En lisant les différents témoignages de visites de Planète timbres de ce juin 2010 à Paris, j'ai vu beaucoup d'émissions, d'appréciations philatéliques (Do-mi-ni-que) ou négatives (une pétition) sur les quatre feuilles Mariannes de Boulazac, de marchands peu occupés mais craignant pire, d'acheteurs content d'avoir des allées aérées car vides, etc.
Mais rien sur la littérature philatélique. Pas même une couverture stylée collector inédite limitée d'un catalogue Yvert et Tellier 2011...
À Londres, de la Royal Mail aux magazines en passant par les associations, tout le milieu philatélique s'y est mis. Pas en cachette et à tous les prix.
À droite, pour moins de quatre livres sterling, Stanley Gibbons propose de découvrir un pionnier du système postal britannique, Ralph Allen. Avec, à un prix-cadeau, la réédition du numéro du magazine Gibbons de l'époque du sacre du roi George V (j'en reparlerai).
À gauche, la Royal Mail ne refourgait pas que des timbres et encore des timbres. Elle est aussi libraire à ses heures. Deux ouvrages de tailles et prix fort différents couvrant l'histoire philatélique et postale du règne du roi philatéliste. Le livret explique la création des timbres au portrait de profil qui remplacèrent les premiers fort critiqués alors.
Le gros à 20 livres est un nouvel opus du conservateur du British Postal Museum & Archives, Douglas Muir. Après les postes au temps de Rowland Hill, puis de la création philatélique à l'époque d'Arnold Machin, voilà l'histoire du Greater Post Office pendant le règne du roi George V.
Très lisible comme tout ouvrage philatélique britannique où le talent narratif permet de faire passer aisément des détails fort techniques. Cela se voit dans les cinquante premières pages de Discovering Seahorses de Bryan Kearsley, en-fin republié après un épuisement rapide du tirage de 2005. Le reste est constitué des grilles, tableaux et repères pour découvrir si votre timbre est le numéro 24A1546 à une livre de cote ou le fabuleux 24A1546.5 au triple. Mais, le tout est amené avec une écriture compréhensible, prenante et sourcée. Souvent vu au Royaume-Uni, rarement ailleurs.
L'éditeur, la Great Britain Philatelic Society, comme d'autres associations, disposait de sa table avec ses nombreuses publications où l'ensemble du Commonwealth dévoile ses charmes postaux sous vos yeux. Côté association, les prix sont forts : cinquante livres et plus, mais le contenu vaut la peine.
Ils n'ont pas eu mon argent, fort limité après les titres précédents, mais ils étaient là aussi : la librairie-matériel Vera Trinder (et j'ai bien dit librairie, pas on n'a qu'Yvert et Michel), la Royal Philatelic Society London, etc.
Bref, les trois quarts de mes dépenses philatéliques à Londres furent bibliophiles (sans avoir acheté un catalogue de cotation)... proportion que je ne pense pas atteindre dans un salon français.
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