samedi 20 octobre 2007

La philatélie pourrait-elle coûter cher à l'ONU ?

Grâce à Google Actualités, j'ai trouvé un communiqué de presse de l'Organisation des Nations unies du 16 octobre 2007 signale une inquiétude budgétaire de 3,3 millions de dollars des États-Unis concernant l'utilisation postale des timbres de service de son administration postale.

Extrait :

S’agissant de l’Administration de la poste des Nations Unies (APNU), le représentant du Groupe des 77 et de la Chine a appuyé la proposition du Secrétaire-général de créer une réserve de 3,3 millions de dollars pour couvrir le risque lié au remboursement de timbres restés non utilisés aux administrations postales des États-Unis, de l’Autriche et de la Suisse.

Présentant le rapport du CCQAB sur la question, Rajat Saha, tout en approuvant le principe de création de cette réserve, a souhaité que l’on consulte le Comité des commissaires aux comptes quant au montant.

La Commission a également entendu une intervention de Mme Katrina Nowlan, de la Division de la planification des programmes et du budget, qui a présenté le rapport du Secrétaire général sur cette question. Il est rappelé dans ce document que les timbres vendus dans les sièges de New York, Vienne et Genève sont refacturés par les postes nationales américaine, autrichienne et suisse lorsqu’ils sont effectivement utilisés. L’expérience montre qu´au cours des 20 dernières années, l’Administration postale des Nations Unies a versé en moyenne 1,5 millions de dollars aux services postaux nationaux respectifs au titre de l’affranchissement. On peut présumer que les 87,8 % de timbres restants constituent un passif théorique, dans la mesure où ces timbres qui ont engendré ces recettes peuvent être présentés à tout moment dans les bureaux de poste à des fins d’affranchissement et donc être facturés par les postes nationales à l’APNU.

D'intéressantes informations : 87,8 % (!) des timbres achetés à l'APNU restent dans les collections philatéliques. Le reste a une valeur d'affranchissement d'1,5 millions de dollars par an, que l'APNU doit verser aux postes des États-Unis, de Suisse et d'Autriche.

Imaginez les fantasmes de gain facile que doivent avoir à cette lecture des dirigeants de services philatéliques britanniques, états-uniens et français. 8 timbres sur 10 achetés jamais utilisés, et sans avoir besoin de les vendre collés sur une enveloppe premier jour ou un morceau de papier épais...

Heureusement que les timbres de l'APNU évoquent des thèmes importants pour la paix et la coopération dans le monde, et permettent également de faire plaisir aux enfants. Tel ce jeune Indonésien de six ans dont le dessin a été choisi pour la série sur le combat contre la pauvreté.


23 octobre 2007 :
Il semble que ce problème est sur le grill depuis quelques temps déjà, et que les marchands de timbres soient également concernés dans une certaine mesure (voir ces fils de discussions du forum The Virtual Stamp Club : premier et deuxième).

Aucun commentaire: