Le principe de son émission Last Week Tonight est de faire le point avec humour sur l'actualité de la semaine, avec l'aspect dérangeant est que la partie sérieuse de chaque segment est aussi sourcée que possible.
Concernant le Service postal des États-Unis, il est rappelé que la chute du courrier envoyé et le coût de délivrer courrier et colis partout sur le territoire de l'État-continent avec des tarifs postaux uniformes expliquent le risque de défaut de paiement de l'USPS dans quelques mois.
Sauf qu'en remontant le temps, comme d'autres articles de la presse d'informations l'ont fait, on revient sur la loi bipartisane de 2006 qui lui impose d'avoir en réserve plusieurs décennies de pensions de retraite de ses employés, soit plus de cinq milliards de dollars !!!
Et aucune autre entreprise aux États-Unis n'a cette obligation.
Sauf qu'en plus Donald Trump a une dent contre l'USPS : ce dernier perdrait de l'argent car il se fait sous-payer le transport des colis d'Amazon, propriété d'un milliardaire qui possède également un journal quotidien que le président des États-Unis abhorre.
Sauf que l'USPS doit présenter des comptes suffisants : il ne peut pas vendre ses services en-dessous du prix coûtant. Donc, les colis Amazon ne sont pas délivrés à perte, estime John Oliver. (note : la complexité des coûts d'une entreprise qui doit le service universel, même à ses concurrents,... je ne garantis pas l'ensemble).
Et, en plus, les États-Unis sont en année électorale présidentielle et, comme le vote a lieu un jour ouvrable, nombreux sont ceux qui votent par correspondance et nombreux sont ceux à qui les militants politiques démocrates encouragent de voter ainsi pour pouvoir aller au travail, éviter les aléas politiciens locaux (le gerrymandering n'en étant que le plus visible - expliqué ici simplement).
Le Parti républicain et son leader tenteraient-ils de limiter le vote des parties de la population à tendance démocrate en sabordant l'USPS ? À quelles conditions les représentants et sénateurs républicains au Congrès accorderont-ils une marge de manœuvre financière à l'USPS ?
À court terme, il reste un mouvement populaire qui a débuté il y a quelques semaines quand les journaux ont signalé le problème : des particuliers ont décidé d'acheter des timbres.
Pour poster du courrier. Pour les conserver et aider à leur petite échelle l'USPS.
John Oliver a donc décidé d'encourager ses téléspectateurs à faire de même : avec le service privé de personnalisation de timbres, il a mis en vente une feuille de vingt timbres au logotype de son émission et de ses principales mascottes.
La feuille à commander sur stamps.com. |
En visuels, trois des personnages ayant permis de commenter certains reportages, dont un écureuil qui a pu dire ses quatre vérités à un magnat des mines polluantes, et un timbre imitant la manière de parler de Oliver : "And now... A Stamp."
Quatorze dollars partagés entre la valeur postale pour l'USPS et la plus-value de la personnalisation.
Mais, il faut résider aux États-Unis pour pouvoir les commander.
Pour les amateurs de la chose postale, les ponctuations humoristiques rappellent que les postiers sont des humains, qu'on savait faire du reportage d'information dans les années 1950, et que l'USPS a tenté de mêler hip-hop et philatélie dans les années 1990...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire