Claude Désarmémien, président de la Fédération française des associations philatéliques, avait clamé que tous clamaient que c'était un succès en introduction d'une page de photographies... Il est plus modéré, mais tout aussi satisfait dans l'éditorial imprimé du numéro 671 de juillet-août de La Philatélie française.
Pour un salon-exposition de quatre jours et quinze mille visiteurs (d'après Timbres magazine de juillet) organisé par les partenaires de la φl@télie dans la capitale de leurs sièges et principaux membres, ça me paraît de loin un minimum... malgré les caprices du financier postal - qui a sûrement mieux rentabilisé quatre jours qu'un salon international de dix - et des syndicats ferroviaires et raffineurs de pétrole.
Néanmoins, les propos présidentiels me font revenir au questionnement initial de la série d'articles... Oui, certes, j'ai tort, Claude a raison :)
Mais surtout : qui parle de ce salon ? L'expérience vécue se suffit-elle à même ?
Non, le but n'est pas de jeter la pierre et des rochers sur les bénévoles de la Fédération. Je ne peux cacher mon étonnement : l'introduction en page d'accueil de ffap.net et le reportage photographique de M. Désarménien ont disparu corps et âme dans les tréfonds du site, voire ont atteint les limbes du web. Aujourd'hui, mercredi seize août midi, pas de dossiers photos pour 2016 en suivant le chemin le plus logique...
Internet et la philatélie associative, c'est difficile : des petits blogueurs qui bricolent beaucoup sans être massivement lus, des associations importantes qui développent des sites professionnels sans l'armée de dactylos et d'informaticiens pour le maintenir, et une Académie de philatélie qui n'a remis qu'un seul prix internet depuis 2002 (Celui-là, il ne mérite pas ? Et par là, c'est primable ?).
Non, depuis le mercredi vingt-cinq mai, il ne reste que le résumé de l'« émission du désir » épuisé et des photographies dans les numéros d'été des mensuels français. Pour le direct, les articles de Pierre Jullien sur son blog hébergé par Le Monde sont bien isolés : aucun retour d'expérience des visiteurs sur leurs blogs ou les forums qu'ils fréquentent.
Ai-je tort de porter tant d'importance à la mémoire d'un salon et des collections en compétition ?
Dois-je aller relire le dernier compte-rendu « comme d'hab, rien de nouveau » sur un blog que je suis régulièrement ? Le relire avant et après chaque salon, à la création et à la publication de chaque article de ce blog, à chaque émission de φl@poste (ça sent le par cœur en un mois lol) pour que mon étrange envie de savoir « Comment on fait les expos ? » disparaisse.
Ce serait fort dommage pour les collectionneurs-compétiteurs, les jurés et les visiteurs curieux.
J'ai dû passer environ neuf heures devant les cadres de l'exposition, à lire, essayer de comprendre, photographier ce qui me paraissait sur le moment intéressant à retenir ou mémorable à terme pour mes besoins philatéliques.
Au bout de trois mois, huit articles et, compréhension tardive de certaines choses, un passage dans une certaine bibliothèque londonienne, c'est le triple qu'il m'aurait évidemment fallu avec, à ma disposition, les collectionneurs, leurs ouvrages de référence, un scanner professionnel, un bureau, une chaise de bureau tout confort, ordinateur, papier-stylo et un éclairage adéquat... Le tout imprimé en couleurs et reliés, et livrés un mois avant le salon que je révise...
Tout le contraire d'une exposition philatélique normale tout en verticalité de quatre rangées allant de trop bas à bien trop haut et s'étalant en kilomètres horizontaux zigzagant.
Existe-t-il un marché pour un ouvrage reproduisant les collections primées d'une exposition (grand or et or, voire les prix spéciaux) ? Au moins un livret résumant celles-ci, reproduisant les pages d'introduction et ce qui serait la ou les pièces les plus didactiques, rares,... Qu'en sais-je, je ne suis pas collectionneur exposant, moi !
Est-ce pour cela, pour Paris-Philex comme pour New York d'ailleurs (un exemple australien), que la communication des organisateurs et de la presse spécialisée se limite aux acteurs souriants d'en être, au bilan des bonnes ventes et des pièces rarissimes - New York avec son Inverted Jenny vendu et son Inverted Jenny retrouvé ! - et pas le contenu des collections exposées, ni leur évaluation par le jury ?
Vouées, comme les résultats des championnats d'honneur régional de sports collectifs, à l'oubli, sauf dans la mémoire de l'exposant fier d'avoir atteint ce niveau...
...
Oh ! Une idée me vient : les souvenirs d'un compétiteur philatélique, voire d'un visiteur, peuvent-ils constituer une collection ?
Depuis le vendredi premier juillet et jusqu'au lundi trente-et-un octobre, l'équipe du musée de la Royal Philatelic Society London expose la collection de souvenirs divers que Francis Kiddle, disparu en octobre 2015, a conservé des Congrès philatéliques britanniques, incluant ses médailles...
La même équipe qui a choisi les expositions philatéliques comme un des cinq axes de conservation de leur travail. Un espoir ?
Prochaine réflexion sur ce sujet avec l'exposition Fête du timbre de Montpellier les huit et neuf octobre ? Est-ce vraiment déjà le dernier article sur Paris-Philex 2016 ?
Je n'évoque même pas le grand secret médiatique entourant désormais le
Notes du mercredi vingt-six octobre 2016 :
J'ai pu ajouter le lien vers le reportage photographique de Claude Désarménien qui avait disparu dans le site fédéral sans être lié quelque part de retrouvable. Le lien est revenu sur la page d'entrée pour signaler la vidéo de Vincent Lourdin résumant exposition et congrès (le jeu : deviner les grands thèmes abordés par les morceaux de phrases audibles dans les pauses musicales).
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