mercredi 31 décembre 2008

2008... ...2009

Depuis décembre 2006, m'intrigue la gestion du calendrier d'émissions par les services philatéliques pendant les dernières semaines de l'année en cours.

Souvenez-vous, le 1er décembre 2006, l'Office des émissions de timbres-poste de Monaco (OETP) émettait plus de la moitié de son programme philatélique de 2007, reconnaissable au millésime imprimé. L'année suivante, deux émissions de 2008 sont émises en octobre et décembre 2007. Cette année encore, deux triptyques sur les explorations arctiques et un timbre de 2009 sont émis le mois précédent janvier 2009.

Côté français, généralement, c'est un calme presque aoûtien qui s'installe après le Salon d'automne. L'émetteur français serait-il repu quant son confrère monégasque a encore fringale ?


En décembre 2006, Monaco avait comme prétexte une exposition internationale et, certainement, d'avoir été pris par surprise par les changements de tarifs de La Poste, le 1er octobre précédent. L'OETP n'émet en effet pas de valeurs inférieures à 0,50 euro et dispose de quasiment un timbre par tarif postal de base (exemple). On peut imaginer la gêne des clients d'avoir à passer systématiquement par le guichet pour obtenir des timbres de machines de quelques centimes.

En décembre 2007 et 2008, ce sont des événements de janvier 2009 qui peuvent excuser l'émission précipitée : l'annuel festival du cirque et une visite princière en Antarctique. Mais, ces choses se prévoient d'avance, non ? Même avec les délais imposés par l'imprimerie Phil@poste, l'OETP doit quand même savoir quand elle va les émettre et imprimer le bon millésime sur ces timbres.


Donc, mon esprit paranoïaque dès qu'il s'agit d'avoir confiance dans un service philatélique a échaffaudé une hypothèse : la cote.

En effet, parmi les quelques modes circulant parmi les collectionneurs, les exposants de collection et leurs jurys, il y a celle du timbre utilisé pendant sa période d'émission. Mode institutionnalisée quand Dallay a commencé à préciser des cotes pour des oblitérés au tarif pendant sa période de vente.

Comme tout le monde n'a pas forcément son Dallay(-Maury coucou) en permanence à porter de main pour vérifier dates d'émission et cotes, certainement que certains acheteurs confrontent sommairement millésime du timbre et mois-année d'oblitération pour juger l'enveloppe à acheter.

À ce jeu-là, les timbres émis en fin d'année sortent perdants : moins de chances d'être utilisés pendant l'année de leur millésime, plus de chances d'être crus utilisé hors-délai. Et, inconsciemment, les collectionneurs et beaux affranchisseurs achètent-ils moins ?


Voilà mon hypothèse du calme philatélique français de mi-novembre au premier week-end de janvier (faut pas exagérer non plus) et de l'émission en avance de son programme philatélique à Monaco.

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