les deux et trois mai, puis à Londres, la Société philatélique royale le jeudi quatorze et le Business Design Center le lendemain.
Merci à tous pour l'invitation et m'avoir permis d'admirer vos œuvres.
Note du mardi vingt-neuf septembre 2015 :
- pour Terre-Neuve, une première suite avec la morue monétaire en attendant de plonger dans les pièces d'argent circulant ensuite.
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