En conséquence, le quinze juin dernier, les π@rtenaires de la φl@tely britannique se sont donc réunis pour rédiger et soumettre toutes affaires cessantes à la signature royale une Charte de la philatél...
... LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL...
Retrouvons le flegme d'en-face : au Royaume-Uni, le service philatélique de la Royal Mail est certes un acteur important par ses émissions, sa communication sur les nouveautés qui atteint régulièrement les médias grâce à ses séries de six à huit timbres, et les revenus qu'elle donne aux organisateurs des salons nationaux en louant son stand.
Mais, elle n'en est pas le financier-mécène-communicant unique imposant une charte essentiellement consacrée aux nouvelles émissions... car ce serait le seul et unique moyen de faire découvrir la philatélie.
Les magazines britanniques ont pris néanmoins un tournant à la française ces dernières années en s'intéressant aux artistes du timbre en dépassant Edmund Dulac et le trio David Gentleman / Arnold Machin / Jeffery Matthews à l'origine des principes du type d'usage courant actuel, et même sous l'effet taille-douce aux graveurs d'outre-mer...
... pour susciter un nouveau type de collections thématiques par auteurs ?
Ainsi, autour de ce solstice d'été, Adrian Keppel, le Stamp Engravers blogueur, se consacre aux graveurs d'Europe centrale entre deux graveurs français. Dans Stamp Magazine daté mai 2018, il conte la carrière du Tchécoslovaque Bohumil Heinz (1894-1940), employé à distance par De La Rue : son travail se retrouve ainsi sur les timbres de Chine en 1933 et du Soudan en 1935, de trois colonies britanniques - dont le Nigeria - par un profil du Roi George VI, pour se terminer à la Barbade en 1939...
En effet, victime de l'impérialisme hitlérien, il doit travailler aux timbres du Protectorat de Bohême et Moravie sur lesquels il réalise le célèbre acte de résistance de la carte de la Tchécoslovaquie dissimulée dans la série touristique.
Étude de tous les messages cachés dans les timbres de Bohumil Heinrich, proposée sur le site de Richard Frajola (fichier pdf). |
Pour les éditions datées de juillet, l'amateur de gravure se démultiplie.
Dans Gibbons Stamp Monthly, Kepple retrace le parcours de l'autre Polonais de Suède : Piotr Naszarkowski (né en 1952) ; le premier étant l'excellentissime Czesław Słania qui avait traversé la mer Baltique en 1956 pour fuir la dictature.
Naszarkowski, lui, est un artiste qui a suivi plusieurs chemins et arts pour suivre l'amour avant de tomber dans la gravure en 1981 sous la contrainte politique... en partant de rien. Il ne connaissait rien à la gravure ; en 2018, cinq pages d'illustration montre un talent créatif : châteaux et portraits historiques en Pologne, portraits de prix Nobel en temps très limité en Suède, et portraits de papes récemment avec Benoît XVI et, surtout à la loupe, les deux feuillets de l'émission conjointe Pologne-Vatican de 2014 sur Jean-Paul II.
Dans Stamp Magazine, c'est un voyage inattendu dans le temps et l'espace que Keppel propose, très loin des écoles française, polonaise et suédoise : quand l'Espagnol José Moreno Benavente (1905-1981) émigra au Chili où il est employé par Joaquín Marcó, directeur de Talleres de Especies Valadoras, fusionné à la Monnaie chilienne en 1927.
Aux amateurs français de gravure, voilà un artiste qui a une carrière très longue, dont la collection comprendra les timbres bien sûr, mais aussi un numéro de 1955 de la publication belge L'Illustré et, aux archives et brocante, la Memoria de 1974. Ce dernier est l'édition décennale du livre-souvenir de la Monnaie chilienne pour promouvoir la qualité de son travail ; en 1974, toutes les œuvres sont celles de Moreno qui est contraint à la retraite à soixante-dix ans à cause de sa vue et d'une main moins sûre.
Pour clore en dehors de la taille-douce, le même numéro de juillet de Stamp Magazine propose un article de Peter Marren sur l'illustrateur Golden Brown, créateur de quinze émissions britanniques de styles très variés depuis 1991.
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