vendredi 8 mars 2013

Émulation autour de Perkins Bacon et du Penny Black

Avec la publication en septembre 2012 de Line Engraved Security Printing, la Royal Philatelic Society London se place en carrefour pour que les philatélistes découvrent de nouvelles connaissances et hypothèses sur les premiers timbres-poste britannique, les Penny Black et Penny Red.


Formé en ingéniérie chimique et en droit, Gary Granzow, Fellow de la Société, étudie le travail de l'imprimerie Perkins Bacon depuis 2003, à partir d'une passion pour les timbres britanniques et du savant-ingénieur-inventeur pluridisciplinaire - digne de son époque - états-unien Jacob Perkins.

De son côté, la Royale avait acquis les archives de Perkins Bacon et entamé un long travail de tri, indexation et numérisation. Granzow a profité de l'accueil du siège de la RPSL, au 41 Devonshire Place, pour étudier ces archives et a même pu retrouver des liasses cachées dans des doublures de dossier.

 Pour ceux qui veulent étudier eux-mêmes les archives de Perkins Bacon, 
la Royale propose deux volumes en reproduisant une première partie.

Au bilan, un livre général sur l'imprimerie de sécurité de Perkins Bacon de 1790 à 1935, timbres et billets de banque, et un article dans le London Philatelist d'octobre 2012 proposant une nouvelle estimation du nombre de Penny Black imprimés avec ventilation planche par planche. Car, pour les collectionneurs, trouver les perles rares et cotées importent également.

Et là, commence le débat dans le numéro de mars 2013 du London Philatelist. Car, si, pour établir le nombre de timbres produits et la carrière des planches, Granzow part des archives des imprimeurs qui œuvrent pour améliorer la qualité de leurs productions, il étonne les philatélistes qui ont dû imaginer cette carrière par l'étude systématique de milliers d'exemplaires des Penny Black and Red (ils furent pendant quelques semaines imprimés conjointement).

La contradiction lui est portée, en mars, par Scott Treacy autour un mystère précis, qui fait toute le sel intellectuel du planchage du Penny Black : l'origine et la carrière des planches 9, 21 et 25. Pour le non averti que je suis, un petit polar (que la lecture de Line Engraved... complétera dès que les journées de travail dureront 36 heures pour y loger du loisir) sur quelle plaque a bien pu être remaniée/refaite/resculptée/re... pour devenir la numéro 9 ? Les archives sont-elles fiables pour déduire des nombres qui importent aussi grandement les collectionneurs et philatélistes plancheurs ?

Plusieurs éditions commentées de ces archives ont été réalisées fin XIXe et avant 1953.
Le domaine public permet à la RPSL de les reproposer sur un cd-rom.

Note : pour ceux qui souhaitent se procurer les ouvrages publiés par la Royal Philatelic Society London, les frais de port peuvent être évités par une virée touristique à Londres (musées, gratte-ciel, comédies musicales, bibliothèques philatéliques, etc.). Dans tous les cas, sur place ou par mail, aucun souci de communication : le secrétariat de la Société est tenue par deux Françaises. Bonne lecture.

Note du lundi dix-sept octobre 2016 :
Pour ceux qui souhaitent une première écoute du livre de Gary Granzow, lire l'article sur sa conférence du cinq octobre 2016 au Collectors Club de New York.

Aucun commentaire: