Entre le premier mai (mise en vente) et le six mai (premier usage), le monde philatélique a célébré les cent quatre-vingts ans du premier timbre-poste et, en conséquence de la réforme postale : par l'achat préalable de vignettes d'affranchissement, l'expéditeur n'avait plus à se rendre dans un bureau de poste à chaque envoi.
La poste du Pakistan vient de balayer ça d'un revers de main fin avril, avec application depuis le deux mai 2020 !
Le premier mai, Qaiser Sherazi a rapporté l'ensemble des nouveautés postales dans un article de The Express Tribune, le premier mai : nouveaux tarifs en particulier, mais surtout la disparition des timbres-poste du courrier pour l'étranger.
La décision est prise après de nombreuses plaintes de destinataires signalant l'absence de timbres sur les enveloppes reçues, et du coût pour eux. En vocabulaire postal et philatélique : ils ont certainement eu à payer une taxe à l'arrivée.
Pakistan Post a déduit que cela correspondait au vol des timbres pendant le parcours pakistanais des envois : vol par le guichetier, au centre de tri ? Fréquent est le conseil de faire oblitérer devant soi les timbres d'une carte postale de vacances envoyée depuis le bureau de poste de certains pays. [J'ai d'ailleurs une carte postale qui s'est perdue depuis six mois au Sénégal...]
Pour Pakistan Post, cela ne devait pas poser de problème comptable au final puisqu'il y aurait reversement d'une partie de ces taxes de port dû... mais, moralement d'une part, et en terme de coût de postiers des autres pays : quelle réputation pour le Pakistan !
Le journaliste évoque le remplaçant du timbre : "a seal", un sceau... Retraduisons en postal-philatélique : un timbre humide, un coup de tampon, une marque postale donc...
En effet, les bureaux de poste pakistanais doivent disposer de machine à affranchir : une lettre pour l'étranger, zou dans la machine et l'ordinateur tiendra la comptabilité. Mais, en l'état de l'article, ceci est une hypothèse personnelle.
Car : et dans les bureaux des régions rurales et montagneuses du pays ? Ensuite, cela signifie qu'il faut désormais se rendre au bureau de poste à chaque envoi international ordinaire... Fini la réforme postale de 1840.
Quand les premiers collectionneurs recevront du courrier du Pakistan, nous verrons la solution en place.
Côté philatélie, les conséquences seront minimes : en 2019 et 2020, le Pakistan n'a émis quasiment que des timbres pour le premier échelon de poids de la lettre intérieure.
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