Une fois subi le parasite commentaire anglophobe/francophile du voisin de la caméra sur la différence cent/centime d'euro pendant le rapport financier, je me suis étonné - sur un autre problème linguistique - qu'il ne commente pas la prestation de Françoise Eslinger, directrice de Phil@poste, grand pourvoyeur de papier autocollant à valeur d'affranchissement, le 13 juin 2009, lors du congrès de la Fédération française des associations philatéliques à Tarbes.
Elle y annonçait les résultats concrets de réflexions issues d'états généraux désormais peu évoqués par les intervenants... Oubliez la classification de novembre 2008, voici celle de juin 2009 avec application pour le programme philatélique de 2010. La première était trop imprécise car elle donnait des définitions bien trop précises. Quand l'un des dirigeants de la Philatélie organisée française n'en concluait pas...
Désormais, quatre groupes simples et faciles :
1) le timbre annoncé au programme philatélique, qu'Eslinger appelle « timbre de la nation » (où sont les « timbre d'État » ?),
2) le timbre d'usage courant,
3) le « timbre d'écriture »,
4) et les timbres personnalisés.
Personnellement, il me semblait que ces catégories existaient déjà depuis la fin des années 1990 avec l'émergence des troisième et quatrième timbres... Après tout, le temps était cyclique pour les Grecs anciens.
Mais, revenons à mon problème linguistique. Il faut pouvoir reconnaître ces quatre types de timbres-poste. Donc :
2) dois-je vous présenter Marianne ?
3) Les carnets autocollants et d'annonce, plus faciles à expliquer aux acheteurs non philatéliques venant au nouveau Carré d'encre, à Paris. Oui, pourquoi Aimé Césaire ou Franz Stock ont droit à un hommage philatélique de la Nâââââ-tion, c'est pas bling-bling.
4) Zou, à la So.co.ta ou chez Dominique.
Problème pour le 1) car les collectionneurs ciblés, de moins en moins nombreux à être membres de la FFAP (voir le rapport moral), acharnés du remplissage d'albums, doivent les reconnaître pour cesser de casser les oreilles de madame Eslinger sur le nombre de timbres émis.
D'où la grande solution : un φ.
Le symbole du nombre d'or ! Oui, car les « timbres de la nation » française doivent certainement être très bien proportionnés. Et première lettre de la racine grecque qui a donné le mot philatélie. Belle trouvaille de communicant.
Scandale pour moi : une lettre grecque sur un timbre de France ?
Avec de judicieux et pertinents exemples donnés par Eslinger : la silhouette royale au Royaume-Uni (le deuxième médaillon créé en 1967 par Arnold Machin dans la foulée du fameux timbre après un médaillon temporaire de David Gentleman de 1965), la feuille de fougère en Nouvelle-Zélande (on retirera un point pour l'impréparation de l'exposante..., époque du baccalauréat oblige) et la police unique à Monaco.
Donc, pour le staff Phil@poste : le phi, symbole du « timbre de la nation ».
Remarque d'ordre commerciale : à l'approche de la dérégulation totale du marché du courrier en France, ne vaudrait-il mieux pas aller vers une solution néo-zélandaise ou bosnie-herzégovienne. Un symbole nâââââ-tional dans le premier cas ou le logotype dans le second permet de faire connaître l'opérateur postal. L'oiseau postal devrait être la marque de l'ensemble des moyens d'affranchissement mis à disposition par La Poste pour le différencier des autres opérateurs.
Remarque plus profonde : notre nation n'a-t-elle pas assez de symboles pour illustrer les timbres du programme philatélique choisi par le pouvoir politique ? Si jamais le drapeau tricolore gênait la composition du timbre, pourquoi pas un médaillon doré (ou argent ou noir et blanc) de Marianne à la Britannique ?
Je verrais l'intégration de ce symbole incongru au risque de ne pas être intéressé par certains timbres à cause de sa présence. Il n'est cependant pas question pour mon courrier que je me tourne vers les « timbres d'écriture » si je continue à les trouver le plus souvent moches (quant à la Marianne de bure).
Malgré Postcrossing, le cercle vicieux du moins de courrier écrit me touchera-t-il ? Ou entendrai-je les sirènes des opérateurs concurrents, c'est-à-dire efficacité et prix contre symbole-tache nationale ?
Regardez la vidéo, vous saurez pourquoi les chartistes jureurs parlent de fers à repasser dans les prochains mois , contrairement aux réfractaires.
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