lundi 9 novembre 2015

Marianne soviétique française

Une « Marianne soviétique », encore de l'uchronie ? Non, l'espoir d'un artiste en 1925 rappelé dans le  numéro 417 daté novembre 2015 de L'Histoire dans son dossier principal s'interrogeant pourquoi plusieurs catégories sociales ont cru dans le communisme au vingtième siècle.
Reproduction de la carte postale du dix centimes de Jules Grandjouan (L'Histoire, novembre 2015).
En illustration de l'article introductif de Michel Winock, un projet de timbre de la future République soviétique française, créé par l'illustrateur Jules Grandjouan : étoile rouge, fleurs roses et rouges, récoltes abondantes et une maxime : « Homme, règle tous tes actes en vue du bien de la société communiste ».

L'œuvre de 1925 est un ensemble de cinq cartes postales et a eu pour but de circuler. Le lot complet est visible sur ces deux ventes aux enchères (mise à prix : trois cents euros) ici et . Elles ont été reproduites, nous apprend l'article de Wikipédia sur l'artiste, dans l'ouvrage de Christian Henrisey, Postiers en grève 1906-1909, publié par le Comité d'entraide Sud-Est PTT en 1995.

Les autres thèmes : une jeunesse inspirée par Lénine, deux travailleurs assurant la vie de quatre inactifs, une mère et son bébé dont le traitement social sera l'avenir de la civilisation d'après la légende. Un quadrige solaire évoque l'internationalisme puisque « le soleil ignore les patries et répand ses bienfaits sans souci des frontières ».

Au dos de chaque carte, sous la partie correspondance : « ... et rappelle-toi que si la République Soviétique Française n'existe pas encore en fait, elle est déjà dans tous les cœurs. »

De profondes réflexions en pleins débats sur la valeur du discours politique face aux réalités de la mondialisation libérale et de la durabilité de notre développement.

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