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Il semblerait donc que les détenteurs de compte bancaire soient de plus en plus prudents... ou de moins en moins confortables financièrement. Donc, des frais vont être à payer pour la tenue des comptes sans problème !
Un à deux euros par mois, même si vous n'êtes victime d'aucun incident : solde débiteur, virement exceptionnel, paiement à annuler, etc. Là où nous pourrions croire que ces comptes aident à la banque à rester dans les clous de la réglementation européenne. Conséquences à prévoir : une fuite vers les comptes des banques en ligne, souvent tenue gratuitement avec carte bancaire offerte.
Pour Martial You et Loïc Farge, le fait est exprès pour les banques à plusieurs échelles. Bassement en terme de profit : les clients riches payent des services pour être mieux conseillés de suite, les clients pauvres payent à chaque incident de compte... Quid de la majorité prudente mais pas assez avide de placements rémunérateurs quoique risqués ?
Deuxièmement, tenter de diriger le flux créé vers la banque en ligne de la banque en dur ; des petites sœurs web qui ont du mal à décoller en comparaison des pionnières indépendantes. L'économiste, de loin, imagine donc un phénomène générationnel : les jeunes et les moins aisés se dirigeant d'emblée vers la légèreté des tarifs et donc des services des banques en ligne, puis rejoignant les banques avec services compris quand les besoins en conseil se feront sentir...
Et, comme pour les services postaux, une population entre-deux par besoin ponctuel, par habitude ou par manque d'information va assumer ce coût nouveau dont You rappelle qu'il s'agit aussi de la population qui assume tous les coûts croissants depuis quelques temps... Le thème électoral n'est pas loin.
Sujet non abordé pour vérifier la validité du « théorème du timbre-poste » dans ce contexte bancaire, comment se portent les services web de La Poste ? Chaque année, à grand renfort de bandeaux et de rectangles jaunes dans la presse quotidienne nationale et régionale, de tracts publicitaires et d'employés vous dirigeant vers les automates dans les bureaux, l'opérateur public français dirige ses clients expéditeurs comme destinataires vers de nouvelles formes d'accès aux services.
Ristourne si vous imprimez vous-même votre affranchissement, possibilité d'expédier un colis depuis la boîte aux lettres de son domicile, choix du bureau de retrait d'un colis ou d'un recommandé, voire par l'intermédiaire d'une application sur téléphone connecté... Cette évolution théorique prend-t-elle, à la grande frayeur des collectionneurs complétistes de timbres-poste ?
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