dimanche 4 décembre 2016

Semaine n°2016.48 dans l'actualité postalo-philatélico-caissedesdépôts

Il gèle, il pèle, il bise, même dans le sud de la France... L'hibernation approche. C'est peut-être pour cela que j'apprécie de faire le point, le soir, sur la démonétisation en Inde.

En attendant, quelques nouvelles variées glanées au long de cette somnolente semaine.

Dimanche vingt-sept novembre : écumez, écumez Gallica, il en sortira toujours quelques choses.
L'auteur du blog Timbres au type Semeuse est parvenu à retrouver les photographies d'un reportage de presse à l'Atelier du timbre du boulevard Brune, à Paris, réalisées en 1913. Il en remercie Gallica, le site à explorer de la Bibliothèque nationale de France.

Une recherche avec l'expression Boulevard Brune, et en limitant aux photographies. Mais, sûrement que d'autres trouvailles discrètes restent à explorer. Un portail philatélique ?

Jeudi premier décembre, le soir à Nouméa : la lettre au Père Noël au journal de la 1ère.
Au journal télévisé de la chaîne publique Nouvelle-Calédonie 1ère (en rediffusion à la demande par ici), les enfants des écoles maternelles de Nouméa sont venus poster, sous un sapin entouré de palmiers, leurs lettres au Père Noël, préparées en classe.
La gigantesque boîte aux lettres du Père Noël à Nouméa (Nouvelle-Calédonie 1ère, journal de 19h30 du premier décembre 2016).
Certes pas d'enveloppes, pas de timbres, pas d'entier postal de service en retour - quoiqu'une fête est annoncée pour le vendredi vingt-trois...

Attendrissant de sincérité avant de passer aux déplorables nouvelles adultes suivantes >:)

D'ailleurs, ce reportage fut un des derniers non politiques diffusés sur la version télévisée de France Info, dans sa case outre-mer, avant que le président de la République annonce son départ anticipé en retraite.

Jeudi premier décembre, en journée à Montpellier : condamnation en appel pour le pillage de la Jeanne-Elisabeth.
Hier samedi, Yannick Philipponat a résumé l'affaire et signaler les condamnations prononcés en appel à Montpellier contre les pilleurs de l'épave d'un navire marchand - mais transporteur de fonds - suédois, pris dans une tempête entre Cadix et Marseille, mi-novembre 1755.

La localisation, à quelques mètres de la plage de Maguelone, ensevelie sous une couche de sable, fut trop tentante pour un pêcheur de Palavas-les-Flots condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis. Quatre complices sont condamnés à du sursis. Le groupe doit un peu plus d'un million d'euros de dommages et intérêts à l'État pour les dommages causés.

Par contre, le numismate mis en examen est finalement relaxé faute de preuves : aucun des prévenus n'a avoué l'identité de celui qui aurait acheté les cinq cents kilogrammes de pièces d'argent agglomérées.

Cette triste histoire avait permis, en février dernier, au journal Le Monde d'expliquer le travail du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASS) de Marseille et les conditions inouïes de l'échouage qui ont permis une excellente conservation du bateau.

Vendredi deux décembre : pas de grand feu d'artifice à Genève ? Des étincelles en France.
Lors de la vente aux enchères de prestige, la veille, les deux pièces uniques proposées chez David Feldman se sont vendus moins cher que l'estimation quoiqu'à des sommes défiant mon imagination économique limitée : 1,23 million d'euros pour la plaque d'impression des Post Office de Maurice et le double pour la lettre de Bombay.

Côté français du lac Léman, les silex s'entre-choquent pour mettre de nouveau le feu à l'émission à tirage excessivement limité sur papier de tellement haute technologie qu'il fallut s'y reprendre à plusieurs fois avec des phosphorescences différentes...

Oui, encore l'émission confidentielle pour spéculateurs du bicentenaire de la Caisse des dépôts. Désolé.

On aurait cru que la vente privilégiée aux abonnés des associations fédérées et aux visiteurs prévenus à l'avance du Salon d'automne de quelques milliers d'exemplaires de plus, aurait clos l'affaire... Tout en interrogeant sur combien de privilèges faut-il accumuler pour acheter un timbre commémoratif dans ce pays LOL

Non ! Il a fallu que les plus curieux sortent leurs lampes à ultra-violet et signalent, dès le premier jour du Salon d'automne, des différences entre la vente premier jour du vingt-huit avril et la vente quasi-générale de novembre.

Jusqu'à l'incendie débattoire. Certes, le blog choisi, sur la phosphorescence, paraît approprié sur le thème, mais pourquoi martyriser le pauvre article sur le Nouvel An chinois de 2014 sans barres ? Le webmestre a sifflé, vendredi, la fin de partie en prenant un recul bienvenu sur les acteurs en présence.

Où les joueurs trouveront-ils un nouveau terrain de jeu ? À suivre sur le plan des stands du prochain salon philatélique national ?

Samedi trois décembre: des timbres d'émirats arabes sur lettres !!!
Parmi les nombreuses discussions continuées ou lancées sur le forum StampBoards, une rappelle que certains timbres des émirats arabes des années 1970 peuvent présenter un intérêt au-delà de la thématique oblitérée dès l'imprimerie : s'ils ont servi sur courrier.

Voire davantage pour les errinophiles pour les vignettes de propagande indépendantiste acceptées seules sur lettre par la poste d'un État-soutien : c'est ainsi le cas de timbres du Dhufar (ou Dhofar) sur une enveloppe recommandée de 1972 à destination d'un marchand londonien de timbres, avec cachet de la poste syrienne.

Face à la dureté du régime absolu de l'époque, la région, particulièrement exploitée, s'est rebellée contre le sultan d'Oman dans les années 1960. Dans le contexte de la Guerre froide, la rébellion finit par opposer les voisins communistes du Yémen du Sud et les deux Grands communistes aux autres pays arabes liés au Royaume-Uni.


Complément du dimanche cinq septembre 2021.
Hier, samedi quatre septembre 2021, Carbone 14, l'émission consacré à l'archéologie de France Culture, revient sur la Jeanne-Élisabeth, ce navire naufragé de la côte languedocienne qui a fait les titres des faits divers par le pillage qu'il a subi. Après quelques années d'étude, le public peut désormais découvrir le navire, son histoire et le contenu qui a pu être étudié sur site, au Musée de l'Éphèbe et d'archéologie sous-marine d'Agde.

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