Sur le stand philatélique du Stampex de Londres (27 février - 1er mars 2008), j'ai pu voir les deux facettes du problème (qui guette la France ?).
D'abord, il y a deux types de guichets de vente sur le stand : retail et philatelic. Le premier vend rapidement à des collectionneurs ayant repéré les produits souhaités accrochés aux murs du stand : timbres commémoratifs, blocs, les Presentation packs (les timbres avec un carton-notice d'explication sur le thème de l'émission), et autres objets de luxe comme les petits livres avec timbre en argent (objet de collection et non moyen d'affranchissement).
Les comptoirs philatéliques annoncent clairement le jeu par des panneaux : chaque philatéliste peut rester au comptoir au maximum une heure... ?!!
Le temps de discuter avec un employé de la Royal Mail très poli qui dirige les visiteurs et de faire la queue au comptoir retail, je découvre les activités des collectionneurs aux guichets philatéliques : l'achat à la découpe de morceau de feuille au type Machin et aux différents types Countries. Royal Mail leur permet de récupérer autant de bords de feuille, découpés comme ils le souhaitent, d'autant d'imprimeurs, de valeurs, de variantes qu'ils le souhaitent. Par exemple, à ce moment-là, un collectionneur insistait pour se voir présenter des feuilles Countries imprimées without dot (sans point) par De La Rue. Et, son ciseau à la main, taillant dans la feuille en découpant le bord de feuille à sa convenance (la mode britannique actuelle semble être l'angle de 45° par rapport au timbre).
Si je crois que certains membres de la SO.CO.DA.MI. apprécieraient un tel service pour suivre l'impression des timbres de France plutôt que de faire le tour des bureaux de poste (plus ou moins consentants) et des informations récupérables à l'imprimerie de Périgueux, je me demande où est la passion de la recherche. La Royal Mail réussissant à faire un revenu financier important (la queue était longue et les feuilles déplacées nombreuses) d'une activité philatélique qui insupporterait la majorité des tenanciers de bureaux de poste habitués aux distributeurs de timbres de machines.
Tout cela se passe dans la courtoisie et l'argent coule dans les caisses postales royales jusqu'à la question à ne pas poser. Évidemment, je suis le poseur de cette question :)
Déjà, je me contente de trois séries commémoratives récentes dans leur version nature, et non dans un presentation pack, mais en plus, je veux m'en servir sur du courrier. Là, donc, forcément, inévitablement, prévisiblement, inexorablement, je pose la question (en anglais évidemment) :
quel est le tarif de la lettre pour la France ?
Si vous avez vu le film de James Cameron, Titanic, vous aurez une idée de la situation dans laquelle je viens de plonger l'équipage du navire philatélique Royal Mail en plaçant l'iceberg au milieu de sa route. Les deux femmes qui me servaient n'en ont aucune idée... Leur collègue masculin consulté ne se souvient que du tarif intérieur, donc on établit une approximation d'après les valeurs faciales de la série Europa pour le centenaire du scoutisme : ce timbre-là au moins... sans en être sûrs.
Visiblement, le service philatélique britannique a du mal à imaginer que ses timbres puissent servir à affranchir du courrier.
Grandeur du service, de la courtoisie et de la beauté de certaines émissions : j'ai acheté Un monde d'inventions, six timbres illustrés par le dessinateur de presse Peter Till, la série de six du centenaire du scoutisme dessinée par Gez Fry et les blocs 2006 et 2007 Lest We Forget. Dans l'idée d'envoi de cartes postales et de courrier (sauf pour les blocs sur la Grande Guerre).
Décadences : chacune des quatre émissions achetées peut difficilement permettre d'affranchir du courrier sans que l'acheteur ne gaspille son argent : six timbres comprenant trois à six tarifs intérieurs et internationaux différents, un personnel incapable de renseigner sur les valeurs d'appoint pour compléter les pence manquant. J'ai donc affranchi avec tous les timbres au-dessus de 48 pence (j'avais noté le tarif avant de partir à Londres).
Finalement, les vendeuses m'ont tout de même aidé à trouver le tarif européen : demander dans un bureau de poste... justement, les Post Office, ce sera une prochaine histoire.
P.S. : je nuance, la Royal Mail a tout de même émis des séries commémoratives uniformément au tarif de première classe (voir les pages « Grande-Bretagne 2007 » sur le site du Système de numérotation de l'Association mondiale pour le développement de la philatélie).
Visiblement, le service philatélique britannique a du mal à imaginer que ses timbres puissent servir à affranchir du courrier.
Grandeur du service, de la courtoisie et de la beauté de certaines émissions : j'ai acheté Un monde d'inventions, six timbres illustrés par le dessinateur de presse Peter Till, la série de six du centenaire du scoutisme dessinée par Gez Fry et les blocs 2006 et 2007 Lest We Forget. Dans l'idée d'envoi de cartes postales et de courrier (sauf pour les blocs sur la Grande Guerre).
Décadences : chacune des quatre émissions achetées peut difficilement permettre d'affranchir du courrier sans que l'acheteur ne gaspille son argent : six timbres comprenant trois à six tarifs intérieurs et internationaux différents, un personnel incapable de renseigner sur les valeurs d'appoint pour compléter les pence manquant. J'ai donc affranchi avec tous les timbres au-dessus de 48 pence (j'avais noté le tarif avant de partir à Londres).
Finalement, les vendeuses m'ont tout de même aidé à trouver le tarif européen : demander dans un bureau de poste... justement, les Post Office, ce sera une prochaine histoire.
P.S. : je nuance, la Royal Mail a tout de même émis des séries commémoratives uniformément au tarif de première classe (voir les pages « Grande-Bretagne 2007 » sur le site du Système de numérotation de l'Association mondiale pour le développement de la philatélie).
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