samedi 19 mai 2007

Daguin à Oran en 1896 ?

Important : la version initiale de l'article est mise en ligne le 19 mai 2007 indiquait que cette oblitération provenait d'une machine Daguin. Suite à un mail d'Yvon Nouazé, j'ai réécrit une petite partie de l'article le 24 juin 2007 dans le souci de montrer toutes les erreurs que j'ai commises sur ce sujet-tarte à la crême des oblitérations jumelles.

Voici une des deux premières lettres oblitérées par un machine Daguin que je pensais avoir achetées aux 4 jours de Marigny auprès d'un négociant en lettres installé sur l'avenue de Marigny.

Au dos, on apprend qu'elle est envoyée par « RASCOL-ORAN / 6, rue Péraldi » à un « Monsieur / G. Lemaitre, [?] / à Francheville / (Eure) ». Elle est affranchie avec un 15 centimes bleu Sage au type « N sous U ».

L'oblitération est apposée le 31 mars 1896 au bureau de Karguentah, à Oran. L'Algérie est alors française et utilise depuis janvier 1849 les timbres de France (ce fut le cas jusqu'en 1924).

C'est sur cette double oblitération que mon erreur d'appréciation commence. Mesurer l'écartement entre le centre des deux cachets est loin d'être évident, surtout, comme dans mon cas, on a du mal à situer les centres (à partir des mesures relevées par M. Nouazé, 3 cm sur cette enveloppe au lieu de 2,8 pour une Daguin). La rotation entre les cachets est réelle, mais bien faible. Surtout, M. Nouazé, qui a eu la gentillesse de me donner spontanément son avis, ne trouve aucune différence d'usure entre les couronnes et blocs dateurs des deux cachets.

Cette enveloppe n'est pas une Daguin (le diablotin à mon oreille me souffle que la machine est peut-être neuve et les cachets posés correctement et le matin même, mais... ne rêvons pas - de toute façon, ce sont des choses bien invérifiables). Néanmoins, je n'en suis pas déçue, elle reste bien conservée et je ne pense pas croiser fréquemment de tels cas de courrier venant d'Algérie françaises de la fin du XIXe siècle.

Quant à la marque supposée du piston toucheur (qui bloquait le pli pour une frappe claire et nette), comme je l'écrivais en mai, elle paraît bien petite et proche de l'oblitération, et n'est pas du crayon à papier. Elle reste un mystère : origine postale ou liée à d'autres événements dans les 111 années d'existence de cette enveloppe ?

Je remercie Yvon Nouazé, auteur de L'Oblitération mécanique en France, prix de l'Académie de philatélie 2007, pour m'avoir envoyé un mail sur cette empreinte d'Oran. Merci donc de m'avoir permis de corriger une erreur de débutant.

Au dos, le timbre à date de Francheville indique une arrivée le 5 avril suivant, soit six jours après. Belle période où les étapes d'un courrier recevait ainsi un timbre à date... mais je reviendrai sur cela avec un exemple britannique dans un article de juin ou juillet 2007.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Sebastien,

Je tombe par hasard sur ce sujet qui m'intéresse.
J'y lis que l'empreinte ci-dessus est indiqué comme ne provenant pas d'une Daguin.
Permettez-moi de douter de cette affirmation.
En effet le bureau de Karguentah est connu, pour ma part, avec une Daguin dès 1885.
Cette empreinte n'est pas une empreinte jumelé, mais c'est pour ma part, une empreinte Daguin solo, utilisation d'un seul timbre à date avec la machine, utilisation de plus en plus courante avec les années, de la Daguin.
La trace sous les tàd en est la preuve, elle correspond à l'empreinte (très partielle) du piston toucheur.
Si vous le permettez je placerai votre image dans la page dédié sur mon site :

http://aremorica.free.fr/divers/daguin/dag.php?dag=699

Il vous est possible de faire de recherche sur tous les Daguins de France, via ce moteur de recherche, une aide se trouve sur la page dans le point d'exclamation marron.

http://aremorica.free.fr/divers/marques/codednews.php

Sincèrement,

Michel

Sébastien a dit…

Bonjour Michel,

je vous en prie pour la reprise (avec renvoi vers la source bien sûr). N'étant pas spécialiste des Daguin, je suis intéressé par ce débat de déterminer la nature de l'oblitération.

Cordialement,
Sébastien