Le matin du vendredi vingt-sept juin 2025, les élèves de classe de troisième des collèges de France métropolitaine ont composé sur l'épreuve d'histoire, géographie et éducation civique et morale.
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La page d'exercice des repères historiques du sujet métropolitain 2025. |
Parmi les exercices attendus, les candidats devaient montrer leur capacités à retenir et utiliser des repères historiques, c'est-à-dire des événements et périodes majeures depuis 1945, en utilisant des modes de restitution variés.
Cette année, l'exercice a utilisé trois pièces de monnaie commémoratives françaises :
- la cinq francs du cinquantenaire de l'Organisation des nations unies, mise en circulation en 1995 ;
- la deux euros de 2007 des cinquante ans de la signature des traités de Rome, en 1957, fondateur des communautés européennes dont l'Union européenne est l'héritière ;
- et la deux euros des trente ans de la chute du Mur de Berlin, de 2019.
Certes, l'événement était clairement indiqué en-dessous des pièces : rappelons que le ministère de l'Éducation nationale diffuse les sujets en couleurs à la presse et au public, bien que les élèves composent avec des reproductions en noir et blanc... de qualité, mais en nuances de gris.
Aux élèves de réaliser leur maîtriser mémorielle en rappelant l'année des trois événements, leur capacité à les placer sur une frise chronologique - outil commode de prise de notes et de révisions -, puis d'ajouter une période avec le figuré approprié : la Guerre froide.
Cet exercice des repères chronologiques pose toujours le souci de l'école de Jules Ferry : faire brailler des ânes ? Tel mon oncle par alliance m'emmerdant avec "1515 ?" à c-h-a-q-u-e-d-é-b-u-t-d-e-r-e-p-a-s-d-e-N-o-ë-l... alors qu'il était incapable de dire ce que le roi François Ier faisait en Italie.
Il y a encore une dizaine d'années, les collégiens devaient apprendre et retenir quelques dizaines de repères de l'Antiquité à nos jours pour l'exercice du brevet, avec un même nombre de lieux français et mondiaux... et donc une déconnection entre les cours de sixième, cinquième et quatrième et l'appris par cœur brevet.
Les concepteurs des programmes et examens d'alors avaient prévus que l'exercice comprendrait des mini-documents et des questions encourageant à comprendre le rôle des événements et lieux appris en quatre ans de collège.
Par exemple, en 2004, plusieurs académies avaient choisi l'exercice reprenant des timbres de la série Portraits de région avec question de sens et placement sur une carte.
Désormais, l'institution se contente de s'assurer des repères historiques de 1945 à nos jours, mais rappelons que sans maîtrise des lieux, les sujets de géographie et d'histoire ne seront pas approfondis par tous les candidats. Cela n'aura que peu d'incidence sur l'obtention de cet examen des bases, mais permettra de trier les élèves, curieux ou conscient que les connaissances se complètent sans trop s'oublier, en classe de seconde générale et technologique à l'année scolaire suivante.
Là, les repères progressivement acquis de l'école primaire à la troisième serviront tous, et avec du sens à trouver et à exprimer avec nuance. La Joconde, peinture française, est plus pertinente à retenir du règne de François Ier qu'une année mnémotechnique isolée, pour retenir qu'il y eut des guerres en Italie du Nord, malgré le passage fantasmé d'un moyen âge sombre à une renaissance lumineuse.
Alors pourquoi, en effet, ne pas utiliser timbres-poste et pièces de monnaie. Un des sujets des lycées français à l'étranger a utilisé quelques affiches d'époque.
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