La Poste a de véritables stratèges de la communication : vous souvenez-vous qu'à la fin de ce mois de juin 2015, les trains à grande vitesse de La Poste cesseront leur service, après trois décennies d'activité ?
Certes, pour la plupart des collectionneurs, l'événement passera inaperçu : pas de timbre émis, pas de cachet d'oblitération dernier jour, pas de bureau fermé, etc.
Probablement, pas de journalistes la dernière nuit car il a fallu que je tmbe sur une brève d'information européenne dans un mensuel spécialisé - Ville Rail & Transports n°578 de juin 2015, pages 10 et 11 - pour me resouvenir de ce que La Poste a annoncé il y a un an - un an le temps que les inquiétudes des postiers dans les points d'arrêt de ces trains sont noyées dans le flux permanent d'informations.
Dans les arguments qui avaient déjà réduit le nombre de rotations en 2009 : la chute du courrier au jour le jour, et désormais la chute du courrier prioritaire à J+1... Encore l'intérêt de La Poste de pousser à la Lettre verte à J+2 : il coûte moins cher de reconfigurer l'intérieur des remorques de camions pour transporter plus de courrier lent que d'entretenir des motrices grande vitesse vieillissantes.
Le transport ferroviaire de courrier continuera et sera sûrement annoncé avec force vertitude (développement durable oblige) quand La Poste aura trouvé quel opérateur de fret déplacera ses courriers ciblés, triés par l'expéditeur : vous ne manquerez donc pas de publicités délivrés par l'opérateur public national.
En effet, déléguer à qui sait mieux est un moyen de baisser ses coûts, tels les opérateurs postaux privés britanniques qui refourguent le courrier rural à Royal Mail. Celle-ci, et c'est l'objet de la brève sus-cités, a reconduit en avril le contrat de 2010 qui la lie avec DB Schenker Rail UK jusqu'à juin 2018.
Quinze trains de banlieue reconfigurés déplacent des monceaux de courrier à raison de six trains entre Londres et la West Coast Main Line (Liverpool, Manchester, Écosse) et deux sur la East Coast (Édimbourg via Leeds et Newcastle).
Peu importe que le principal transporteur de fret ferroviaire au Royaume-Uni sont sous contrôle d'une firme allemande : il est efficace, donc moins coûteux que de le faire soi-même.
Cela n'empêche pas cependant le British Postal Museum & Archive de poursuivre son projet de réouverture d'un musée près du centre de tri londonien de Mount Pleasant, comprenant la recréation des métros postaux pour permettre la visite d'une partie de cet ancien système souterrain de Londres qui servit de 1927 à 2003.
Ouverture prévue pour 2016.
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