Honneurs...
D'un côté, l'ancien conservateur philatélique de la British Libray, David Beech, signale la promotion de Hugh Jefferies au titre de membre de l'Ordre de l'Empire britannique pour services rendus à la philatélie : rédacteur en chef de Gibbons Stamp Monthly et éditeur des catalogues Stanley Gibbons.
Avec une petite énigme : quels sont les autres MBE for services to Philately ? Un participant du forum StampBoards.com a retrouvé dans The London Gazette, le journal officiel britannique : Campbell Paterson, le Stanley Gibbons néo-zélandais, en 1979 et son compatriote Marcel Stanley en 1990 comme officier, Bissoondeal Hazareesing en 1987 (possiblement Mauritien, des limites de Google pour la préhistoire numérique), le conservateur David Beech en 2012, l'auteur Richard West en 2012 dont on peut lire les articles et éditoriaux dans Stamp Magazine.
Plus nombreux les philatélistes reçus dans l'Ordre de Victoria, dont les conservateurs de la Collection philatélique royale. Plus encore si, dans les deux ordres, sont retrouvés ceux qui ont des liens plus qu'essentiels avec la philatélie. Les participants de StampBoards.com ont retrouvé cette année Robert Gillmor, artiste de la nature et récemment auteur d'illustration de timbres de distributeur Post & Go ; de Jeffery Matthews en 2004 dans le domaine du graphisme dont les couleurs du Machin, etc.
... et souvenir
De l'autre, c'est l'annonce de la mort, le dix juin dernier, de Charles Wyndham Goodwyn, conservateur de la Collection philatélique royale de 1995 à 2002. Une occasion de relire Nicholas Courtney et de découvrir comment cette collection privée lancée par George V - à coups de ciseaux dans les archives indiennes, prétend la légende.
Auparavant, Goodwyn était un spécialiste de la Chine : empire, les ports de traité dont l'usage des timbres de Hong Kong dans ceux dominés par le Royaume-Uni - avec un approfondissement pour Wei Hai Wei - leurs postes municipales, et la période inflationniste de l'après-guerre sino-japonaise.
Il sera intéressant d'assister, sur place au siège de la Society ou par internet avec les documents mis à disposition sur le site, à la conférence de Paul Davey du neuf juin 2016 consacrée à la Chine - titre court pour le moment.
Conférences 2015-2016
La Royal Philatelic Society London a donc annoncé son programme de conférences du jeudi pour la période 2015-2016, dont les non-membres peuvent ponctuellement disposés de résumés sur cette page du site, et pour lesquels les membres sont alertés d'une diffusion vidéo postée sur youTube (comme celle sur les premiers codes de tri postal français).
La majorité concerne le Royaume-Uni (dont une histoire postale de l'Écosse le vingt-neuf octobre), ses anciennes colonies et les anniversaires de sociétés organisés au 41 Devonshire Place : la Revenue Society proposera une conférence-anniversaire sur les timbres fiscaux du monde le quinze octobre et la Great Britain Philatelic Society le dix décembre (et dont les publications à la vente me font envie à chaque salon britannique).
Au-delà, c'est éclectique : premières émissions des Antilles espagnoles le douze novembre, les colonies néerlandaises dans l'Ouest le trois mars, les États-Unis classiques le quatorze avril, les entiers de Saxe le cinq mai.
Un détour par la France est annoncé pour le trente-et-un mars avec Guy Dutau, chevalier des Arts et des Lettres en 2002, qui présentera des courriers désinfectés. Pour les impatients, un petit aperçu dans le dictionnaire de l'Académie (française) de philatélie à « purifié » et mon souvenir d'exposition d'une enveloppe percée à cause d'une pince à purifier, montrée en son temps par TV Timbres.
Une nouveauté intéressera les juillettistes et aoûtiens : grâce à une demande de membres britanniques, un jeudi du milieu de l'été sera inaugurée le vingt-huit juillet 2016 avec une exposition de collections de membres sur l'Amérique latine, une semaine avant le début des Jeux olympiques à Rio de Janeiro.
Et du débat
Ce numéro d'été du London Philatelist propose également des articles philatéliques dont un article de Christopher Harman du Comité d'expertise de la Société au sujet des trois timbres de l'enveloppe Victor Hugo.
Cette pièce est l'objet d'un débat en authenticité des timbres - l'article n'évoque pas la réalité du lien entre cette enveloppe posté en 1865 à Guernesey à destination de l'éditeur bruxellois de l'écrivain français. Pour son propriétaire actuel, qui tient un site pour cette pièce, et ses analyses à partir d'outils scientifiques de pointe, les timbres d'un penny rose-rouge sont de la rarissime planche 77 qui a servi à très peu de tirages.
Pour le Comité d'expertise de la Royal Philatelic Society, sans trahir la confidentialité de l'expertise de 2006, l'observation des timbres en confrontation avec des exemplaires connus de cette planche et les outils scientifiques aboutissent à une conclusion fort différente, donnant lieu à un intéressant article de recherche sur la détermination du vrai et du faux timbre.
Cette possibilité de relancer des articles est régulière dans cette publication. Dans le numéro de mai, pour les collectionneurs français plus classiques, c'est le travail de découpage d'Anatole Hulot pour l'impression des Cérès qui suscite un nouvel article en complément d'un autre de 2011. Sur le découpage, il faut retrouver le reportage de TV Timbres au cours duquel Gauthier Toulemonde suivait le graveur Pierre Albuisson chez son imprimeur (oui, je suis toujours aussi nul en techniques d'imprimerie).
Devenir membre
Tout collectionneur ou philatéliste a vocation à adhérer à la Royal Philatelic Society London, qui est très loin d'être un club fermé comme je l'expliquais récemment sur mon vécu de Monacophil 2011 et sur l'accueil toujours chaleureux au siège-bibliothèque 41 Devonshire Place, à Londres.
J'espère chaque année voir une correspondance entre mes possibilités de séjour britannique et une de ses conférences pour profiter de la bibliothèque et de présentation toujours plus humaine que les rangées de panneaux d'exposition sans fin.
Hors visite sur place, l'accès aux documents et vidéos des conférences, en plus de la qualité des dix numéros du London Philatelist, justifient chaque année la cotisation, à mon humble avis - malgré le moindre nombre d'articles comparés aux deux mensuels britanniques grand public qui sont aussi de bons investissements.
À défaut de devenir membre, l'intégrale des articles de London Philatelist, au format clé USB avec la mise à jour 2015, est une ressource essentielle et devrait d'ailleurs servir de modèle à plusieurs acteurs éditoriaux français.
Note finale : la Society s'organise localement pour des rencontres à travers des représentants. En France, il s'agit du Suédois Tomas Bjäringer et Robert Marion, président du Club philatélique franco-britannique.
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