Une des faces du billet de cent bolivars forts du Venezuela dans sa version de 2007 quand trois zéros furent retirés (Bank Note Museum). |
Dans son émission télévisée, il a justifié la mesure, digne de celle de l'Inde du mardi huit novembre dernier, par la lutte contre « les mafias internationales dirigées à partir de la Colombie », illustrée d'une photographie d'un gigantesque amas de paquets de billets de cent bolivars sur une table. Concluant que, désormais, elles pouvaient se les garder.
De plus, il a demandé aux forces armées de s'assurer qu'aucun de ses billets ne puissent revenir dans le pays, peu importe la voie, sous-entendant soit une fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, soit de sévères contrôles aux entrées du pays.
Le coup d'éclat médiatique est à nuancer un peu puisque, mercredi sept, la Banque centrale a présenté trois nouvelles pièces de monnaie de dix, cinquante et cent bolivars justement et une nouvelle série de billets pour six nouvelles valeurs, du cinq cents au vingt mille bolivars pour faire face à la pénurie de billets dans une économie de fortes inflation et pénurie.
Par contre, prévenu sûrement par les aléas de la démonétisation indienne, il a garanti « un calendrier raisonnable » pour les échanges billets contre pièces auprès de la banque publique et de la Banque centrale.
Qui vit au Venezuela verra.
Qu'advint-il le lundi douze ?
Le quotidien britannique The Guardian a publié mardi les effets de l'annonce dominicale du Président Maduro, dont la popularité est telle que de nombreux commerçants ont commencé à refusé les billets de cent bolivars dès le lendemain !
Dans le même temps, les Vénézuéliens déposaient des sacs entiers de futurs billets démonétisés dans les banques, où ils ont jusqu'à Noël pour les échanger à la banque centrale.
Une semaine après, le chaos comme craint.
Samedi dix-sept, le Président Maduro a suspendu la démonétisation des billets de cent bolivars en toute urgence, en accusant de sabotage par le déroutement de trois avions amenant les nouveaux billets par des ennemis de l'étranger... Ils perdront leur valeur (de 2 à 14 cents de dollars des États-Unis, respectivement dans la rue ou au taux officiel).
En attendant, des millions de Vénézuéliens ont passé la semaine à faire la queue devant les banques, avant de découvrir jeudi qu'elles ne disposaient pas des nouveaux billets... ce qui a entraîné un grand désespoir de comment s'approvisionner sans moyen de paiement (quarante pour cent de la population sans compte bancaire)... aboutissant vendredi à des pillages de magasins et d'un à quatre morts selon les sources.
Les frontières avec la Colombie et le Brésil sont fermées jusqu'au lundi deux janvier, même si des Vénézuéliens ont bravé les forces de l'ordre en passant en Colombie pour pouvoir acheter à manger et des médicaments.
Qui vit au Venezuela verra.
Qu'advint-il le lundi douze ?
Le quotidien britannique The Guardian a publié mardi les effets de l'annonce dominicale du Président Maduro, dont la popularité est telle que de nombreux commerçants ont commencé à refusé les billets de cent bolivars dès le lendemain !
Dans le même temps, les Vénézuéliens déposaient des sacs entiers de futurs billets démonétisés dans les banques, où ils ont jusqu'à Noël pour les échanger à la banque centrale.
Une semaine après, le chaos comme craint.
Samedi dix-sept, le Président Maduro a suspendu la démonétisation des billets de cent bolivars en toute urgence, en accusant de sabotage par le déroutement de trois avions amenant les nouveaux billets par des ennemis de l'étranger... Ils perdront leur valeur (de 2 à 14 cents de dollars des États-Unis, respectivement dans la rue ou au taux officiel).
En attendant, des millions de Vénézuéliens ont passé la semaine à faire la queue devant les banques, avant de découvrir jeudi qu'elles ne disposaient pas des nouveaux billets... ce qui a entraîné un grand désespoir de comment s'approvisionner sans moyen de paiement (quarante pour cent de la population sans compte bancaire)... aboutissant vendredi à des pillages de magasins et d'un à quatre morts selon les sources.
Les frontières avec la Colombie et le Brésil sont fermées jusqu'au lundi deux janvier, même si des Vénézuéliens ont bravé les forces de l'ordre en passant en Colombie pour pouvoir acheter à manger et des médicaments.
Dimanche, alors que des centaines de personnes ont été arrêtés pendant des manifestations et des pillages, le Président clamait à la télévision que les banques ont déjà récupéré quatre-vingts pour cent des billets de cent bolivars... Euh... Comment tourne l'économie quotidienne ce matin ?
Sources : The Guardian le samedi dix-sept et le dimanche dix-huit décembre 2016.
Et au jeudi vingt-neuf décembre ?
Sur LeFigaro.fr, Patrick Bèle propose un point sur la situation au Venezuela : et d'après l'introduction consultable de cet article payant, côté billets, ça n'arrive pas.
Les nouveaux billets seraient arrivés par avion il y a une semaine, mais aujourd'hui, les habitants n'ont vu que les nouvelles pièces de cinquante bolivars en lieu et place des billets de cinq cents promis.
En cadrant chronologiquement plus large, l'envoyé spécial du Monde diplomatique, Renaud Lambert, propose dans le numéro de décembre une enquête sur les évolutions du Venezuela depuis le début de la présidence d'Hugo Chavez en 1999 aux manifestations récentes contre son successeur et son parti. C'est le récit de comment un ensemble d'acteurs - président, entreprises vénézuéliennes principalement - se sont confrontés, opposés, entendus selon les moments aux aléas des prix du pétrolière, aux besoins de la population, à la gestion des travers de l'économie de marché dont la rente, les importations et les flux de devises qu'elle engendre.
Bref, comment encourager la diversification économique quant les principaux investisseurs profitent de la revente des importations ?
Rapporté par l'Agence France Presse via LeMonde.fr le jeudi soir, les propos du Président Maduro du jour : les billets de cent bolivars ont un sursis jusqu'au vendredi vingt janvier et, même arrivés, les billets de cinq cents seront diffusés en janvier.
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