jeudi 29 janvier 2009

Premier-jouristes, clientèle choyée

Qui a vécu à Paris la collection des nouveautés de France connaît cette population de collectionneurs habitués des mises en vente anticipée.

Toujours les mêmes. Toujours présents une à deux heures avant l'ouverture. Toujours avec nombre d'enveloppes, de cartes-maximum, d'albums. Prêts à attendre longuement pour acheter les nouveaux timbres, carnets et autres souvenirs. Prêts à coller avec patience l'ensemble sur les supports prévus. Prêts à attendre de nouveau longuement pour obtenir le fameux timbre à date sur l'ensemble. Et même, si l'artiste est présent, à obtenir une dédicace.

Pour Phil@poste, c'est une joie un public si fidèle : part du chiffre d'affaires non utilisé et plus jamais utilisable sur courrier énorme pour des coûts réduits. Le personnel doit certainement avoir des obligations de présence contre quelques jours de congés supplémentaires.


Reste la location d'un site.

Le musée de La Poste doit coûter à Phil@poste puisque chaque composante du groupe La Poste ne doit certainement pas faire de cadeau à son collègue. L'espace des Blancs-Manteaux dans le Marais est bien vaste pour, finalement, peu de monde, une fois les premiers-jouristes fournis. Le Jardin d'acclimatation est champêtre, mais il faut un peu marcher depuis la station de métro dans Neuilly-sur-Seine, toujours gênant pour la clientèle âgée. La mini-salle de Montmartre qui a pu servir aux carnets de fin d'année en 2007 est, elle, vraiment trop exigüe pour entasser autant de monde.


Solution : peut-être que le montant annuel de ces locations de salles parisiennes pourrait correspondre au bail d'une boutique permanente dans le quartier Haussmann des grands magasins parisiens ?


Avantage un : cette si-fidèle clientèle aura ainsi tous les timbres et cachets premiers jours de France à disposition. Donc, pour Phil@poste, moins de manutention des lettres et paquets réclamant l'oblitération de telle émission au premier jour provincial.

Avantage deux : toute personne entrant pour autre chose sera du bénéfice en plus. Touristes cherchant timbres pour cartes postales qui, effrayés des queues dans les bureaux de poste, repartiront avec timbres, foulards et autres presse-papier. Secrétaires expédiées à la recherche de timbres pour faire joli et éviter queue dans bureaux déjà évoquée, ce n'est pas ce qu'il manque dans ce quartier de bureaux.

Avantage trois : l'assurance consolidée d'écouler une très grande partie du tirage désormais annoncé à l'avance à cette clientèle parisienne, complétée par celles des abonnés dont Phil@poste a repris la fourniture aux points philatélie. Pas besoin donc de lorgner les micro-commandes individuelles des milliers bureaux de quartiers, pas même celles des points philatélie.


Il faudra certainement se pencher sur l'histoire et l'économie des premiers jours puisqu'ils attirent autant de collectionneurs de nouveautés ou maximaphiles et de marchands d'enveloppes illustrées.

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