vendredi 30 octobre 2015

Débuts comparés des histoires postales anglaise et écossaise

Hier après-midi, vingt-neuf octobre 2015, a eu lieu la seconde conférence du jeudi 5pm de l'année au siège de la Royal Philatelic Society London.

A. Malcolm Fenning a conté, ponctué de quelques lettres ayant survécu, les cent vingt années de services postaux de l'Écosse indépendante, jusqu'à l'intégration des Post Office anglais et écossais en une entité nouvelle en 1711, après l'Acte d'Union de 1707 et la fondation du Royaume-Uni de Grande-Bretagne.

Exceptionnellement libre de mes obligations professionnelles, j'ai pu visionner la conférence en direct sur youTube - rappel : la vidéo reste un droit des membres de la Société, mais tous les visiteurs du site de la Société royale peuvent lire le texte au format pdf dans la liste des recent displays.


Ce fut donc l'occasion, dans les heures précédentes, d'entamer la lecture trop reportée de Masters of the Post, l'histoire autorisée de la Royal Mail, publiée en 2011.
Masters of the Post présenté sur le blog du British Postal Museum & Archive, où Duncan Campbell-Smith a trouvé nombre archives et illustrations nécessaires à son œuvre de recherche.
Le journaliste Duncan Campbell-Smith s'y concentre sur le vingtième siècle, mais la problématique qui, d'après lui, anime le service postal britannique nécessite de retrouver la Poste du Roi (the King's Post) depuis le seizième siècle : est-elle un service public progressivement compris avec son coût nécessaire ? Ou est-ce un service marchand capable de profit pour la Couronne, mais alors pourquoi ne sont-ce pas les acteurs privés qui la gèrent ?

Campbell-Smith veut montrer que ce débat est ancien et incarné la plupart des Postmasters General depuis 1512. Dans le contexte de sa sortie, en plein débat sur la privatisation de la Royal Mail, le livre épais intéressa même la presse générale.

Dans l'après-midi, j'eus le temps d'aller des stratégies privées d'acheminement jusqu'à ce que le cardinal Wolsey trouve un homme capable de répondre aux besoins postaux d'Henry VIII à partir de 1512, jusqu'en 1635 et la réforme et recréation de la Poste du Roi  par le Principal Secrétaire d'État John Coke et le Postmaster d'Angleterre pour l'étranger Thomas Witherings, qui poursuivait l'entreprise de son ancien patron Matthew De Quester sur la route de Douvres et au-delà, entamée à partir de 1603.


Cette lecture m'aida à suivre Malcolm Fenning sur les routes d'Écosse, où les coursiers privés et les postes urbaines existent, mais avec leurs aléas et les risques sécuritaires.

1591 entrouve le sujet d'un service postal royal puisque c'est l'établissement, côté anglais, de la route postale du Nord par le Maître général des postes John Stanhope jusqu'à Berwick, dernière ville anglaise sur la route d'Édimbourg. Ce qui permit d'accélérer le retour des nouvelles militaires écossaises vers Londres tout en aidant la circulation de correspondances privées entre les deux royaumes - alors un moyen pour les maîtres des postes d'arrondir leur salaire royalement ponctionné par Stanhope, puis son fils1.

En 1603, le sujet est complètement ouvert : le roi d'Écosse James VI2 devient également roi d'Angleterre et gouverne depuis Londres grâce à la route étendue par Stanhope jusqu'à Édimbourg.


Pour savoir comment le public put utiliser le service royal écossais, comment les aléas de la relation de couple britannique l'ont perturbé, mais sans empêcher son extension vers les autres villes d'Écosse, je vous encourage à lire et écouter Malcolm Fenning.

Pour savoir ce qu'il se passe, sous le même règne de James Ier, sur la route postale de Douvres et qui va finalement réformer la poste royale en 1635, se tourner vers le premier chapitre de Masters of the Post.


Notes :
1 : Une anecdote du récit conte que Charles Stanhope impose une taxe de resignature de leur commission à l'occasion de la mort de son père et de sa succession...
2 : Jacques pour l'école française.

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