mercredi 26 novembre 2025

La France et ses colonies dans The American Philatelist de novembre 2025

  Les timbres et le courrier de France et de son empire colonial sont à la une du journal mensuel de l'American Philatelic SocietyThe American Philatelist de novembre 2025.

Couverture du numéro de novembre 2025 de The American Philatelist - par contre, pas de Semeuse dans les articles.

Quatre articles géographiquement et de classes variés.

Spécialiste de l'Algérie des origines à la conquête française, Kenneth Nilsestuen propose le récit des dangers posés par les corsaires des côtes algériennes en Méditerranée occidentale du seizième siècle à l'invasion française de 1830, à travers des lettres d'Européens.


Pré-philatélie, philatélie, marques postales : Jere Dutt raconte, avec des courriers puis des émissions de timbre, l'incursion des Européens, puis la colonisation française du Dahomey (actuel Bénin). La flotte de guerre britannique veilla à l'abolition de la traite esclavagiste à partir de 1834, le Parlement de Londres promettant récompenses pécuniaires à ceux qui empêcheraient les navires négriers de quitter l'Afrique de l'Ouest.

Ensuite, dans les années 1880, arrivèrent les forces françaises pour tenter de disposer d'un accès à la région déjà bien occupée par les Britanniques, d'où l'usage de routes maritimes postales de ces derniers.

Suit ensuite les timbres et des exemples de courrier affranchis avec les séries générales des colonies françaises, au nom du Bénin, puis du Dahomey.


Côté poste aérienne, Dan Gribbin se plonge dans l'histoire des vols Air France de l'année 1935, lui permettant d'expliquer le développement de l'aviation civile pendant les années 1930 malgré la Grande Dépression, au début des années 1940.

L'article, richement illustré d'enveloppes circulant entre trois continents, est captivant en rappelant donc les étapes qui ont mené à l'aviation connue dans la seconde moitié du vingtième siècle, notamment le développement des aérodromes, diminuant de manière importante le recours aux hydravions.

Néanmoins, il signale que ceux qui tenteraient d'assembler un courrier par vol de la compagnie française dans l'Atlantique Sud entre 1931 et 1940 - 511 d'après Pierre Labrousse en 1974 - se fâcheraient avec leur banquier, leur ophtalmologiste et leur conjoint, et pas forcément dans cet ordre.

Les héros vont-ils réussir à prendre cet avion avant un drame ? (capture d'écran du film Casablanac)

Il termine son récit par une anecdote dans la réalisation du film Casablanca (1942) dont la fin montre un avion à destination de Lisbonne, escale pour les héros, vers l'Amérique avec la compagnie PanAm. Comment cet avion a-t-il pu être filmé dans un studio devenu trop petit pour faire entrer ce genre d'appareil dans les années 1940. Autre signe des rapides progrès des objets plus lourds que l'air.

Cette ouverture cinématographique sert de bande-annonce à la collection d'accessoires hollywoodiens, imitant timbres-poste et courrier, assemblée par Thomas Richards.


Vous remarquerez que les auteurs assemblés par la rédactrice-en-chef explorent l'espace philatélique et postal français loin des sentiers convenus.

Ainsi, l'étude de Bruce Arlen Wasserman se concentre sur l'enveloppe circulant entre des Virginiens et un soldat de l'Armée des États-Unis, alors inaccessible puisque parti à l'offensive dans la seconde bataille de la Marne, entre le printemps et l'été 1918.

L'objectif allié était de repousser vivement les troupes allemandes renforcées par les contingents orientaux libérés par la paix de Brest-Litovsk avec la Russie, signée le trois mars, en profitant des renforts états-uniens arrivant progressivement depuis une année.

Récit des opérations, photographies retrouvées dans les archives numérisées du gouvernement des États-Unis, journaux d'époque également numérisés, permettent d'expliquer la tardive remise de cette lettre au soldat au début de l'automne.


En dehors de l'espace français, deux articles évoquent les droits de douane autant des premières années d'indépendance d'une nation en quête de finances, puis en tentant d'interpréter les règlements de l'Administration Trump sur la circulation commerciale de timbres-poste et de biens de collection philatélique.

Il semble que les hauts fonctionnaires ont constaté l'absurdité des taxes par pays d'arrivée, imposée du Bureau ovale, sur des objets qui ont une transmission qui les éloigne progressivement du pays de fabrication ou d'émissions. En plus de causer des sueurs froides aux organisateurs de l'exposition mondiale de Boston 2026 sur l'entrée des collections et des marchandises aux États-Un

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