Comme m'enquiquinait de chercher une place dans un TGV en même temps que tout le monde le week-end et pour passer en coup de vent (bon Dieu ! pourquoi pas le week-end du 11 novembre !!!), j'évite depuis quelques temps d'aller au Salon d'automne de Paris.
Le spectacle déprimant étant généralement de voir le public s'agglutiner aux stands des nouveautés Phil@poste et ignorant les quelques collections exposées aux endroits les moins plaisants pour les voir.
J'ai donc ciblé deux jours et demi au Monacophil de ce week-end du 2 au 4 décembre 2011. Avant d'autres articles et quelques photographies monégasques (interdiction de prendre des photos dans les lieux philatéliques), quelques points positifs et négatifs :
+ : Phil@poste participe dans un petit box peu animé... Les micro-États européens étaient plus régulièrement peuplés avec la même surface. Auxquels il faut ajouter la double concurrence philatélique (l'OETP) et postale (La Poste Monaco).
- : dix euros le passeport qui incite à la dépense inutile (cadeaux tirés au sort), même s'il ouvre les portes du musée des Timbres et Monnaie.
+ Le MTM donc : une fois admirées tous les timbres et toutes les pièces de monnaie monégasques, voilà les cents timbres et documents philatéliques parmi les plus rares au monde. Vigile, détecteur d'entrée/sortie, exposition sous large plaque de verre, notices des préteurs, membres du Club de Monte-Carlo.
- : certains commerces de prêt-à-manger locaux qui n'affichent aucun prix à l'avance... À Monaco, vous n'êtes vraiment plus en France.
+ : tellement pas la France qu'il y a très peu de feux rouges et les automobilistes laissent partout la priorité. Attention, cette situation cesse dès que vous franchissez la frontière - presque totalement invisible ; le comportement automobiliste étant le premier signe.
- : l'éclairage de la Monaco Top Cars Collection qui empêche de lire les pages hautes des collections. Au moins, vous saurez que les carrosseries des voitures du Prince brillent !
+ : les collections proposées par la Collection philatélique royale et la Société philatélique royale de Londres. D'inattendues découvertes, d'intéressantes lectures - pas que britanniques d'ailleurs- constituent l'essentiel des emplettes du week-end.
- : la gare de Monaco - Monte-Carlo est un non-lieu. Une gare parisienne du RER E sans personnel visible (sauf passage d'un TGV), aucun commerce, de longs couloirs et - profondeurs julesverniennes obligent - aucune entrée. Deux avantages tout de même : vous découvrez les ascenseurs publics traditionnels dans cette région de forte pente et la gare compte ainsi de nombreux accès (en haut, en bas, à gauche, à droite de Sainte-Dévote).
+ : au choix de deux panoramas le samedi matin, j'ai choisi le Jardin exotique où les plantes autant que le panorama passionne sous le soleil d'automne. Je monterai au sommet de la mitoyenne commune de Beausoleil la prochaine fois.
- et + : Monaco l'automne, c'est le Monaco des vrais habitants permanents - peu nombreux. En dehors des messieurs en costume et des dames en tailleur et perle montée en boucle d'oreille, beaucoup de retraités, de familles avec enfants, d'adolescents en survêtement et d'employés de Beausoleil au travail ou en course d'approvisionnement.
+ : au contraire du Salon d'automne qui choisit le week-end avec le moins de jours chômables, Monacophil se tient en même temps que le Téléthon. Cela permet, sur le port, de manger de succulentes pâtes du fournisseur même du Prince tout en accomplissant une bonne action.
- : je note qu'au prochain Monacophil, il faudra que je me lève avec le soleil. La nuit arrivant vite, certains quartiers se referment très vite : Monaco-Ville, le quartier du palais princier était d'un vide londonien (manquait plus que la brume) vendredi vers dix-neuf heures, n'étaient-ce les spectateurs empressés d'un concert de l'Ensemble Var's Musica donné en la cathédrale.
+ : une bien agréable pause alors que s'approche l'hiver.
À suivre.
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