La plus grande bibliothèque philatélique du monde
Les vendredi vingt-huit et samedi vingt-neuf octobre 2016, l'American Philatelic Society inaugura le nouvel espace de sa bibliothèque, l'American Philatelic Research Library.
Le bandeau d'annonce de la réouverture (site de l'APRL, stamplibrary.org). |
Vingt-trois mille livres, cinq mille sept cents périodiques (utilisez le catalogue en ligne), un service de prêts aux membres et chapitres, et entre bibliothèques d'associations partenaires. L'équipe de la bibliothèque propose une revue trimestrielle de littérature philatélique, The Philatelic Literature Review et un blog de l'actualité du lieu.
L'APRL participe également au catalogue de la Bibliothèque philatélique globale, hébergée par la Royal Philatelic Society London, et dont la liste des membres participants impressionne par le nombre et la modernité d'indexation d'organisations états-uniennes (par le manque de français ?).
L'inauguration de la bibliothèque de Bellefonte comprendra la découverte du nouvel espace, un dîner et une conférence par David Beech, ancien conservateur des collections philatéliques de la British Library de 1983 à 2013.
Pour trouver la bibliothèque et le siège de l'American Philatelic Society lors de votre prochain road trip in the U.S. : par ici sur Google Maps.
Résumons pour les Français :
Donc, une fédération nationale possède son siège et une bibliothèque spécialisée complète qu'il met à disposition sur place et par correspondance à ses membres et visiteurs-chercheurs. Hum-hum.
Certaines salles et équipements essentiels financés par des associations et sociétés alliées et qui portent désormais leur nom. Hum-hum.
Propriété d'un siège, ancienne usine, dont on peut louer certains bâtiments pour tirer un revenu en plus d'économiser le loyer... Petit défaut, le bâtiment que la bibliothèque occupait temporairement est un peu bloqué entre un souci juridique (la donation pour le réaménager imposait une destination précise) et un souci fort pratique : l'APS a dû récupérer et doit se débrouiller de faire quelque chose d'une partie des nombreux cadres d'exposition surnuméraires du comité d'organisation de New York 2016...
Si, donc, tout n'est pas rose aux États-Unis, ça impressionne de voir que le problème de l'APS est ce que l'on fait de larges locaux possédés et pas si on pourra organiser un championnat national de quatre jours à Paris en 2016, voire peu importe où en 2017... Ce fut solutionner, mais des indices montrent que ce ne fut pas aisé pour la direction fédérale.
Des journalistes philatéliques français pour voir où en est la bibliothèque sise dans le bâtiment du Musée de La Poste, dont les présentations du musée lui-même et de l'Académie de philatélie paraissent... différentes ? Au-delà, je ne pense pas que les bibliothèques des associations locales ou spécialisées françaises en soient à ce que j'ai sommairement décrit auparavant.
Beech invité... Et au Royaume-Uni, l'État possède des collections de référence et une bibliothèque philatélique dont il a numérisée une partie quasi-complète jusqu'à 1911... Une idée de portail philatélique sur le site de la Bibliothèque nationale de France ou continue-t-on à aller à la pêche sur gallica ?
C'est bien la pêche si on aime contempler la nature sans être dérangé par les poissons. Sinon, environ deux mille six cents titres de la Crawford Library numérisée sont français...
Note : yaka, faukon... Juste ce que j'observe depuis quelques années comme différences marquantes entre les univers philatéliques français d'un côté, britannique et états-unien de l'autre. Mais je ne suis qu'un jeune ignorant :)
Des associations spécialisées de tout, mais absolument tout
Autre élément de différenciation entre les deux univers géographiques, il me semble : la part entre associations de proximité, associations spécialisées et sociétés.
Je comprend que les premières regroupent des collectionneurs et philatélistes ayant des intérêts variés par proximité géographique, ce qui est commode pour organiser expositions et les échelles locales des championnats.
Et que les secondes regroupent nationalement, voire internationalement, les philatélistes par spécialité, ce qui est commode pour organiser des rencontres avec des intérêts communs.
Je n'oublie pas les sociétés - sans réflexion ici sur le nom employé - qui regroupent tous les volontaires pour en être membres et participer, financièrement ou don d'huile de coude, à des grands projets telles la numérisation et mise à disposition du passé de la philatélie.
J'ai une impression, mais sûrement ai-je tort, que les deux dernières sont fort importantes (sans remplacer les premières) outre-Manche et outre-Atlantique que de ce côté-ci des Pyrénées.
Une preuve supplémentaire à cette impression ancienne : à un participant demandant comment débuter en exposition compétitive, quels livres de conseil, où acheter des cadres, quelles fournitures papetières, ses compatriotes du Stamp Collecting Forum ont répondu : American Association of Philatelic Exhibitors.
...
Ils ont même une Association américaine des exposants philatéliques ! Dont un membre, Steven Zwillinger vient de publier Path to Gold: 175 Proven Stamp Exhibiting Tips (environ deux cents pages) : la liste des cent soixante quinze trucs et le bon commande.
Si je posais la même question sur un forum français ou un dimanche matin dans une association de proximité en France, quelle réponse obtiendrais-je ?
Prochain article : Pendant ce temps aux États-Unis (3) : Amazon.com, poste et même philatélie.
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