Ils auront raison, mais n'est-il pas possible pour les grenouilles et crapauds de la mare φl@télique φrançaise de se demander quels sont leurs réels problèmes et solutions potentielles à partir de ce que je vois de loin ?
Comment immobiliser quarante euros sur son compte client φl@poste ? Faire confiance à φl@poste et aux collectionneurs français... soupir... (Phil-ouest.com). |
Deux émissions originales sortent du lot à mes yeux : le poste aérienne Gaston Caudron grâce à une impression de vitesse de l'avion en vol qui fait oublier la lettre grecque scotchée aux timbres de France depuis l'inénarrable - d'ailleurs plus personne n'ose en parler - épisode des états généraux de la φl@télie ? Et, goût des paysages urbains, Mâcon au crépuscule (ou à l'aube, je ne connais pas la ville... mais c'est fort nuageux, M. Albuisson).
Certes, une paire d'autres méritent un regard selon les goûts : les roses, une église bien gravée. Le reste, même en forçant le thème, suscite une réaction surprise de ma part quand certains collectionnent les années complètes de France. Chacun ses goûts - et c'est tant mieux : voir le palmarès de Pierre Jullien, ami des artistes - mais , apparemment, heureux ceux qui les ont multiples et répétitifs...
Donc, les cinquante euros de timbres évoqués plus haut étaient constitués de Mâcon (dont un enfoui dans ma collection), de deux blocs de timbres au tarif européen et de deux timbres au tarif ou presque de la lettre mondiale. Moins la beauté, c'était la recherche d'une facilité pour entrer les tarifs actuels sur un coin de carte postale Postcrossing, l'accumulation timbres pré-φ et Marianne des Français d'appoint demandant une bonne organisation de l'espace.
Mais j'aurais dû dépenser quatre-vingt-dix euros grâce à deux blocs 1945 La Libération trouvant agréable la réimpression en un bon bleu des Mariannes de Dulac et de Gandon... Un pour collectionner, un pour le courrier.
Hélas, c'était sans compter sur la politique du désir chez φl@poste et l'appât du gain des marchands et collectionneurs qui avaient snobé le bloc Un franc Cérès l'année dernière, comme jadis le Rouge-gorge dont je possède un exemplaire commandé à Philaposte avec le code fourni alors par Timbres magazine. Une fois encore, la deuxième itération est toujours difficile : même nombre ou presque d'exemplaires émis ; l'année dernière, j'avais pu en commander à l'avance deux. Cette année : va te faire foutre et tu as quarante euros bloqués chez φl@poste... Charmant.
Évidemment, de bonnes âmes - pas cupides du tout... non... - se sont arrachées ce bloc pour l'oblitérer de complaisance au bureau de poste de leur domicile, l'émietter et le vendre avec une belle marge. J'en reste coi et grandement déçu.
Courant 2016, il y aura une commande de ma part chez φl@poste pour une valeur aussi proche que possible de quarante euros pour affranchir ma correspondance - voire ma collection, je peux encore être épaté. Ce sera la dernière : si je trouvais à l'avenir quelque chose à mon goût, soit ce sera disponible au bureau de Montpellier-Préfecture, soit je garderai mon argent.
La collection 2016 débute mal avec rouge sur rouge de rouge contemporain de Mark Rothko, une banque d'images des minéraux, le douzième signe zodiacal chinois (joli, mais va-t-on repartir pour douze nouvelles années ?) et Cœur gris de Courr...
... gris ?...
Dissertation (ou collection thématique si vous préférez) : Gris et Saint-Valentin. Vous avez deux heures !
Lisez la présentation de la collection Trésors de la philatélie par φl@poste : prix d'honneur de l'humour philatélique 2014 (phil-ouest.com) |
Avec le troisième larron qui débarque avec les albums de rangement... Heureusement que leur site de vente propose de solides livres de philatélie.
Pourtant, la question du grand nombre d'émissions, de leur coût ajouté à celui des prestigieuses émissions du désir chargées de financer les salons et expositions revient fréquemment lors des congrès fédéraux...
Rien de grave, pensais-je : suffit de ne pas les acheter et la Fédération comprendra que si elle doit fabriquer quelque chose et le vendre, ce n'est pas des timbres au tarif de la lettre recommandée en plus des souvenirs de la Fête du timbre... Ceux-ci, objets annuels de reproche des trésoriers fédéraux contre les mauvaises associations qui vendent mal (sous-entendu à la fin de l'éditorial de La Philatélie française n°666).
En effet, malgré une absence de vidéo cette année, il est possible de savoir ce qui a pu se dire au congrès fédéral à Mâcon grâce à la lecture gratuite de l'éditorial du président-directeur-général Désarménien, mais pas de lien direct, vous devrez fureter par numéro. C'est ainsi que le problème est résumé ainsi en septembre dernier : « suite à cette fin de congrès un peu surprenante », et relancé au numéro suivant (667) d'une liste de reproches sur la manière dont des dirigeants associatifs s'opposent à sa proposition d'augmenter d'un coup la cotisation fédérale d'un euro par membre d'association.
Initiateur d'une Compagnie de guides volontaires permettant à un public large de comprendre mieux les collections exposées lors des salons, je crois Claude Désarménien sincère dans ces actions et ses éditoriaux : volontaire et finances sont nécessaires à la vie des associations, et que ces dernières se trouvent dans le cœur des visiteurs...
...ou sur leur cœur... dans leur poche de poitrine de chemise, à l'intérieur de leur veste...- relisez le texte introductif des Trésors de la philatélie ci-dessus pour comprendre l'image.
Bref, l'actuel président est très sûrement et très sagement dans son rôle à trouver finance pour organiser les championnats de sa fédération et expédier aux expositions internationales les meilleures collections des membres de ses associations fédérées. Et de rappeler que la Fédération ne travaille qu'avec ce que font les associations, recrutement de membres compris. L'outil Google Actualités vous aidera à trouver que beaucoup d'entre elles disparaissent : président non remplacé, recherche d'un trésorier volontaire,...
Quitte pour cela à s'associer dans leurs affres avec ceux qui ont les fonds ? Visiblement, considérant la transformation du salon biennal parisien pendant dix jours en juin en exposition standard d'une demi-semaine parce que le partenaire qui a le chéquier avait du mal à retrouver son stylo et dont les directeurs ont probablement les oreilles qui sifflent trop à chaque congrès.
Quitte pour cela à demander toujours plus financièrement aux membres des associations fédérées et à ces associations lors des Fêtes du timbre ? Bref, un président victime précurseur du « théorème du timbre-poste », pensé par les économistes de RTL ?
...
Lus les deux derniers éditoriaux disponibles, les représentants des associations ne sont pas unaniment d'accord... Serait-il temps que les dirigeants fédéraux se demandent ce que veulent l'ensemble des associations, voire même ce que les collectionneurs et philatélistes membres de ces associations attendent et veulent de la Fédération ? Et s'ils veulent d'une fédération des associations finalement ?
Il semble qu'une partie de la base collectionneuse estime qu'elle n'en a pas pour son argent... et le fasse vertement savoir. Deux logiques dangereuses en milieu associatif non lucratif et que le président ferait bien de ne pas prendre à la légère... même si le problème est sûrement ancien.
L'illustration de Sylvie Beaujard pour le dernier timbre personnalisé anniversaire du Carré d'encre, la boutique parisienne de φl@poste... Et c'est moi l'inquisiteur lol (page Facebook du Carré d'encre). |
Ces dernières semaines, les participants les plus actifs du groupe de discussion fr.rec.philatelie - voir ici pour une explication - ont, par deux discussions, réalisé un bilan d'un gros demi-siècle de collection philatélique de masse - d'élevage de pigeons ? - en France.
Entamée le vingt-deux novembre sur la disponibilité du nouveau catalogue Maury 2016, le fil dévie vers l'histoire d'un collectionneur des nouveautés de France qui veut vendre sa collection complète (timbres, premier jour, documents officiels, etc.) dont il a conservé une comptabilité d'achat précise sur six décennies... Les marchands refusent ce qui n'est pas timbres et proposent dans le dix pour cent de faciale ou le dix pour cent de cote en cas de cote intéressante... Déception du collectionneur convaincu d'avoir investi en vain dans une belle œuvre artistique et patrimoniale.
Réactions des correspondants du forum : combien de collectionneurs sans éducation philatélique qui n'achètent que les produits de La Poste ou de la Fédération en croyant faire une collection de valeur. Je souhaite ces complétistes heureux d'admirer ces créations artistiques et techniques, mais combien de blogs et de forums ont certaines pages pleines de question du genre : j'ai hérité de..., combien ça vaut ? Pourtant c'est neuf / oblitéré / premier jour / émis par La Poste elle-même, etc.
Un exemple récent suite à un article qui peut susciter mille questions sur l'impression et la sécurisation des timbres-poste, mais qui correspond aux témoignages sur le thème de l'avenir de la philatélie française entre membres de fr.rec.philatelie sur un fil à partir du vingt décembre dernier : le problème a près d'un demi-siècle et l'ensemble de la mare est responsable de manière systémique, comme à l'échelle de l'environnement terrestre (hop, j'ai placé le développement durable).
Et au mien témoignage : j'ai, pour une fois, visité une bourse multi-collections locale cette année. Quelle déception ! Certes, en cherchant les classeurs, le collectionneur éclairé de monnaies, billets, médailles militaires complètera intelligemment sa collection. Sinon, des pages de classeurs emplis des timbres et blocs neufs de Guernsey des années 2000, un vieux marchand de timbres regrettant d'avoir décollé des timbres d'Afrique des enveloppes des années 1940 à 1970 quand il a compris la valeur de certains lettres selon les époques et les lieux, des collectionneurs de billets de banque commémoratifs (cherchez, vous verrez que Philaposte sont des anges de modération finalement), etc.
Sans bibliothèque philatélique, sans communication avec d'autres, comment comprendre ce qu'on collectionne, apprendre de ce qu'on collectionne et savoir quoi chercher pour le compléter ? Bref, sans définitions créées soi-même et confrontées à celles des autres, comment être sûr de sa collection, si un jour on ne veut plus la conserver.
Évidemment, avec la collection thématique et celle de classe ouverte, le champ des possibles est plus vaste si on apprécie l'entièreté du thème.
La République de Jules Grandjouan : « Homme, règle tous tes actes en vue du bien de la société philatélique », objet d'un article récent de ce blog. |
Lire deux romans de Zola pendant un été à douze ans car la lecture d'extraits en classe était insatisfaisant : pourquoi cet extrait ? Et avant, après ? Pourquoi est-ce à l'éditeur du manuel ou au professeur de choisir ce que je vais lire de ce roman ? Pourquoi serait-ce La Poste, Yvert ou le président des marchands de timbres qui me dirait que collectionner et comment ?
Après cinq ans d'abonnement aux nouveautés (fin 1988-début 1994), à quoi ça sert d'accumuler chronologiquement ou par thème des timbres trouvés sans difficulté, alors qu'à l'époque Timbroloisirs révèle les surprises postales des révolutions en Europe de l'Est et qu'aujourd'hui Gibbons Stamp Monthly montre que les bureaux africains et asiatiques surchargent régulièrement leurs stocks pour éviter le coût de nouvelles émissions ? Seul le hasard du courrier, l'entretien de correspondance internationales et les voyages peuvent contenter le collectionneur curieux de postes et philatélies contemporaines.
Observer les officiels et les bénévoles d'un club organiser un match de water-polo tout en suivant la rencontre, en étant par hasard assis juste devant l'ancien entraîneur de l'équipe adverse : M. Désarménien, invitez vos opposants à préparer avec vous les congrès depuis la dactylographie des comptes jusqu'au démontage des panneaux d'exposition. D'ailleurs, pouvons-nous espérer vous voir, et eux aussi, manches retroussées, dans l'arrière-scène de Paris Philex 2016 pendant que les vieux collectionneurs mal éduqués spéculeront en rêve, assis au stand Phil@poste ?
Lire en anglais un livre sur la naissance et la vie des Blue Mauritius ou se coltiner l'allemand du catalogue Michel pour comprendre les émissions coloniales allemandes plutôt que d'essayer d'acheter des timbres si anciens sans trop savoir qu'en faire ensuite, ni si ce sont des faux.
Pouvoir lire dans la bibliothèque de la Royal Philatelic Society London et en suivre les conférences et expositions en ligne pour cent livres sterling par an plutôt que de voir les kilogrammes de souvenirs fédéraux accumulés qu'une association locale écoule au goutte à goutte... sans conviction faute de visiteurs intéressés, même à adhérer pour des cotisations annuelles de vingt à trente euros.
Tenir deux blogs imparfaits et, à l'échelle de la Philatélie, insignifiants, et se demander quoi faire de tout ce que j'apprend que j'ai pas le temps ou le moyen d'écrire : les Wikipédia en plusieurs langues ont besoin de rédacteurs éclairés - peut-être plus joueurs collectifs que moi -, les revues associatives et les magazines recherchent constamment des auteurs. N'hésitez pas à vous proposer et à lire le chapitre vingtième de l'Introduction à l'histoire postale de 1848 à 1878 de Brun et Chauvet !
Demain, premier jour de l'année nouvelle, la vision optimiste de la Philatélie et autodérisoire de moi-même sera publiée sur ce blog en contre-point de ces interrogations pessimistes et négatives. Heureusement :)
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