vendredi 2 janvier 2015

Découverte papouane dans 'The London Philatelist'

À l'occasion du dernier numéro du London Philatelist sous la direction de Frank Walton, avant d'être relayé par Steve Jarvis, la revue de la Royal Philatelic Society London daté décembre 2014 propose une belle histoire de la retrouvaille d'archives préparatoires des émissions de timbres du Territoire de Papouasie des années trente.

Gary Watson, membre éminent de la British Society of Australian Philately et ancien directeur de Prestige Philately, raconte comment il fut contacté en 2012 par un collectionneur au sujet de la valeur possible d'une collection de courrier expédié en poste aérienne de Papouasie.

La Papouasie était une colonie de la Couronne britannique, administrée par l'Australie, situé dans le sud-est de l'île de Nouvelle-Guinée, dont le nom fut celui de la colonie allemande située au nord-est. Administrativement lié à la Nouvelle-Guinée, mandat australien depuis la fin de la Première Guerre mondiale, l'ensemble devint l'État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975.

Dans le colis, Watson trouva des enveloppes de premiers vols assez classique, mais également une boîte dans laquelle un dénommé E.C. Harris, trésorier et maître de poste du Territoire, a accumulé avec la complicité de John Ash, l'imprimeur de Melbourne en charge des timbres-poste du Commonwealth et de ses territoires. Les deux hommes ont ainsi directement géré ces projets philatéliques et leurs archives, au lieu de l'habituelle correspondance entre le gouvernement colonial papouan et le département australien des territoires extérieurs.

C'est ainsi que des spécialistes de la Papouasie ont pu confirmer que l'ensemble est authentique et comble ainsi d'importantes lacunes archivistiques et philatéliques, notamment, pour mes petites passions, que le Lakatoi, bateau local déjà objet d'une série d'usage courant, aurait pu être le timbre papouan pour le jubilé d'argent du roi George V et celui du couronnement de Edward VIII.

Ou encore, la confrontation des projets corrigés à cause de l'abdication (remplacement de l'effigie par celle du roi George VI) et du bon à tirer.

Conclusion de l'article : cette découverte « une fois encore réitère, ce que chaque philatéliste sait être vrai, que "le dernier mot n'est jamais écrit". »

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Le lot fut dispersé lors d'une vente aux enchères, le douze octobre 2012, organisé par Prestige Philately Pty (vente n°176, lots 745 à 778). Le marchand de Melbourne a fusionné avec Mossgreen, spécialisé dans toutes les collections aux enchères, le premier décembre 2014, et dont l'équipe de Prestige est devenue le département philatélique.


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