À Gibraltar, en ouverture des rencontres philatéliques, lundi vingt-et-un octobre 2019, un nouvel ouvrage a été présenté, bientôt publié par la cent cinquantenaire Société philatélique royale de Londres.
L'hôte gibraltarien Richard Garcia et le Français Maurice Hadida ont joint leurs connaissances et leurs recherches pour raconter Maroc : L'histoire des postes locales et chérifiennes (1891-1913) dans une version bilingue anglais-français, dont le premier exemplaire à peine sorti de l'imprimeur était présenté aux auteurs par le représentant du Bureau de la RPSL.
La présentation a insisté sur la démarche des auteurs et ce qu'ils estiment avoir apporté au sujet.
En sourçant convenablement, ils ont exploité les archives nationales, principalement en France et à Gibraltar, où l'ensemble des communications furent conservées. Certes, les documents liés au fonctionnement postal (dont certains furent présentés par les Archives le mercredi), mais aussi les nombreux rapports consulaires qui racontent la vie au Maroc, notamment celles des entrepreneurs qui ouvrent des lignes locales.
Entre leurs collections et celles offertes à la vue de tous par plusieurs collectionneurs, Garcia et Hadida ont, par exemple, découvert une nouvelle ligne locale ! Évoquée dans un de ces rapports justement, ils n'eurent confirmation de son existence que lorsqu'un collectionneur anonyme leur a présenté la seule lettre connue à ce jour de ce service.
Plus accessible à tous, ils développent l'étude des Maghzen en démontrant que ce sont des timbres-poste à part entière, et non des cachets. Concernant leurs couleurs variant, si la source est, tout simplement, l'encre disponible du moment, ils ont établi des niveaux de rareté pour les amateurs de ce qui est rare (croyant que ça vaudra cher ?).
L'approche est à la fois philatélique, histoire-postalique et historique. Chacun trouvera quelque chose à son goût : du récit pour le dernier, des lettres et des routes et cheminements postaux pour le second, et des études traditionnelles pour le premier. Les timbres des services postaux étrangers sont ainsi étudiés pour eux-mêmes, mais aussi pour montrer quels services ils offrent, dans le besoin de commercer en reliant les régions littorales à l'arrière-pays, et en racontant le travail des postiers-marcheurs de ces postes.
Garcia et Hadida espèrent inciter les collectionneurs à regarder leurs collections de timbres et lettres du Maroc sous un œil nouveau. Un travail déjà avancé par les articles qu'ils ont publié, ces dernières années, outre-Manche entre The London Philatelist et Gibbons Stamp Monthly (quelques résumés traînent sur ce blog dans les libellés Gibraltar et Maroc), par des présentations (telle celle de Hadida au Collectors Club de New York en 2015).
Une publication à surveiller sur le site de la RPSL et sa boutique.
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