Les dieux du commerce m'étant favorables, j'ai pu, le premier jour des soldes, me procurer pour cinquante euros le modèle d'exposition du Virgin régional de la Samsung E65, dont les défauts montrent le peu d'intérêt du groupe sud-coréen pour ces mini-tablettes en noir et blanc. Mais, dont les qualités et le prix dû à une obsolescence d'un an et trois mois, me permettent de profiter d'un moyen de lecture simple dans le bus.
Note : je ne conseillerais pas l'achat de ce modèle-là. Pour un prix supérieur mais plus raisonnable qu'il y a un an, vous trouverez mieux aujourd'hui.
Note 2 : avant l'achat, vérifiez quels types de fichiers peut lire la liseuse et si les sites et magasins en ligne que vous voulez utiliser vous fourniront bien des lectures dans ce format.
De la largeur d'une main, d'une hauteur de deux, mais d'autres modèles sont aussi lisibles dans un format moins imposant. Pour le moment, le clavier a été utile uniquement pour se passer du stylet tactile (qportatil.com).
Les qualités sont de pouvoir lire vautré dans son canapé ou sur son pouf, couché au lit, assis dans les transports en commun (un outil ne permettant que de lire des livres en noir et blanc, garanti antivol donc). Le format de la bestiole est l'epub, assez généralisé depuis 2007, permettant d'afficher en plusieurs tailles de police en tenant compte des séparations entre les mots, les phrases, les paragraphes, etc. Le pdf est possible, mais il faut que le fichier aient été conçu pour un affichage sur un écran six pouces... pas gagné.
Des images simples en niveaux de gris peuvent être affichés : les timbres classiques apparaissent mieux que les couvertures de roman actuel en seize gris. La couleur en lecture mobile reste l'apanage des tablettes tactiles, sorte de téléphones portables grand format ou écran d'ordinateur portable dont les programmes sont limités aux applications du marché de son créateur (là, je conseille les modèles sous Android). La consommation frénétique de leurs batteries risque de vous faire comprendre vite que la lecture nomade sera limitée par la fréquente rencontre avec une prise électrique (si adaptateur secteur) ou une prise USB d'ordinateur (seul fourni dans mon cas).
Pour la lecture généraliste gratuite (à payer, je préfère encore avoir le livre feuilletable rapidement, mais je n'ai pas encore exploré les possibilités de fonction de recherche et les prises de notes), les ouvrages du domaine public ne manquent pas. Les deux gigaoctets (2Go) de mémoire de ma liseuse me paraissaient peu quand je vois des disques durs d'ordinateur à plusieurs téraoctets, mais le poids des fichiers est très faibles, noir et blanc et peu d'images obligent.
Profitez des cadeaux du domaine public (avec quelques fautes de typographies dues à la numérisation) des librairies commerciales en ligne. Deux sites sont assez imposants, me semblent, pour le moment, être le Projet Gutenberg qui dispose de versions nationales (le domaine public canadien commence plus tôt) et Internet Archive qui accumule dans tous les médias, sous toutes les formes de fichier et à partir de nombreuses sources, dont la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, le dépôt légal de ce pays.
Pour la philatélie :
Sur Internet Archive, voilà ce que donne une recherche "stamps" dans "texts". Tous les classiques de la littérature philatélique anglophone apparaissent dans plusieurs formats : il y aura bien celui lisible par votre matériel de bureau ou mobile.
Ceux comme moi disposant légalement des fichiers pdf des archives de Gibbons Stamp Monthly et du London Philatelist, des logiciels professionnels et amateurs proposent de les convertir en ePub. Calibre revient souvent dans les discussions d'informaticiens. Un amateur proposant gratuitement un convertisseur en ligne (si vous avez la patience de le laisser travailler) qui dépanne suffisamment bien, à quelques problèmes de typographie et de mise en page prêts (les colonnes et les illustrations... aïe !).
Je n'ai pas encore eu le temps de travailler le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France ou de trouver un des équivalents francophones d'Internet Archive.
En espérant éclairer les lecteurs que vous êtes, montrer qu'il y a d'autres solutions que les tablettes ip@diennes pour lire sans papier et sans déplacement vers les grandes bibliothèques philatéliques et, là je fantasme trop, voir un mouvement de publication libre des ouvrages du domaine public et des administrations nationales en France... Je pense continuer à longtemps lire en anglais dans le bus.
J'exagère. Je retourne lire La Chartreuse de Parme de Stendhal, un cadeau du fournisseur logiciel de ma liseuse.
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